ma note
-/5

moyenne
3.72/5

Volte Face

nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 3nombre de notes: 2nombre de notes: 8nombre de notes: 16nombre de notes: 19nombre de notes: 21

les avis de Cinemasie

11 critiques: 3.43/5

vos avis

59 critiques: 3.89/5



Alain 2
drélium 2.25 Impersonnel.
François 4.5 La résurrection américaine de John Woo pour un polar d'action mené par un formi...
Gaetan 4 Ce film me laisse sceptique, plus je le revois, plus mon avis sur ce dernier de...
Ghost Dog 3.5 Enfin du bon John Woo à la sauce ricaine
Junta 3.25 La scène de l'évasion de l'hôpital m'a flingué le film.
Marc G. 4 Come back ?
MLF 3.75
Ordell Robbie 4.25 Le seul Woo us digne de ses grandes réussites HK à ce jour
Ryoga 2.5
Xavier Chanoine 3.75 Un classique du thriller des 90s' : percutant et inspiré
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


La résurrection américaine de John Woo pour un polar d'action mené par un formidable numéro d'acteurs

John Woo ressuscité ! Après le morne Chasse à l'homme et le mauvais Broken Arrow, John Woo retrouve le niveau qui était le sien à Hong-Kong. Il tranforme un scénario de SF en un film mi-américain mi-chinois. Volte/Face est avant tout un film DE John Woo. Ses plus grands admirateurs (dont je fais parti) trouvent que Volte/Face manque de gunfights. Mais Volte/Face a d'autres facettes typiquement wooiennes, comme l'affrontement Flic/Tueur. Le dernier reproche que je ferais au film est le personnage de Troy : il est rare de trouver un parfait salaud (ou presque) dans l'un des deux rôles principaux d'un film de John Woo. Mais il arrive à Troy d'hésiter quelques fois lors de sa vie maritale avec la femme de Archer. Passons, ce n'est qu'un détail.

On retrouve dans Volte/Face les notions de rédemption, de vengeance, chères à John Woo, et aussi le subtil équilibre entre le Bien et le Mal, intimement mêlés dans tous les précédents films du maître chinois. Ce mélange noir-blanc est porté à son paroxisme dans Volte/Face avec un échange physique qui amène les deux hommes à la frontière où ils pourraient s'échanger.

Le style visuel de Woo est toujours aussi époustouflant, même si le petit nombre de gunfights l'empêche de nous livrer son lot habituel de plans d'anthologie. Le tout est monté en musique, comme d'habitude, et les chorégraphies des mouvements sont impressionnantes. Les acteurs ne bougent pas dans un film de John Woo, ils dansent. Et quels danseurs a su trouver Woo.

Nicolas Cage est l'un des plus grands acteurs au monde (si ce n'est le plus grand à mon avis) et est capable de tout jouer. John Travolta est une autre grande figure du cinéma. Leur entente est tellement parfaite qu'on se sait plus s'ils n'ont pas vraiment échangé leur visage... On atteint la perfection du jeu, avec des rôles de virtuoses. On est loin de Chasse à l'homme ou Broken Arrow. Avec des duettistes de luxe, Volte/Face est aussi bien un récital de réalisation que d'interprétation.

Volte/Face souligne également l'adaptation plus aisée à la machine Hollywoodienne dont a fait preuve John Woo. Il faut dire que contrairement à Tsui Hark, John Woo ne puise pas son inspiration seulement dans la culture chinoise. Dès Les Syndicats du Crime et The Killer, John Woo a montré que c'est en intégrant des influences extérieures (américaines pour les è d'action, française pour le côté Melvillien du Killer) qu'il réussissait ses meilleurs films. Il est donc plus naturel qu'il s'intégre facilement à la machine Hollywoodienne. Espérons qu'il continuera à insuffler autre chose que ses qualités formelles.

Au final, Volte/Face est un chef d'oeuvre, une pierre angulaire de l'oeuvre de John Woo, le parfait mélange de la culture américaine et de la culture chinoise, un ballet visuellement époustouflant, une réflexion sur l'identité et un sacré film d'action.

22 octobre 2000
par François




Ce film me laisse sceptique, plus je le revois, plus mon avis sur ce dernier devient négatif. Une seule solution : ne plus le voir.

Pourtant, John Woo maîtrise son sujet, Nicolas cage (mention spéciale pour son rôle de déjanté) et John Travolta sont excellents. On assiste au renouveau du maître du cinéma asiatique, après quelques déboires ( les deux films tournés avec Jean-Claude Van Damme). On retrouve avec plaisir tous les ingrédients qui ont fait son succès à Hong-Kong, des gunfights magistraux, les thèmes chers à John Woo.

Le rythme est rapide et soutenu, sauf au milieu lors des échanges des personnages. Il devient alors plus lent, me laissant une drôle d'impression.

