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La Vengeance d'un acteur

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 4.25/5

vos avis

14 critiques: 4.27/5

visiteurnote
Sauzer 3.75
Pikul 4.25
nisei 4.5
Mounir 4
mattMAGNUM 5
k-chan 4.25
Hojo 2.75
hkyume 3.25
Cuneyt Arkin 4.75
cinéfils 5
Bastian Meiresonne 4.5
Anicky 4.25
A-b-a 4.75
White Snake 4.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

un chef d'oeuvre méconnu....

grand film. déja,le film est vraiment splendide visuellement.ensuite,il est riche en thématiques diverses ce qui en fait un film ou l'on se plait a en découvrir toutes les facettes au fil des visions. et puis,le cinéma de ichikawa est une merveille d'ironie,de distanciation critique,que c'est difficile de resister. jubilatoire!

01 novembre 2003
par mattMAGNUM


Le faux et la tentation du vide

Qu'y-a-t-il vraiment dans Yukinojo Henge pour nourrir la substance du drame? rien, le rien, et un brodage indéterminablement prolongeable sur ce vide. La trame même du film de Ishikawa est rongée par son hybridité, sa théatralité. C'est aussi là-dessus qu'elle se construit: elle ne fonctionne que par une série de mécanismes qui sont arbritrairement importé dans un language cinématographique et implémentés dans un vide spatial. Dans le fond, "La vengeance d'un acteur" est probablement plus proche du cinéma de série et de Goyokin que du Jidai Geki et de Kurosawa. Il a avec Goyokin (en particulier, mais on pourrait aussi parler de Okamoto) une même façon de surfer sur la fascination du vide, du néant moral et filmique, de créer du plein avec du vide, de l'événement avec du rien, du beau avec du trivial, du film avec du cliché. Tout ca ne rime à rien, n'a fondamontalement aucun sens, donc autant faire joli. Pourquoi pas? Le kabuki, tout le monde adore, s'accorde à dire que c'est génial même s'il n'y connait rien: pourquoi pas faire du kabuki au cinéma? Faire jouer plusieurs rôles par un même acteur? Les Monthy Pythons le font. Pourquoi pas?

05 juin 2007
par Cuneyt Arkin


Un film hybride, raffiné et subtil.

Comme son héros, Yukinojo, "La Vengeance d’un acteur" est un film hybride, raffiné et subtil. L’acteur vedette, Kazuo Hasegawa, y est remarquable(le générique annonce que c’est son 300ème film !!!) dans le double rôle de l’acteur travesti « Yukinojo » et du bandit « Yamitaro », comme le sont aussi l’ensemble de ses partenaires (très bonne distribution, qui réunit quelques-uns des meilleurs acteurs du cinéma japonais du début des années 1960). Sur un scénario mélodramatique à souhait, le cinéaste Kon Ichikawa compose un film étonnant, qui utilise intelligemment le format cinémascope et la couleur, et mêle habilement les genres, tant dans la mise en scène quedans l’accompagnement musical et sonore du film. Au final, l’œuvre offerte peut être vue comme une nouvelle forme de kabuki, cinématographique celui-là, et d’autant plus troublant que le héros de l’histoire se trouve être lui-même un acteur de kabuki, à l’époque où Tokyo s’appelait encore Edo (c’est-à-dire avant 1868). Le film de 1963 est en fait le remake d’un premier film réalisé en trois parties par l’un des vétérans du cinéma japonais, Teinosuke Kinugasa, presque trente ans plus tôt (en 1935-36), avec le même acteur vedette, Kazuo Hasegawa (!!!).Pour mémoire, Kon Ichikawa a débuté comme assistant réalisateur à la Toho en 1944-45 et réalisé son premier film en 1948. Il a été le réalisateur de "Tokyo Olympiades", le (très beau) film officiel des Jeux Olympiques de 1964 à Tokyo, ainsi que du film "Errances" (Matatabi) remarqué par le public occidental en 1973. En bref, "La Vengeance d’un acteur" (version 1963) mérite, à n’en pas douter, l’attention des amateurs de cinéma.

20 août 2004
par cinéfils


Vengeance réussie

Magnifique chef-d’œuvre, débordant d'inventivité et d'audaces visuelles. La lumière est magistrale et son utilisation du noir - renvoyant à une représentation du kabuki au sein même du film - est tout simplement inédite et génialement pensée. L'histoire loufoque est parfaitement écrite et de nombreux rebondissements et retournements tiennent le spectateur en haleine de bout en bout. Un très grand classique, qui devrait être bien plus connu !

16 mars 2005
par Bastian Meiresonne


Bel hommage au théâtre

Au théâtre en général, et pas seulement au théâtre japonais. Film ambitieux, réussi pour la beauté des plans, l'interprétation bouleversante de Katsuo Hasegawa (admirablement mise en valeur par l'interprétation figée des autres personnages, comiques de théâtre ou tyrans de chambara) et la finesse ; moins réussi pour le scénario, qui ne transcende pas les conventions, et il arrive qu'on s'ennuie un peu.

14 août 2005
par Anicky


Sublime

La Vengeance d'un acteur me semble à la frontière entre théâtre et cinéma contemporain, tradition et modernité notamment dans la forme sans se départir, très efficacement, de ses qualités de divertissement et en sachant faire "vibrer la corde sensible". Le théâtre, de ce que j'en connais, par l'absence de décors naturels (l'histoire ne s'y prête pas vraiment) ou de plans d'ensemble d'un décor relativement grand comme une contre plongée sur une vaste rue ou quelque chose dans le genre. La dimension narrative me paraît faire le grand écart entre ces deux moyens d'expression. Hasegawa Kazuo dans son rôle de Yukinojo Nakamura tout du moins, ne quittera jamais son "enveloppe" d'acteur de Kabuki. Il restera un artiste incarnant une femme fictive, comme sur scène alors qu'il s'agit d'un film. Côté mise en scène, le travail sur la réalisation et la photographie sont fascinants. Notamment concernant les nombreux moments nocturnes ou en basses lumières, justes sublimes. La musique, elle, n'a rien de traditionnelle et fait encore plus entrer le long-métrage dans une dynamique subtilement ouverte au monde (l'utilisation assez parcimonieuse du jazz entre autres). Le transfert du combo dvd/blu ray Rimini éditions rend justice aux sublimes qualités esthétiques de l'œuvre et les bonus s'avèrent passionnants. Bastian Meiresonne, délivre de façon claire et précise, en 30 minutes, un nombre substantiel d'informations éclairantes. Le documentaire de Nagisa Oshima n'est pas en reste.    

10 avril 2021
par A-b-a


Une splendeur visuelle !

Jamais les mots de "metteur en scène" n'ont été mieux adaptés pour décrire le travail d'un cinéaste. Chaque plan est un enchantement construit selon une logique de mise en abyme ( le théatre dans le film, avec des cadres dans le cadre ) et une photographie qui force le respect ( des plans contrastés entre parties sombres et une unique couleur primaire ). Les rares combats sont dignes de Lady Snowblood ( le sang en moins) . Quant à l'interprétation, elle frôle la perfection : Kazuo Hasegawa s'en donne à coeur joix dans ce rôle qui multiplie les faux semblants. L'héroïne est ... "appetissante". Pour faire simple : CHEF D'OEUVRE !

21 juillet 2003
par White Snake


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