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Berserk l'Âge d'or : l'Oeuf du roi conquérant

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.25/5

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1 critiques: 3.25/5



Astec 3.5 3D blood-shading
Ordell Robbie 3 Du bon travail artisanal mais cela ne décolle que trop rarement.
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3D blood-shading

S’il y a bien une chose que les fans ne pourront pas reprocher à ce premier volet de la trilogie, c’est de ne pas respecter le manga de Kentarô MIURA. Que l'on considère le design, le scénario ou l’ambiance générale, cette adaptation s"attache à suivre au mieux, dans ce premier film, sa référence papier. Les connaisseurs retrouvent donc cette violence sans retenue caractéristique, des scènes de bataille épiques, un triangle amoureux avec des personnages torturés, sans oublier la dimension homoérotique, dans un univers médiéval fantastique crépusculaire où guerres et intrigues politiques sont à chaque coin de royaume. Avec son histoire de démons et de fin des temps où l’espoir se fait une denrée aussi rare que l'innoncence, l'histoire de Berserk fleure bon la variation médiévale fantastique de Devilman. Une inspiration assumée visiblement...

                                     

Non, ce qui fâche un peu c'est de voir qu'un des plus grands studio d'animation de ces dernières années, 4°C, ne propose ici rien de bien fantastique en matière d'animation. Pas de malentendu, dans l'ensemble ça bouge bien, les plans avec des centaines de personnages sont plutôt impressionnants, la caméra se déplace avec une fluidité typique de la 3D, le tout bénéficie de "production value" et on imagine un gros boulot derrière, mais il n'y a pas vraiment de plaisir esthétique ici, surtout de la motion capture. Un choix qui se tient, celui de le 3D et la mocap', au moins économiquement (3 films "back to back" à produire, la complexité et l'échelle augmentant, une performance à ne pas minimiser pour 4°C), et le prix à payer pour avoir une projet de cette envergure. Le détail qui gêne quand même étant que les séquences en 2D ne sont pas spécialement à la fête... On se rattrape sur la qualité du cel-shading, pas toujours au niveau de ce qui se fait de mieux dans le genre (Freedom de Shuehei Morita, Amer Béton de 4°C mais pour ce film une solution logicielle différente a été utilisée, ou plus récement le court Tsukumo/Possessions de Morita toujours, à venir dans le film omnibus en production Short Peace, sous le patronnage et avec la présence d'Otomo, ou encore le Cyborg 009 en fin de production de Kamiyama Kenji...), mais parfois pas loin. Le bon point c'est que tout ça - cel-shading et animation en mocap' particulièrement - semble s'améliorer dans les films suivants...

                                     

Fidèle au manga de Kentarô Miura donc, ce premier film d’une trilogie basée sur l’arc scénaristique de » l’Âge d’or », un long flashback sur la jeunesse de Guts prenant place entre les volumes 4 et 13, couvre globalement les évènements des quatrième et cinquième volumes. Il faut évidemment compter avec les ellipses narratives nécessaires à tout travail d’adaptation de ce genre, notamment avec un manga relativement dense comme celui-ci (35 volumes à ce jour, série en cours). Les amateurs du manga regretteront probablement ces absences - au hasard la scène du bain entre Guts et Griffith - mais elles ne dénaturent finalement en rien l’histoire. C'est que la durée du film - 1h20, une déception mais les suivant seront chacuns notablement plus longs de 10 et 20 mn - ne permet pas forcément d'en caser plus. Au final, malgré des choix techniques compréhensibles aux résultats artistiques plus discutables, le film fait preuve d'une générosité et d'une efficacité vraiment distrayante, en particulier dans les scènes d'action, certains passages proposant leurs lots de plans spectaculaires, le tout bénéficiant d'une belle bande son tandis que le scénario pose les bases pour un crescendo qui s'annonce des plus jouissif.

On attend la suite (sortie il y a quelques jours seulement au Japon, 6 mois après ce premier film, le dernier étant programmé pour décembre) avec un plaisir non coupable.

                        



02 juillet 2012
par Astec


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