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La jeunesse de la bête

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.1/5

vos avis

28 critiques: 4.09/5



Chris 5 Un pur joyau...
drélium 4.25 Malheureusement, la perfection…
Ghost Dog 2.75 Je n'accroche pas
Ordell Robbie 4.5 un polar à la beauté langienne
Xavier Chanoine 4 Un film qui annonce ses futurs chefs d'oeuvre.
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Un pur joyau...

Le grand Seijun Suzuki aux commandes. L'excellent Jo Shishido et ses jolies joues en castagneur sans scrupule (il distribue plus de mandales que Kitano dans Violent Cop !).

La jeunesse de la bête est un véritable tour de force. Suzuki y déploie des trésors d'imagination dans sa manière de composer ses plans : il suffit de voir la séquence grandiose du night-club avec la glace sans tain pour en être convaincu. Le jeu des couleurs est - comme d'habitude - particulièrement séduisant.

Et si cela ne suffisait pas, le film dispose d'un script terriblement efficace tenant en haleine jusqu'à la dernière seconde. Considéré par beaucoup comme le meilleur film de Suzuki, il est vrai que les Yakuzas et plus généralement l'univers des gangsters n'a jamais été décrit de manière aussi brillante, aussi inspirée.

Flamboyant, imposant, visuellement puissant et magistral, ce film n'a encore jamais trouvé d'équivalent (hors filmo-Suzuki). Il est l'exemple parfait d'une symbiose idéale entre oeuvre artistique totale et film de genre haletant. A voir, revoir et rerevoir, pour l'éternité...



06 décembre 2000
par Chris




Malheureusement, la perfection…

... Même si elle affleure, n’est pas encore totale dans ce pur polar. C’est presque l’opposé de La marque du tueur.

Cette fois-ci, on a droit à un scénario très ficelé, énigmatique au possible, avec retournements de chemise à tous les étages, qui ne se révèle totalement qu’à la toute fin.

Par contre les audaces esthétiques de La marque du tueur, l’ambiance "swinging tokyo" est énormément mise de côté.

A part quelques scènes superbement esthétiques au début (la pièce insonorisée, la danseuse, Shishido qui s’en va en trottinant gaiement avec la drogue ("tu n’en auras pas, na na na") telle une hallucination, le film projeté dans le film, …), la suite est du polar pur et dur : ça va à 200 à l’heure, y a une pelletée de personnages, Shishido est au top, délicieusement étrange, nonchalant, violent et malin, les scènes "si tu tires, je tire" sont légion, l’ambiance est terrrrrrrible.

Bref, on est à nouveau proche de la perfection mais j’aurais tellement aimé l’extravagance esthétique de "la marque du tueur" en plus de ce scénario rocambolesque que je suis un peu déçu à nouveau.

Un polar d’exception malgré tout et sans l’ombre d’un doute.



23 mai 2003
par drélium




Je n'accroche pas

Cela fait 2 fois que je visionne ce film, et aujourd'hui comme il y a 5 ans, je n'arrive toujours pas à accrocher à La Jeunesse de la Bête, sans trop comprendre pourquoi d'ailleurs ; la mise en scène est alerte et inventive, Shishido a un charisme fou, le scénario est complexe à souhait et riche en rebondissements tout en restant lisible, mais mon attention se délite fatalement au fil des minutes… Sans doute l'époque des sixties, et cette musique jazzie rétro kitch ; sans doute aussi le thème de la vengeance qui, même traité de manière détournée, reste globalement banal. Cela n'enlève rien à l'importance qu'a eu ce film dans l'histoire du cinéma nippon, mais pour moi, le plaisir n'est pas au rendez-vous.

10 août 2004
par Ghost Dog




un polar à la beauté langienne

La jeunesse de la bête est une réussite majeure du film de yakuza. Il regorge d'idées sur lesquelles un petit maître pourrait construire tout un film. La première force du film est sa distance: les personnages y assument leur statut de personnages fictifs, leur artificialité (cf "vous m'avez volé mon dialogue", "vous voulez toujours écrire le scénario"). La distance est aussi soulignée par les films de gangsters américains projetés sur les murs durant les scènes de face à face ainsi que par les gunfights filmés de très loin en plans larges. La rigueur des cadrages et des mouvements de caméra n'a rien à envier à Melville.

Les éclairages expressionnistes nous plongent dans un univers où tout est manipulé, évoquant en cela les polars du Fritz Lang de la période américaine. Le baton de dynamite destiné à faire diversion, le minicassette utilisé dans le final, le gunfight de nuit entre de multiples voitures sont des idées magnifiques. Comme beaucoup de Suzuki, ce film est très riche chromatiquement parlant.

Le final nous dit que rien n'est résolu meme si l'enquête est arrivée à son terme. Bel épilogue pour cette oeuvre riche et atypique.



16 février 2002
par Ordell Robbie




Un film qui annonce ses futurs chefs d'oeuvre.

Seijun Suzuki est un type jazzy. A l'image de ses films, ultra colorés et dotés d'un panache de dingue. Pour l'occasion, l'homme nous pond La jeunesse de la bête, première grande réussite du bonhomme. Un polar à l'ancienne, construit et narré dans des conditions franchement relax', un peu à l'image des grandes réussites policières d'un Gabin ou d'un Ventura. C'est alors que Shishido débarque. Avec sa dégaine hallucinante et son charisme bien trempé, l'homme distribue baffes sur baffes dans les rues. Il se fit remarqué par la pègre locale quand par mégarde, il gifla un peu trop fort l'un des membres du clan. La guerre des gangs s'annonce, pour le plus grand plaisir de ses spectateurs. Qu'importe si La jeunesse de la bête manque un chouya de folies visuelles, effectivement Suzuki explosera littéralement l'écran quelques années plus tard avec entre autre le génial Vagabond de Tokyo et l'exceptionnelle Marque du tueur, le principal intérêt de son oeuvre résidant dans son scénario pétillant et gavé de rebondissements. Dans un rythme fou, les protagonistes se mangent des torgnoles à plus soif, se poursuivent dans des citadines 2CV et jouent à se balancer de la fausse dynamite...le grand guignolesque côtoie à plusieurs reprise l'aspect polar pur et sérieux, que l'on connaît de tout bon polar noir. Funky de A à Z, le premier véritable coup de géni de Suzuki se retrouve dans cette succession de gueules hallucinantes, Shishido en tête, en incroyable en bastonneur de première. Le plan s'ouvre ainsi, Shishido distribuant des mandales à un pauvre type dans la rue. Le ton est donné. Techniquement, les teintes jaunes et vieillottes apportent une petite touche exotique à l'ensemble. Les cadres sont bons, sans être véritablement transcendants - faute d'un Scope absent, et permettent quelques trouvailles sympas de la part de Suzuki, notamment cette séquence lors d'un interrogatoire musclé dans les locaux des Yakuzas, où le fond du décor est fait d'une énorme toile de cinéma projetant un polar. Admirable. La jeunesse de la bête (tout est dit dans le titre) est un film clé dans la carrière de Suzuki, annonçant ses futures perle, à une époque où le savoir faire nippon était à son apogée. Esthétique : 4.25/5 Musique : 4/5 Interprétation : 4/5 Scénario : 4/5 Les + : - Le rythme - Jo Shishido - L'ambiance Les - : - Un Scope aurait été un plus

21 mai 2006
par Xavier Chanoine


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