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Vinyan

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2 critiques: 3.38/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3
Oh Dae-soo 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Papa poule (de chair)

Son précédent m'avait tout simplement pris par surprise (un après-réveillon de Noël en tête à tête avec ma femme…fallait le faire !) et m'avait donné forte envie de suivre le compatriote BELGE (n'en déplaise à quelques amis journalistes français ayant une nouvelle fois voulu s'accaparer du nouvel "enfant miracle" du cinéma fantastique pour en faire un "enfant tricolore" comme tant d'autres artistes avant lui…) Fabrice Du Welz dans ses nouvelles péripéties. Et ce sera pas moins que le grandiloquent "Vinyan", nouvelle aberration HEUREUSE du cinéma français, puisqu'en l'état, il n'y avait aucune chance, pour que le film ne fasse un carton nulle part. Mais n'en déplaise aux seuls opportunistes du 7e Art, il faut des films de la trempe de "Vinyan" pour faire avancer la machine – et le projet finira très certainement par se rentabiliser sur du moyen terme grâce aux ventes des DVD et télé…car le projet était pour le moins alléchant sur papier.
 
Sur le grand écran, c'est une autre paire de manches…et même si le projet sent l'ambition à chaque plan (et démontré en force par la typographie écrasante du nom de réal dès l'intro du film), il faut bien avouer, que du Welz est un tout petit peu passé à côté de son sujet. Il n'empêche, que l'incroyable tour de force d'avoir réussi à monter et financer l'entier projet après quatre longues années est déjà à saluer; puis de partir au plus profond d'un pays lointain (la Thaïlande !!!!) avec tous les aléas liés à un tel tournage (acheminement du matériel, tournage sur place sans électricité, ni infrastructures, etc, etc). Le rêve de tout baroudeur cinématographique en somme.
 
Voilà sans aucun doute, ce qui aura également causé la perte du film. Ecrasé par tant de problèmes à gérer, du Welz s'égare à plus d'un moment. Parti trop naïvement au départ (la trop longue séquence cliché dans les "bas-fonds de Bangkok" donne un peu peine à voir, même si le plan-séquence est maîtrisé techniquement…mais pour quel résultat ?!!), le film finit par s'enliser dans un trop-peu de développement scénaristique et n'arrivera jamais à atteindre la dimension mystique du mètre étalon "Apocalypse Now" de Coppola, ni des délires aventuresques d'un Herzog.
 
La faute à une introspection insuffisante trop désincarnée de ses acteurs, Béart, poupée trop gonflée d'un côté (qui se donne surtout corps, mais pas assez d'âme) et Rufus Sewell, totalement paumé d'un autre côté.
 
En revanche, très, très loin des sentiers balisés de la critique par ailleurs, j'ai fini par me faire un trip tout personnel, qui aura quand même réussi à me mener loin…mais peut-être un peu très loin également du sujet premier. Car bien au-delà de la seule douleur engendrée par la perte d'un enfant unique, douleur, qui ira jusqu'à verser dans un état de folie, je me suis beaucoup plus identifié au désarroi du père. Oui, pour moi, "Vinyan" constitue pas moins que la peur paranoïaque d'un père, incapable d'avoir su protéger le fruit de ses entrailles et qui a totalement vu s'échapper la vraie raison première de son couple: l'amour de / pour sa femme.
Pour moi, le film ne trouve finalement son sens, qu'à partir du naufrage du quatuor des adultes dans l'étrange ville abandonnée en bordure de mer. C'est véritablement à ce moment, que l'entier film bascule du côté du PERE, laissé seul suite à la fuite des "guides" et le premier abandon total de sa femme pour la folie. Toute l'action se focalise sur lui seul et commence finalement à exposer toute sa fragilité face au malheur de sa femme.
Je pense, que du Welz et ses potes scénaristes ont effleuré ce sujet particulier du bout des doigts, mais n'auront jamais su réussir à s'emparer totalement et à le développer comment il aurait fallu. Des films sur la paranoïa féminine de devoir assumer la gestion et la naissance d'un enfant à l'intérieur de leur corps a déjà été traité de long en large dans le cinéma plus ou moins contemporain (de "Rosemary's Baby" à "They Live" jusqu'à la franchise "Alien"); mais la peur paranoïaque du PERE aurait constitué un fait relativement inédit: assumer la PATERNITE, mais surtout la peur de voir l'amour de sa femme lui filer entre ses doigts pour se focaliser toute entière sur son enfant. Bien évidemment, c'est un sujet très personnel et nombre de maris / papas ne doivent jamais se poser la question; mais j'y ai vu des fragments de cette psychologie dans "Vinyan" et en suis resté fasciné.
 
C'est d'ailleurs aussi dans cette optique, que la scène finale entre Emmanuelle Béart et les nombreux enfants prend tout un nouveau sens et conclut parfaitement le film.
 
Une vision peut-être un peu trop personnelle, mais un débat, que j'adorerai développer par ailleurs dans un vrai essai, non pas sans avoir parlé avec le réalisateur lui-même pour connaître ses vraies intentions et son propre point de vue…


07 janvier 2009
par Bastian Meiresonne


L'expérience ultime ?

Le cinéma "de genre" français, belge, disons plutôt européen, remonte en flèche dans mon estime ! Après "les plus ou moins très réussis" JVCD, Martyrs, Taken, Bons baisers de Bruges et autres Eden Log, Frontières - je ne parle que des plus récents, car souvenez-vous aussi des jubilatoires À l'intérieur, Bloody Mallory (si si je maintiens, n'en déplaise à certain(e)s qui n'ont su apprécier le spectacle, certes inégal , à sa juste valeur!), Haute Tension, Maléfique ou encore Calvaire du réalisateur "Fabrice Du Welz" de Vinyan etc etc etc -, et en attendant C'est au tour de Vinyan de débarquer sur nos écrans. Le spectacle ne plaira probablement pas au plus grand nombre, vous êtes prévenus. Car, plus qu'un film, il s'agit d'une expérience, sensorielle, visuelle et "surtout" auditive - le mélange des effets sonores à la musique est juste excellent ! Soit vous serez embarqué dans le tourbillon, et ce malgré la lenteur du propos, soit non. En ce qui me concerne, j'ai été hypnotisé de bout en bout, tout simplement, même plusieurs minutes après la fin du générique. Et les acteurs (Emmanuelle Béart & Rufus Sewell, mais aussi ceux thaïlandais, débutants ou confirmés) ou la beauté des images (plus que le scénario) y sont certainement pour quelque chose. Oui ! Du cinéma comme ça, on en redemande bien volontiers.

06 avril 2010
par Oh Dae-soo


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