bouh, tout simplement
Bouh comme pas beau. Bouh comme mauvais, pas bon, sans intérêt. Une nouvelle fois le film de flippe made in Asia est proche des zéros choquotes. Ici on empile joyeusement les clichés, avec le jeune couple propre sur lui qui emménage dans un appartement dans lequel quelque chose d'horrible et d'inexpliqué s'est produit. Histoire de permettre au spectateur de dormir, on explique dès le départ aux personnages ce qui s'est passé, cela facilite les rapprochements. Les effets de pétoche sont sans aucune originalité, avec notamment et surtout une musique et des effets sonores éculés au possible. Quant aux ressorts dramatiques, rien de bien nouveau sous le soleil indien, c'est là aussi d'un classique sans intérêt. Dommage car les acteurs se débrouillaient plutôt bien, notamment Nana PATEKAR (le Lee Van Cleef indien) et Urmila MATONDKAR. Par contre on passera sur la performance sans aucun relief d'Ajay DEVGAN. Autrement techniquement le film n'est pas fabuleux, avec une photographie correcte mais une réalisation et un montage parfois très agaçant (non votre DVD n'a pas de défaut, le générique est bien conçu comme ça).
Bref,
Bhoot est totalement évitable, et qui plus est bien prétentieux, le réalisateur conseillant aux femmes enceintes et aux personnes malades du coeur de ne pas regarder le film. De peur d'une sieste fatale?
Un film hanté par ses références...
Premier film d’horreur indien à parvenir jusqu’à chez nous, Bhoot est loin d’être honteux même s’il comporte des tares difficiles à pardonner : un mix sans complexes de films d’horreur de référence (L’exorciste ou The Eye notamment) qui annihile toute tentative de renouveau, des ficelles scénaristiques grosses comme des cordes de marine (si la maison est hantée, pourquoi rester à tout prix ?) et des scènes répétitives (Ajay part du boulot, revient, galère avec sa femme, repart le lendemain, revient, galère encore plus, repart,…) gâchent en partie le plaisir. On pourra néanmoins apprécier le spectacle avec un peu d’indulgence, un samedi soir par exemple devant une bière et une pizza, car on finit par se prendre au jeu de cette mise en scène tonique qui, sans parvenir à faire monter la tension, fait espérer un repos de l’âme de ce fantôme bien malheureux…
