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Youth Sketch

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Elise 2 Rien d'original pour une comédie dans le cours de son temps
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Rien d'original pour une comédie dans le cours de son temps

Vu maintenant, Youth Sketch est tout naturellement doté d'un potentiel kitsch incroyablement puissant, qui pourrait permettre de se taper des barres pendant 1h50 rien que sur les vêtements des personnages. Mais replaçons le dans son contexte ; le complet en jean, les poses débiles pour être cool et les Beach Boys sont l'avatar des années 80, et on ne peut pas y couper. On notera cependant une tendance à un peu de nouveauté, l'air des années 90 effleurant la surface de ce film, surtout dans la toute première séquence, l'intro où l'on suit Mimi dans la rue en train de faire du lèche-vitrine, dans un air plus "démocratique", plus relâché, que ce qu'on voyait dans les films coréens un peu plus vieux. Autrement juste avant cela, on a droit a une énumération de stars américaines du moment, s'achevant sur la phrases "les acteurs que vous allez voir n'ont rien à voir avec ceux-là", histoire de dire aux spectateurs coréens "bon ca y est vous vous êtes bien gavé d'Hollywood, maintenant on va commencer à faire du cinéma grand public en Corée, ça vous changera". Lee Gyu-Hyeong s'est-il posé en visionnaire et a-t-il prédit la renaissance du cinema coréen et son succès 15 ans plus tard ?

Quoi qu'il en soit, si ce film est un précurseur, c'est celui des comédies romantique insipides et inutiles qui prétextent un fond social grave pour nous sortir des phrases démoulés maladroitement par des acteurs qui n'en mène pas bien large dans leur jeu. Même si ces acteurs sont à présent très connus et plutôt doués, dans Youth Sketch, ils montrent le pire de l'exagération, qui faisait également partie de la mode des année 80 ; des dialogues banales et une manière de les exprimer qui sent le formatage industriel des acteurs. A la limite, celui qui s'en sort le mieux est Kim Se-Jun qui, admettons le, n'a pas volé son prix au Grand Bell Awards de 87, dans un rôle qui rappelle celui de Jeon Yeong-Rok dans Imbécile, autre monument du kitsch sorti deux ans plus tôt. On notera que Lee Gyu-Hyeong essaye d'approcher timidement certains thèmes de la fin des années 80 : l'arrivée des étrangers en plus grand nombre, et surtout, ceux qui se mettent à parler coréen, les martiens... mais plus important, et c'est sans doute le plus intéressant dans cette histoire : les handicapés mentaux, les oubliés de Corée, qui ont peu de place dans le cinéma des années 2000, alors imaginez en 1987... et enfin, le rendez-vous social habituel sur la valeur pécuniaire du mariage qui remplace l'amour, le grand handicap des Coréens.

Bref, Park Joong-Hoon et Kang Su-Yeon, ces deux grands interprètes, font dans Youth Sketch les pantins pour une comédie romantique qui fait croire qu'elle veut parler de problèmes sociaux sans les toucher. A part pour sa dose mensuelle de kitsch, le film n'a pas grand intérêt.



27 avril 2007
par Elise


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