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A Letter to Momo

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3 critiques: 2.42/5



Astec 3.75 Être ou ne pas lettre...
Ordell Robbie 3 Belle épure formelle mais OKIURA confond retenue et froideur.
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Être ou ne pas lettre...

Projeté exceptionnellement au Forum des Images en décembre de l'année dernière, A Letter to Momo s'était également invité au dernier Festival international du film d'animation d'Annecy. De quoi laisser augurer une sortie prochaine - probablement "direct to video" - en France.

Il y avait de quoi attendre beaucoup de ce film qui marquait le grand retour à la réalisation de OKIURA Hiroyuki (Jin Roh). Bénéficiant d'une longue période de production, avec un budget qu'on imagine confortable, une équipe artistique "AAA" et une sortie sur plus de 300 salles au Japon en avril de cette année, en plein "Golden Week" (période de jours fériés synonyme de dépenses loisirs), il est clair que les attentes en termes de box-office étaient également à l'avenant, mais avec 3 semaines de présence dans le top 10 et à peine 5 millions de $ d'exploitation (certainement moins quele budget de production), pas certain que ça soit la grande joie de ce côté là. Mais si l'investisseur fait un peu grise mine, le spectateur lui s'en sort beaucoup mieux.

a letter to momo affiche.jpgA Letter to Momo est avant-tout un magnifique spectacle visuel, un film bénéficiant d'une superbe qualité d'animation 2D. Chaque plan est un petit délice pour "anime freaks". Un film d'une telle tenue technique et avec autant de consistance artistique vaut en soi le déplacement. Cette réussite formelle n'est malheureusement pas complètement prolongée niveau scénario et mise en scène. Entendons-nous bien, l'histoire comme la narration font le job et on passe un agréable moment, mais nous ne sommes clairement pas au même niveau d'enthousiasme que sur le plan "purement esthétique". La faute à un certain manque de contraste, de personnalité, de "radicalité" qui renforce d'autant plus la tendance à la comparaison avec Ghibli et Miyazaki : que ce soit dans le "casting" - une jeune fille et des esprits - ou certaines idées de mise en scène comme le final très "Ponyo", ou encore l'arrivée sur l'île, au début du film, très "Totoro" dans le feeling. Une comparaison finalement partiellement valable car si A Letter to Momo ne délivre pas vraiment cette - littéralement - envolée merveilleuse et/ou lyrique propre au travail de Miyazaki, c'est parce que Okiura ne joue pas exactement sur la même corde (si on décide d'oublier le monument Porco Rosso, qui contredit majestueusement l'assertion qui suit) : dans son film, le merveilleux reste "en deça" du réalisme.

Plutôt que d'ouvrir vers un univers merveilleux, A Letter to Momo ramène le merveilleux à l'univers d'une "vraie" jeune fille. Ici, l'exercice est plutôt réussi même si le recours à quelques facilités mélo sont à relever. Le problème - pour l'amateur d'anime - est que l'infernale machine à comparaisons fait encore des siennes et l'ombre de Takahata vient se manifester : quand il s'agit de traiter de questionnements réalistes et intimistes tout en se payant le luxe d'une innovation réussie quant à l'animation, Omohide Poroporo (Souvenirs gouttes à gouttes) se pose là. Ces comparaisons n'enlèvent pas tant au film d'Okiura qu'elles soulignent le niveau d'attente suscitée chez certains compte tenu de l'impact de Jin Roh, tout comme elles soulignent aussi le "positionnement" du projet de mise en scène et du projet de production ("grosse" sortie pour toute la famille). Plutôt que "d'émuler" il faudrait penser à se différencier. Oui, plus facile à dire...

                                       

A Letter to Momo n'est donc pas le grand film espéré mais reste néanmoins un beau morceau d'animation, avec une histoire plaisante à défaut de passionante et un casting de trois yôkai qui constituent - design, animation et péripéties - indéniablement la réelle attraction et réussite du film.

02 juillet 2012
par Astec


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