Pour conclure, Il s'agit d'un excellent film, avec un John Woo au mieux de sa forme américaine, disposant de deux grands acteurs et d'une liberté conséquente. A ne pas manquer.



22 octobre 2000
par Gaetan




Enfin du bon John Woo à la sauce ricaine

Il aura donc fallu 3 films pour que la sauce Woo/Hollywood prenne. Avec Volte/Face, qui a eu un succès mérité en salles, on retrouve enfin celui qu'on avait quitté il y a 5 ans avec A Toute Epreuve, c'est-à-dire un grand metteur en scène à thèmes et à univers. Attention, ça reste de la grosse machine à fric, mais il y a indéniablement une âme. Passé les énormités comme l'échange de visage ou l'évasion de la prison, l'ensemble se tient, est agréable à l'oeil avec entre autres de jolies scènes de gunfights aux pistolets en or, et surtout un face à face Travolta/Cage qui vaut son pesant de cacahuètes. Et ce qui est bien, c'est que le bad guy n'est pas forcément toujours celui qu'on croit! A voir donc.



17 avril 2001
par Ghost Dog




Le seul Woo us digne de ses grandes réussites HK à ce jour

Ce qu'il ne faut pas faire avec Volte/Face, c'est le prendre pour ce qu'il n'est pas, voir de la profondeur (1) dans ce qui n'est que le film montrant un cinéaste s'intégrant à une industrie en restant lui-même, voir du commentaire sur l'Amérique et l'enfer de ses banlieues résidentielles, de son univers carcéral là où la Volte Face du titre n'est qu'un pur ressort scénaristique diablement efficace, qu'un moteur de l'action. L'action justement venons-y: question mise en scène le film oscille entre simple travail de technicien conscienscieux et efficace et compilation de la Woo's touch. Il suffit de voir la course poursuite avion/jeep du début: cela commence simplement comme une scène d'action bien rythmée avec l'efficacité et la dose d'explosion et de spectaculaire attendue par le spectateur moyen de blockbuster d'action. L'avion se crashe dans le hangar. Passage alors à une action de face à face direct où la Woo's touch peut se déployer. En quelques minutes, Woo prouve qu'il est capable d'intégrer son univers au cahier des charges hollywoodien.

Tout ça parce que derrière lui il y a des gens qui aiment vraiment son cinéma: Michael Douglas qui a poussé Woo à accepter le script qu'il avait sous les coudes convaincu que le cinéaste était l'homme de la situation, le tandem Werb/Colleary qui réécrivit le scénario original de Science Fiction pour l'adapter à l'univers du cinéaste, un John Travolta que Tarantino a bien fait de pousser à rencontrer le cinéaste, un Nicolas Cage qui à l'époque en faisait encore des tonnes pour notre plus grand plaisir et qui en bon fan du cinéaste voulait absolument se faire filmer avec la moustache et l'imperméable du Killer. Cage justement... Il apporte une certaine vulgarité absente des héros chevaleresques du cinéaste dans toute la première partie du film, joue à Supermacho le rouleur de mécaniques au début du film -la pelle dans le jet, la scène du Messie-, fait le King dans tous les sens du terme. C'est jouissif, ça méprise le bon goût et surtout tellement premier degré que c'est une bulle d'oxygène en plein cynisme du cinéma de genre des années 90: hongkongais dans l'âme... Travolta n'est pas mal non plus lorsqu'il fait son James Brown ou son amoureux transi sortant le grand jeu romantique à sa "femme". Sans compter les remarquables "interversions" de style de jeu du tandem. Pour en revenir à la question de la fusion d'éléments hollywoodiens et hongkongais, Woo réussit un film reprenant le high tech de Mission Impossible tout en étant parsemé de citations de toute sa filmographie: le Messie en ouverture, l'église, les off shore, les multiples variations sur le double braquage...

Au final, la dimension humaine présente au travers d'une certaine outrance décomplexée du tandem Travolta/Cage permet de considérer Volte/Face comme un film "américain" de John woo un peu plus hongkongais dans l'esprit que Hard Boiled. Sauf que... Woo n'a pas eu le final cut sur une fin pas inintéréssante mais moins forte que celle qu'il voulait à l'origine -Archer se réveille, se rase et voit le reflet de Troy dans le miroir.-. Des années plus tard, Woo se retrouvera avec Windtalkers face aux mêmes questionnements -comment fusionner mes thèmes, mon style au cahier des charges hollywoodien d'un genre cinématographique?- en y apportant une réponse moins brillante.

(1) D'ailleurs depuis quand un film a-t-il besoin d'être profond thématiquement pour être grand? Il y peut y avoir de la grandeur dans la profondeur émotionnelle ou dans la capacité d'un divertissement à transformer un film en bulle de champagne permanente sur celluloid.



15 novembre 2001
par Ordell Robbie


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio