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Fireworks, Should We See It From the Side or the Bottom?

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1 critiques: 2.25/5

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7 critiques: 3.36/5



Ordell Robbie 2.25 Pas le feu d'artifice espéré
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Pas le feu d'artifice espéré

Si ce court tourné à ses débuts pour la télévision contient quelques caractéristiques des réussites futures d'Iwai, il est néanmoins très loin d'etre ne serait-ce qu'un des bons films de ce réalisateur aussi talentueux qu'irrégulier, excellent sur format court -Picnic, Undo, April Story-, touché une fois par la grace sur format long -Love Letter-, format où il a parfois montré ses limites en tant que cinéaste lorsqu'il essaie de donner une ampleur romanesque à son cinéma sans pour autant se planter en beauté -Swallowtail Butterfly, All About Lily Chou Chou-.

L'intéret de ce court trop long au visionnage est de montrer qu'Iwai avait déjà délimité le périmètre cinématographique qu'il travaillera dans la suite de son oeuvre: chroniques adolescentes quotidiennes traitées aux antipodes du travail formel des cinéastes japonais de l'age d'or, avec une stylisation (photographique notamment qu'on trouve ici et qu'on retrouvera par la suite) loin du classicisme épuré des Ozu et Naruse. Ce dernier point explique d'ailleurs peut etre qu'un Iwai plus vite populaire au Japon que Kitano cinéaste n'ait pas eu la meme chance à l'export -hors une sélection au Festival de Berlin- et n'ait en particulier toujours pas été distribué en France, son style étant aux antipodes de ce que critiques, cinéphiles et sélectionneurs de festivals (à Cannes en particulier meme si la sélection 2003 s'est montrée un peu plus ouverte) conçoivent comme un film "typiquement japonais", soit quelque chose de lent et contemplatif pouvant etre lié esthétiquement et thématiquement au cinéma japonais de l'age d'or -du coup cela explique les réticences de distributeurs pressentant qu'ils n'auront pas un gros soutien critique de la presse spécialisée-. D'un autre coté le fait qu'il ne soit pas un cinéaste de genre comme peuvent l'etre Tsukamoto ou Kitamura le prive de la cible "cult addicts amateurs de cinéma japonais extreme et/ou délirant" qu'un Dionnet a pu rendre captive.

Voilà pour le chapitre "comment un des cinéastes japonais les plus passionnants de ces dernières années ne connait toujours pas de sortie française en salles". Mais revenons-en au film chroniqué: le seul mérite d'un film, c'est aussi de montrer que le cinéma d'Iwai est toujours en équilibre fragile, menacé d'etre contaminé par la banalité des situations qu'il décrit et toujours à deux doigts de sombrer dans la mièvrerie. Il suffit juste pour cela comme ici d'une réalisation moins inspirée -les caméras à l'épaule y donnent parfois le mal de mer, le ralenti y est parfois digne d'une série télévisée de base, la mise en scène qui confond trop souvent effacement devant son sujet et platitude-, d'un scénario confondant libre narrativement et décousu (ce qui sera souvent le travers d'Iwai sur format long), d'une musique indigne de ce à quoi le cinéaste nous habituera par la suite (ici au gré des scènes c'est mièvre, gnangnan, sirupeux, insupportable et ça plombe beaucoup de scènes du film) pour faire passer un Iwai de chronique adolescente au ton juste à l'ordinaire du teenage movie.

Bien sur, ça reste toujours plus regardable que les films de petit malin à coups de théatre gadget ou que les films de festival qui regardent le spectateur du haut de leur morgue auteurisante mais il n'empeche, cet Iwai est plutot raté et il contient en germes ses limites actuelles en tant que cinéaste.



13 juillet 2004
par Ordell Robbie


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