Faux prétexte
La scène d'ouverture donne le tout : suite à la fin du quatrième volet, Zatoichi a pris de l'amertume. En faisant voler une table de jeux en éclats (un de ses vices préférés...), il le prouve ! L'aventure lui permettra d'assouvir quelque peu sa rage intériorisée, mais creusera également sa plaie encore ouverte de son amour perdu. Mené sous un faux prétexte à la rencontre d'un chef yakuza, il prend en route sous son bras protecteur une jeune femme se devant de rejoindre Edo / Tokyo; mais des mystérieux yakuzas souhaitent son enlèvement.
Riche en combats, Zatoichi se bat désormais avec plus de hargne et le nombre de ses adversaires s'opposant à lui monte d'autant. Toujours aucune trace de sang - pour l'instant.
Zatoichi perd également pour la première fois sa patience face à une jeune demoiselle désobéissante...et perdra une nouvelle fois son cœur, mais refusant de s'engager plus loin : son pauvre rang social et sa réputation de meilleur sabreur du royaume l'en empêchent.
Le scénario n'est pas très trépidant et rappelle - cette fois - clairement "Yojimbo" dans son final de Zatoichi pris entre deux clans. Trop de hasards et des idées inabouties rendent l'ensemble plutôt brouillon.
La série portant davantage sur l'évolution de son héros, les changements ne sont visibles que pour ceux qui respectent l'ordre des épisodes. Plus amer, il n'hésite pourtant pas d'exploiter au maximum son handicap pour obtenir ce qu'il veut de mettre son nez dans les affaires qui ne le regardent pas. Pour la première fois, il évoque son sens développé de l'odorat, lui permettant de faire la différence de son interlocuteur par son odeur de parfum.
La mise en scène est singulièrement plate après celle autrement plus inspirée des prédécesseurs.
Un épisode riche en combats, mais autrement mineur dans la série.
Nouveau réalisateur (YASUDA Kimiyoshi), mais scénario un peu recyclé.
Voyons donc ce que nous avons au menu pour ce n°05 : Zatoichi n'imice malgré lui (comme toujours, il le fait exprès ou quoi ?) dans une guerre entre deux clans et doit sauver une jeune fille en détresse.
L'histoire de cet épisode m'a fait légèrement fait penser à "Yojimbo".
A part ça, les combats se répètent avec, à mon goût, pas assez de nouveautés ; mais bon, il ne faut pas déformer le style de notre masseur après tout !
