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Une Page folle

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Ordell Robbie 5 Magnifique réponse nipponne aux sommets de l'avant-garde européenne des 20's.
Yann K 4.75 Une page majeure du cinéma japonais
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Une page majeure du cinéma japonais

Il y a beaucoup à voir et autant à dire. Une page folle est le premier film d'"avant garde" japonais, un équivalent à l'Homme à la Caméra ou Le Chien Andalou, c'est à dire une pure expérimentation libre, à l'époque où le cinéma n'avait pas trente ans, où il était fou et tentait des choses forcément nouvelles. Dans Une Page folle, n'en déplaise aux expérimentateurs DV qui croient avoir inventé l'image au 21 ème siècle, il y a déjà presque tout : caméra qui bouge dans tous les sens, surimpressions, et même, oui, du morphing, et là on se demande encore plus "comment". Le montage est d'une virtuosité estomaquante, mais on est encore plus surpris par la sobriété de l'interprétation (dans un muet d'habiude surjoué) et par de simples scènes, certains cadres épurés, des raccord regards émouvants, bref, là encore, tout était déjà là. La fille qui danse est sublime, elle revient comme pour rappeler que la folie profonde n'est jamais loin du bonheur total, ça dépend du point de vue. Une page folle est fou, beau et à jamais jeune.

Le film existant est présenté avec de la musique expérimentale qui accompagne magnifiquement le film, sans le vampiriser, sans faire oublier que le poème était à l'origine purement visuel. C'est d'autant moins génant que la musique a été conçue par le réalisateur même, pour la présentation du film en 1971. Car entre les deux, Une page folle avait disparu. Kinugasa l'a retrouvé un jour dans son grenier. Cette anecdote de mauvais roman en dit long sur l'état du cinéma muet japonais, qui avait perdu un de ses films majeurs. Il en existe maintenant une copie 35 mm somptueuse. A l'époque, Une page folle était connu dans toute l'intelligentsia d'Europe : il avait été montré aux surréalistes français, aux expressionsistes allemands, dans la Russie d'Eisenstein et le futur romancier Kawabata a participé à son écriture. Bref, c'est une des pages majeures du cinéma japonais.



09 juillet 2002
par Yann K


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