ma note
-/5

moyenne
2.43/5

The Banquet

nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 6nombre de notes: 10nombre de notes: 3nombre de notes: 4nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.12/5

vos avis

19 critiques: 2.18/5



Anel 2.5
Astec 1.5 Ze banqueroute
François 2.25 Poseur et lent, malgré quelques belles qualités
jeffy 2 Manque l'essentiel
Ordell Robbie 1.5 Un Blockbuster post-Hero académique et esthétisant de plus.
Xavier Chanoine 3 Sympathique et bien fichu malgré l'effet too much encombrant.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Ze banqueroute

Tentative ratée pour FENG Xiaogang. Son film est soporifique, prétentieux, creux et juste bon à bien préparer la sieste qui suivra ce repas plutôt indigeste. Un film vain et non pas vin.



08 mai 2007
par Astec




Poseur et lent, malgré quelques belles qualités

The Banquet s'inscrit très clairement dans l'offensive cinématrographique chinoise post Tigre et Dragon. On retrouve en effet Tan Dun à la musique, "le chorégraphe de Matrix et Tigre et Dragon", comme on l'appelle maintenant, et Zhang Zi-Yi. Bien sûr il y a de nouvelles têtes, le réalisateur qui monte Feng Xiaogang, Daniel Wu en beau prince, Ge You qui suit le réalisateur depuis le très sympathique A World of Thieves. Mais personne n'est dupe, la formule est récitée sans aucune originalité, on tient bien un film de commande plus qu'un film personnel.

Là n'est pas vraiment le problème principal du film. Si le côté poseur continuera d'en énerver certains, et à raison, c'est surtout le rythme extrêmement lent du film qui lui porte préjudice. Les films d'intrigues de palais sont rarement des actioners foudroyants, mais ce Banquet là endormirait beaucoup de ses convives. Il ne se passe finalement pas énormément de choses dans cette histoire assez classique, mais tout va tellement lentement afin de bien montrer les décors et les costumes qu'on envisage souvent de passer en x2 via sa télécommande. On peut aussi regretter quelques choix de casting: si Daniel Wu se débrouille correctement dans un genre de rôle qu'il affectionne, Zhang Zi-Yi se répète un peu trop et surtout laisse un rôle bien ingrat à la magnifique Zhou Xun. Une permutation des deux rôles féminins aurait été plus intéressante. Reste Ge You qui une nouvelle fois fait preuve d'une grande solidité dans le rôle de l'empereur.

Ces défauts sont d'autant plus rageants car autrement le film est tout à fait correct, dans son genre bien entendu. Tan Dun peine à se renouveler, mais autrement le film est évidemment plaisant pour les yeux. Les quelques scènes d'action n'ont rien de révolutionnaires mais restent dans la bonne moyenne, les acteurs sont tout à fait corrects, Feng Xiaogang réussit quelques jolis passages à la caméra. Mais l'ensemble reste désespérément froid et lent, malgré une belle conclusion.

Les Américains ont leur blockbusters stéréotypés, les Chinois ont aussi les leurs maintenant. Si l'on aurait dû se réjouir que l'Empire du milieu n'ait pas repris les mêmes codes, ceux qu'il a adoptés ne sont pas plus valorisants pour autant. A voir en sachant où l'on s'aventure donc.



20 janvier 2007
par François




Manque l'essentiel

Ce genre de film a un grand avantage: une fois la première scène vue, on sait à quoi s'en tenir. L'emphase que l'on y trouve, la symbolique pesante, l'image trop appuyée pourront effectivement servir de fil conducteur jusqu'à la dernière image. FENG Xiaogang nous avait pourtant laissé entrevoir plus de légèreté et d'à propos avec A World without Thieves. Ici, il s'est certainement laissé écraser par la lourdeur de la production. On comprend vite le parti pris de théâtralité qu'il adopte, mais force est de reconnaitre qu'il a du mal à convaincre. Techniquement pourtant sa mise en perspective du confinement du palais impérial, l'enchainement inéluctable de la trame narrative porté par un rythme très lent peuvent parfaitement se justifier. Mais le défaut qui rend caduque les qualités esthétiques réelles du film réside dans le traitement qui est fait des personnages. Quoi qu'il soit souvent question de masques dans tous les sens du terme, on ne trouve malheureusement pas grand'chose lorsque celui-ci est enlevé. Les héros manquent d'humanité et de vie en pleine contradiction avec la théâtralité que la mise en scène met en avant. La faute n'est pas à reporter pour autant sur les acteurs, l'ensemble du casting faisant preuve d'une belle homogénéité, mais à un choix de distanciation dans la mise en scène qui peut rendre l'histoire belle mais certainement pas passionnante. Par bien des aspects, ce film me fait penser à celui de Chen Kaige, Wu ji, la légende des cavaliers du vent même s'il n'en partage pas tous les défauts. Même si Wu Ji n'est pas à prendre en exemple, Feng Xiao Gang aurait néanmoins tiré avantage à dramatiser ses personnage à la manière de ce que Chen Kaige avait laborieusement essayé de faire. Ce petit supplément de vie aurait suffit à faire de The Banquet un film sinon remarquable du moins intéressant, alors que là on n'a droit qu'à une variante de plus de ces films esthétisants calibrés pour la marché international et qui ne se vendent que sur l'estampille "made in china".

24 avril 2007
par jeffy




Sympathique et bien fichu malgré l'effet too much encombrant.

Car même si The Banquet fait preuve d'une grande beauté plastique, il ne s'allège pas de quelconque lourdeur d'un point de vu strictement visuel. Décors superbes, longs costumes ostentatoires traditionnels, maquillages fins et éclairage plein de douceur. Certes, mais même si filmé avec un soin notable, l'oeuvre de Xiaogang épuise par sa mise en scène ultra contemplative et ses 50% de ralentis lors des quelques affrontements orchestrés par Yuen Woo-Ping, au passage bien jolis. Cette lourdeur se ressent aussi bien au niveau purement scénique qu'au niveau de l'interprétation très théâtrale. Si Zhang Zi-Yi est une nouvelle fois merveilleuse dans la peau d'une impératrice dangereuse et avide de pouvoir, tout comme Ge You, il est pénible de devoir tendre l'oreille pour suivre leurs conversations à base de chuchotements.

Cette lenteur n'est là que pour mettre en valeur la grâce de certains personnages mais aussi la terreur qu'ils véhiculent, en particulier Zhang Zi-Yi qui change au fur et à mesure que le film avance et bascule dans la tragédie, passant de la jeune fille en manque d'affection à Machiavel en un tour de main. J'ai donc été surpris par la tournure que prend le film, laissant son étiquette de blockbuster en costumes au placard, pour verser dans la tragédie orchestrée de manière magistrale dans un final d'une beauté stupéfiante. Il faut voir cette dernière séquence avec l'Empereur et son timide "Vous m'avez tendu cette coupe, comment pouvais-je refuser?" pour reconnaître le superbe travail d'interprétation. Mais malgré toutes ces évidentes qualités, The Banquet n'est pas des plus original et il faut être bien motivé par ne pas esquisser quelques bâillements en cours de visionnage. Ce ne sont pas les combats très esthétiques mais terriblement lents qui sauveront non plus la donne, non, The Banquet est un métrage fragile passant souvent très près du gouffre mais qu'il est bon de voir avant tout pour son interprétation de très bonne facture et ses seconds rôles (en particulier Zhou Xun) de haut standing.

 



15 février 2007
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus