| Astec | 2.5 | On évite le naufrage... |
| Ordell Robbie | 0.75  |
Filmage plat et poncifs scénaristiques usés. |
Publié chez nous depuis un an par les éditions Kabuto, Umizaru est un manga de SATO Shuho qui s’inscrit dans la veine des histoires décrivant les aventures "porfessionnelles" de ses personnages, un sous genre plutôt populaire au Japon. Ici on s’intéresse à un groupe de jeunes hommes postulant pour les gardes côtes. Daisuke Senzaki en fait parti et avec lui nous sommes invités à suivre les 50 jours de formation que compte le difficile stage d’admission.
Hyper classique dans ses ingrédients (convenus au cinéma, efficaces dans le manga), Umizaru est cependant la plus amusante (ou la moins ennuyeuse) des adaptations de manga sorties récemment en DVD, et la seule à ne pas compter sur des vedettes de la chanson pour créer son « buzz ». La formule est éprouvée et même si elle ne réserve pas de surprises l’exercice de l’entraînement « ultra difficile de la mort » reste toujours aussi commode pour cumuler les petits enjeux. On enrobe tout cela d’une idylle naissante, d'un rival au héros, d’un ou deux drames en cours d’entraînement, d’un coach bourru porteur d’un lourd passé et d’une mission finale dangereuse où triomphe la solidarité d'une équipe soudée..., et on a là un film familial sans grande prise de risque mais qui trouvera certainement son public. Certains ont trouvé ça suffisant pour vendre le film comme le "Top Gun marin japonais", les plans de beaux mâles en uniformes y étant assurrément pour quelque chose, mais au final on est bien loin du film qui révèla le beau Tom. Bon mais ça manque quand même de nerfs et comparé au manga (l’histoire étire ici en longueur, avec des modifications substantielles, les premiers volumes) le film n’est pas aussi efficace, le passage sur grand écran gommant l'humour graphique récurrent du manga tout en proposant une version de l'histoire sous un jour plus "réaliste", "normal", plus banal quoi. Le réalisateur HASUMI Eiichiro qui s’est fait les dents sur la série TV Bayside Shakedown et comme assistant de seconde équipe pour les scènes navales du méga hit cinéma Bayside Shakedown 2, répond consciencieusement et parfois mollement à son cahier des charges, sans toutefois emmener son film vers quelque chose de plus qu’un produit calibré. Pour être vraiment surpris il faudra attendre la fin et aller au bout du générique afin de se faire "teaser" pour une suite qui semble déjà en chantier. Quelques plans beaucoup plus excitants que le reste...
