ma note
-/5

moyenne
3.43/5

Mélodie Tzigane

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 7nombre de notes: 2nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.75/5

vos avis

8 critiques: 3.69/5



Ordell Robbie 3.75 Romances gitanes
Xavier Chanoine 3.75 D'une incroyable maîtrise même si plusieurs visions sont archi nécessaires
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Romances gitanes

Si Histoire de mélancolie et de tristesse avait marqué la retour de Suzuki derrière la caméra après une longue absence due à l'affaire La Marque du Tueur, on peut dire que c'est Zigeunerweisen qui fut son véritable comeback. Tournée en indépendant, cette oeuvre inaugurale d'une trilogie sur l'ère Taisho (1911-1925) marque aussi le début d'un second cycle artistique et public pour le cinéaste. Incapables de trouver une salle acceptant de projeter le film, Suzuki et son producteur imaginèrent de le projet dans un dome itinérant, ce qui contribua au buzz autour du film. C'est également à partir de là que le cinéaste fut considéré par la critique locale comme autre chose qu'un faiseur de série B tout en gagnant un public plus vaste que celui de ses fans des années 60. Et le film décrocha des prix aux Oscars locaux. En apparence, Suzuki semble ici assagi. Sur le papier, on pourrait croire que le film se veut le portrait de cette ère durant laquelle Suzuki est né. Dans cette oeuvre inspirée d'un roman d'Uchida Hyaken, on retrouve costumes, phonographes et musique d'époque, éléments de l'influence occidentale et l'opposition d'un être occidentalisé (Aochi) et d'une figure plus proche du petit peuple nippon (Nakasago) qu'on a du mal à imaginer amis.

Et vue de loin la réalisation pourrait paraître académique à une échelle suzukienne. Mais un peu comme les contraintes de la commandes des Suzuki des années 60, tout ce cadre académique n'est mis en place que pour mieux se retrouver détourné. Les trous narratifs et le brouillage de repères temporels ne sont pas absents du récit de même que les ruptures rythmiques. Il devient vite moins question d'époque que de danse d'amour et de mort, de fantômes et d'au-delà. Danse et au-delà que les femmes semblent d'ailleurs mener. Les niveaux de réalité se brouillent vite et un être mort peut hanter le film dans tous les sens du terme. Deux êtres peuvent se ressembler, le désir prendre des chemins étranges (fascination pour les os, le pourrissement), le morceau/titre du film de Pablo Sarasate guider le film et un parapluie, un disque revenir à intervalles réguliers relancer la narration. Le film peut bien sûr parfois s'y perdre mais en prenant des chemins de traverse il offre parfois de belles visions surréalistes telles que ces aveugles se tenant mutuellement, certaines scènes de plage ou désertiques ou encore la superbe séquence finale. Le tout porté par d'excellentes prestations d'un Harada Yoshio en forme et d'un Fujita Toshiya aussi inspiré comme acteur qu'il le fut comme réalisateur des Lady Snowblood.

Ce film-énigme est parfois longuet, il ne fascine pas toujours et a parfois trop tendance à se reposer sur sa lenteur. Mais après le précédent retour raté de Suzuki il marquait une reprise en main artistique et la poursuite sous une apparence faussement sage d'une démarche initiée dans les années 60.



03 mai 2006
par Ordell Robbie




D'une incroyable maîtrise même si plusieurs visions sont archi nécessaires

Voir notre dossier pour un avis complet.

17 juillet 2010
par Xavier Chanoine


info
actions
plus