SHIOTA Akihiko
Shioda Akihiko

Présentation

Shiota Akihiko, né en 1961, est membre du quatuor de réalisateurs qui dessinent le cinéma japonais contemporain, tous issus de la Rikkyo University : Kurosawa Kiyoshi, Aoyama Shinji et Shinozaki Makoto. Ils y ont réalisé des petits films super 8. Le cinéma de Shiota se place quelque part entre la violence de Kurosawa et la mythologie adolescente de Aoyama. Points communs : le refus du confort, tant dans la narration que dans les sujets, et l’importance accordée au son, né lors de la confection de leur films d’étudiants, filmés en muet et entièrement post-synchronisés par la suite.

Shiota Akihiko a été assistant sur les deux premiers films de Kurosawa, des panouilles érotiques (les pinkus). Son premier film est The Nude Woman, film érotique en vidéo, que Shiota ne renie pas mais que l’on trouve rarement dans ses filmographies. Son premier film « officiel » sera Moonlight Whispers. Il traite d’une relation sado-maso entre deux jeunes adolescents. Le film montre une envie de maîtrise de la mise en scène, un goût du cadre précis et de la mise à distance du sujet qui n’est pas totalement réussie, mais place déjà le réalisateur parmi les plus prometteurs du jeune cinéma japonais. Son sujet, audacieux, indique aussi que Shiota Akihiko veut attaquer de front les maux profonds de la société japonaise, sans s’abriter derrière un cinéma de genre. Moonlight Whispers est présenté au festival de Locarno et a remporté un succès d’estime dans son pays.

Don’t look back, son deuxième film, plus gai, a été moins remarqué. Par contre, Harmful Insect ( Insecte nuisible) présenté à Venise dans la sélection Cinéma du Présent et à Nantes, a marqué nombre de spectateurs. Shiota Akihiko cite étonnement Bouge pas, meure et ressuscite de Vitali Kanevski comme référence, mais on pense aussi au meilleur de Michael Hanecke ou au film Rosetta pour décrire la mise en scène implacable, d’une rigueur rare, le sens de la répétition et de l’ambiance qui met mal à l’aise, et le travail approfondi avec les acteurs, déjà remarquable dans Moonlight Whispers.

Shiota Akihiko a aussi réalisé en 2000 Gips, un épisode de la série de six films « Love cinéma », dont fait également partie Visitor Q de Miike. Gips, portrait d’une femme avec une jambe en plastique, confirme l’attrait de Shiota pour l’infirmité. On ne serait pas étonné de voir une rétrospective à l’Etrange festival… Son cinéma moderne et exigeant est comme l’héroïne Sachiko de Harmful Insect : il mettra peut être longtemps à « percer », mais ce jour là cela pourrait être une explosion dans le cinéma.

Par Yann K

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