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881 : Les Soeurs Papaye

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les avis de Cinemasie

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4 critiques: 3.56/5



Xavier Chanoine 2 Découverte non sans dégâts
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Découverte non sans dégâts

Bande annonce

Les Sœurs Papaye du 881 de Royston Tan me posent un véritable cas de conscience. Outre le fait que derrière son apparence de comédie dramatique fauchée tournée au caméscope (merci aux projections dvd) se cache une comédie musicale aussi kitsch que jouissive, l’entreprise d’alléger la trame principale (une fille chassée de chez elle, une autre atteinte par la maladie) par une succession de chansons rappelant l’univers édulcoré et synthétique de la soupe musicale thaï est une bonne chose, sans doute la meilleure du film, mais le fait que l’ensemble de cette joie procurée tout du long soit évincée par un dernier acte à l’hôpital proprement insupportable, reste la seule véritable erreur du cinéaste. Un petit bouleversement de taille, bien que l’on connaissait déjà les problèmes de santé d’une des deux sœurs, mais qui occupe une place trop importante malgré sa relative faible durée. Il est pourtant question d’un plan, terminal, la petite s’éteint à petit feux, perd ses cheveux par lambeaux entiers, mis en scène autour d’un effet de caméra à 360° histoire d’appuyer, s’il était encore nécessaire, son impuissance face à la maladie et toute la détresse que cela va produire au sein de cette petite troupe.

Les Sœurs Papaye, duo de chanteuses de variété se battant pour exister face à la concurrence déloyale, se produisant sur le plus de scènes possibles pour rendre hommage aux morts selon la tradition. Le groupe est coaché par la tante Ling, personnage qu’on aurait cru sortir tout droit de Hongkong par ses braillements intempestifs et son énorme énergie. Elle n’aura néanmoins pas manqué de faire quitter des grappes de spectateurs de leurs sièges par son timbre de voix rapidement agaçant si l’on n’est pas habitué à pareille charge sonore pour, au final, pas grand-chose. Car le plus difficile dans 881, c’est de comprendre les lourdes mécaniques du film, son explosion d’étincelles, ses personnages, costumes et perruques colorés à l’extrême qui peuvent rapidement provoquer la nausée en particulier si l’on ne se sent pas d’attaque à prendre de plein fouet une avalanche de chansons racontant la vie, l’amour et la mort avec la même gaité. Aussi particulier que la variété musicale thaï et aussi effrénée que pouvait l’être le récent cinéma comique de Wisit Sartsanatieng , 881 nous vient pourtant de Singapour. Reste que son énergie communicative aura du mal à faire adhérer le spectateur à sa cause, le niveau des émotions étant aussi régulier que les courbes d’une montagne russe.



20 décembre 2009
par Xavier Chanoine


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