Reclaim your brain
Le réalisateur des cultissimes "Eat the schoolgirls" et "Stacy" est de retour avec une autre production totalement fauchée, mais non pas moins dénuée de passion. Il ne faut donc pas être allergique à quelques CGI du pauvre, sans doute réalisés avec un Amstrad rescapé de la dernière guerre mondiale, des vaisseaux spatiaux projetés à travers l'image grâce à un fil de pêche et des effets gore du plus simple effet. Les adeptes des productions Corman ou TROMA en seront pour leurs frais, d'autant que le film fourmille de petites idées sympathiques, dont une starlette écervelée, dont chaque apparition à l'écran s'accompagne d'une petite mélodie J-pop du meilleur effet.
Les références à tous les films cultes du genre – dont une première à George A. Romero dès le générique de début et une multitude à l'univers de Peter Jackson, dont un bébé zombi au moins aussi mal élevé que celui de "Brain Dead" – abondent, mais ne réussissent jamais à les égaler. Pour situer le niveau, on se trouve même en deçà d'un "Biozombi" ou "Wild Zero"; ce qui n'entache en rien le côté fun et totalement décomplexé de toute l'entreprise. Jusque dans l'ultime affrontement au sabre entre une androïde et la momie zombifiée d'un général de la Seconde Guerre Mondiale.
A noter le caméo sympathique de l'acteur et réalisateur (le sympathique "iDol") Norman England, plus connu pour être le correspondant japonais de "Fangoria"; ainsi que de celui d'un extraterrestre, qui payera très cher son message de paix apporté aux humains.
Attention, nanar de grand luxe !
Le grand avantage de ce film, c'est qu'il est totalement décomplexé; pas une seconde on ne se prend au sérieux, mais sans pour autant négliger les événements qui s'y déroulent.
Le rythme est soutenu, les sfx sont une catastrophe (mon dieu, ces jets de sang ^^ cet ovni !!) et les scènes wtf s’enchaînent sans aucun temps morts.
Tout amateur de ce genre particulier trouvera son bonheur sans problème. Généreux et fun, Zombie Self Defense Force est un excellent divertissement, crétin et bourrin.
