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Violent Killer

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drélium 0 Rape & Revenge Indonésien / Brûlot social / Navet immonde / Nanar hardcore ?
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Rape & Revenge Indonésien / Brûlot social / Navet immonde / Nanar hardcore ?

En Indonésie, dans les années 80, solide est la rébellion nanarde avec son leader Barry Prima l’exterminateur de crocodiles et ses reines Sofia et Suzzanna, elle-même leader du clan des serpents affamés, mais restreint reste leur rayonnement excepté ces quelques fiers rescapés qui échouent tels d’innombrables petits commandos d’élite dans les vidéoclub du monde entier se forgeant une réputation plus exotique encore que le plus exotique des films chinois.

Alors que Le justicier contre la reine des crocodiles, Mystic in Bali et autre Hungry Snake Woman ont leur place dans l'aventure fantasy local, ce film titille d’emblée le chasseur à l’affût par une autre approche, un titre et une affiche qui clame haut et fort une première vérité bisseuse universelle : "Là dedans, y a une minette pas contente qui explose tout le monde au bazooka !!!"
Bon c’est un mec, et pas tout le monde et c'est le plan final mais, elle l’explose bien au bazooka alors bon… Bien... Mais ce qui nous intéresse plutôt ici et rétroactivement, c’est pourquoi ce geste de violence rageuse ? Car Violent Killer se veut davantage un brûlot social réaliste qui dénonce sans tabou les abus sexuels et la sauvagerie perpétuée sur les démunis de Java, en particulier les jeunes innocentes en proie à la drogue et au bon vouloir d’un cartel réunissant les gangs de quartier les plus sadiques du pays. A leur tête, le diable incarné, le grand COBRA, un captaine Spaulding Indonésien du pauvre, sorte de loque royale et terroriste constamment en slip. Entre ses mains le pouvoir d’avilir les masses grâce à trois piliers d’airain : la drogue, la luxure et la violence.

Dans ce cloaque chaotique de dépravés... Ou plutôt dans une boîte qui passe du disco digne de Michel Fugain... une jeune serveuse douce et lumineuse côtoie chaque jour les salopes les plus infâmes et les sbires les plus atteints mais la jolie Rini est courageuse et peut compter sur les plaisirs simples de l’amour grâce à son héro, Rudy.

Rudy qui a bien quelques problèmes de communication puisqu'il la tabasse sauvagement pour lui montrer son amour mais celui-ci est vrai, elle le sait.
Alors oui, vu comme ça, mais où va-t-on ? Que fait la censure ? Serions nous dans une authentique Cat III Indonésien dont la violence n’a d’égal que la torture infantile et morale subie ? Car bien évidemment, pour couronner le tout, le gang de Cobra tombe sur Rini et là, c’est le viol brutal et sans tabou ! (Jamais vu un viol aussi ridicule).
Il n’y aura donc point de repos bis, de comique volontaire, de talent artisanal ni de budget salvateur, tout juste la présence d’Eva Arnaz (Rini) qui se résume à subir jusqu’au dix dernières minutes les trois neurones formés par la totalité des hommes présents dans le métrage. Point de salut dans Violent Killer, il va vous falloir plonger dans une ambiance à la limite de la séance collective d’hypnose, une atmosphère voulue malsaine traversée sans cesse par une myriade de scènes merveilleusement ratées et délicieusement nazes. Aux premières loges, un cast ahurissant d’expressivité. Vous ne pourrez ignorer le charisme de Rudy, un jeune Apollon Javanais des campagnes dont les regards de Rambo pétrifié et la tendance à taper tout le monde, sa femme en particulier, fusionnent lors de scènes de combat absolument anthologiques d’une densité de nul à couper le souffle !

Avec son impression première de film cradingue bourré d’action transgressive, Violent Killer nous emmène plutôt vers les bas fonds du nanar indonésien dans toute sa splendeur élégante et son anti-subtilité. Le sujet est en lui-même hautement amoral avec cette histoire de bébé à venir battu par pur fantasme masculin puis rejeté car souillé par le viol, un sujet démentiel aussi improbable que la présence d'érotisme et de la moindre poitrine dénudée à l'écran, points formellement interdits en Indonésie faut-il le préciser. La censure ne rigole pas, autorise au mieux un soutien-gorge, et coupe comme jamais jusqu'à réduire les scènes chocs à 3, 4 secondes grand maximum. Pour palier à cela, il va falloir redoubler de génie pour enfin montrer sans tabou l’horreur primitive du viol :

Une mise en scène visuellement fortement bridée par la censure donc, héroïnomane qui plus est, où tout fonctionne dans un terrible ralenti général de l’esprit. Tout le monde semble d’ailleurs constamment dans le même état que les drogués du générique, mollement avachis, tentant dans un effort surhumain de jouer quelque chose pour un résultat hautement navrant magnifié par une VF elle aussi pondue dans un état second.

Malgré sa réputation de perle bisseuse des profondeurs, Violent Killer est à mon humble avis un gros nanar qui tâche à réserver à l'averti pas forcément regardant sur le côté sympathique immédiat d'un nanar. En tout cas, il se déguste mieux avec un maximum d’ignorance quant au contenu. C’est pourquoi, j’espère que cet aperçu suffira à vous donner envie de découvrir la montagne qui se cache derrière. Nous ne sommes pas dans un nanar d’action aventure mais bien dans un pur nanar rape & revenge au scénario plus que gratiné, qui bien que tout juste tenu en selle, enchaîne les scènes stupides et les répliques "four à pain" à la cadence d’une kalachnikov, le tout Bien garni d’une pléthore de seconds rôles défoncés et de scènes de combats mirifiantes de nullité et de mollesse. La façon de se battre de Rudy et La poursuite finale en voitures sont à ce propos de grands instants nanars, filmée à 7, 8 km/h tout au plus concernant la poursuite. Bref, Violent Killer m’a tuer. Il reste en dessous des Turkisheries côté mise en scène frénétiquement improbable, mais sa niaiserie paresseuse est un vrai gourmet au sein d'une histoire qui fait tout pour aller très vite et loin, quitte à foncer dans le mur à chaque scène.

Le réalisateur a aussi fait "Les révoltés de l'enfer" sorti chez nous en vhs chez Punch Video et Eva Arnaz a aussi joué dans "The Warrior and the ninja", autre rescapé renommé des 80's Indonésiens.



18 avril 2007
par drélium


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