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3 critiques: 3.08/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 4.5
Manolo 1
Pikul 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Mère Maid

Projet tourné dans le cadre du projet annuel du Festival coréen de Jeonchu regroupant trois moyens-métrages de ca. 30 minutes. Les mauvaises langues pourront toujours discuter la bonne foi du réalisateur Erik Khoo, très riche homme issu d'un milieu incroyablement aisé, où l'embauche des bonnes devait être monnaie courante; cela n'entrave en rien son incroyable talent à renouveler son cinéma de manière fort impressionnante, tout en continuant à toucher fort juste dans le portrait de personnages issus d'un milieu plus "modeste". Le tournage de ce moyen-métrage lui permet donc d'aborder une véritable tare économique dans son pays, Singapore, celui de la véritable exploitation des femmes de chambres – et principalement des femmes de chambres indonésiennes. Etat insulaire incroyablement riche, la population se donne corps et âme à sa réussite économique, pouvant s'offrir les services de "bonnes" pour s'occuper de leur ménage durant leurs longues heures d'absence. Une aubaine pour les nations entourant l'île – dont celle des indonésiens. Chaque année, des milliers de jeunes femmes "osent" donc le déplacement, prises en charge par des organisations, assurant leur "enseignement" de base (comment se servir d'un aspirateur; bredouiller quelques simples mots d'anglais, …), puis les affectant à des foyers. Khoo se concentre uniquement sur sa protagoniste principale, dépeignant son quotidien par des plans fixes, caméra à l'épaule, frôlant une espèce de faux documentaire ou de mauvais épisode de télé-réalité (une insertion perpétuelle en haut à gauche de l'écran rappelle le nombre de jours d'emploi de la petite ménagère). Ses employeurs ne seront jamais montrés – en-dehors d'un ultime plan, réunissant deux êtres dans un seul et même chagrin réellement partagé. En fonction de l'évolution et des événements de la petite femme de chambre, Khoo rappelle quelques faits bien réels, dont les abus de pouvoirs des employeurs, le taux de suicide dans la communauté ou le principal tort – celui de n'avoir aucune réglementation fixe concernant le métier de ces étrangères (elles travaillent – du coup – sept jours sur sept). Forcément, le trait se trouve quelque peu grossi, sans doute pour rendre le tout plus spectaculaire, mais l'incroyable naturel du jeu de la comédienne et son histoire touchante remportent largement la mise – jusque dans son ultime jour…

19 février 2007
par Bastian Meiresonne


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