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Great Yokai War

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 2.69/5

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11 critiques: 2.36/5



Marc G. 4.25 Une certaine idée du film pour « enfant »
MLF 2.75
Ordell Robbie 1.75 Guerre de trop
Xavier Chanoine 2 Concours de débilité Heroic-Fantasy
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Guerre de trop

Avec The Great Yokai War, Miike n'est pas passé très loin de faire pire que de rater ou réussir un de ses films: sombrer dans la banalité. Chose déjà faite avec La Mort en ligne et écueil dans lequel avait failli tomber Zebraman à force de bons sentiments. En revisitant une série marquante de yokai eigas, il commence d'abord par offrir une première moitié de film avec des cadrages baclés, un sens du rythme nul et des créatures paraissant parfois échappées d'un mauvais Burton d'animation et à l'allure même pas délirante. On a en plus l'impression de voir un Zebraman bis (le fan de film de superhéros entrant dans son reve remplacé par le gamin amoureux de merveilleux entrant dans l'univers des monstres). Mais version light, sans bouffées délirantes. Avant que le film offre une seconde moitié en forme de Miike de milieu de tableau: toujours aussi peu soucieux de rigueur formelle, pas exempt de longueurs -quelques insupportables passages d'hystérie geignarde, une incapacité à conclure les choses à temps- mais maintenu à flots par quelques idées délirantes. On y apprendra entre autres comment aller plus vite dans les airs, l'utilité de l'urine dans un combat en face à face, les propriétés visuelles de la bière, comment utiliser de façon très spéciale un four à micro-ondes et comment les haricots peuvent contribuer à sauver le monde. La mise en scène n'évite de plus pas toujours l'épate et Miike est loin de filmer de façon bluffante les scènes d'action. Ceci dit, cette relecture de série nipponne mythique demeure plus sympathique que le Godzilla: Final Wars de Kitamura. Pas difficile diront certains...



25 mars 2006
par Ordell Robbie




Concours de débilité Heroic-Fantasy

The Great Yokai war pourrait très bien batailler pour la course du plus mauvais film de Miike Takashi. Le problème est que pour l'instant, le tristement fade La Mort en ligne écope de tous les défauts du film d'épouvante classique alors que ce Yokai modifie la donne du film d'aventure tout public en y apportant une touche dérangeante et heurtante. Ensuite, le pathétique Dead or Alive: Final est tout de même un cran au dessus en terme de tics visuels ringards et esthétisants, alors que Yokai semble être involontaire dans sa démarche d'écoeurer le spectateur par son avalanche de séquences en fonds verts. Au rang des favoris il reste Izo avec ses combats ridicules et gerbants, tandis que Yokai fait un peu ce qu'il peut avec le tout jeune Kamiki Ryunosuke et ses petites épaules de samouraï improvisé. Le film de monstre n'arrive donc pas sur le podium des plus mauvais films du cinéaste, mais malgré toute la bonne volonté de Miike dans l'optique de se renouveler, l'ensemble pâtie d'un manque de sérieux tellement évident qu'on fini par se fiche complètement de ce que le petit Tadashi fait et fera.

Le métrage commençait plutôt bien, avec une présentation de personnages pittoresques et ridicules (un homme tortue, une espèce de raton casquette, une princesse des eaux, un forgeron unijambiste, une lampe qui cause...) tous droits sortis de l'esprit imaginatif d'un Miyazaki (on pense au lampadaire vivant de Chihiro, tous comme les esprits qui viennent prendre un bain), Kobayashi et la sorcière des neiges de Kwaidan ou celui de Miyamoto Shigeru et son "homme mur" qu'on tatanait dans Super Mario 64, ce qui en soit n'est pas un défaut, mais tout paraît bien idiot en Live et surtout lorsqu'ils sont dirigés par un Miike étonnamment cucul et motivé dans le grand n'importe quoi : les monstres font des blagues et ça ne fait pas rire, les monstres parlent fort et ça gonfle. Pas de juste milieu que ce soit dans le fond (gentille production Disney/épouvante contrastant avec une aberrante manie du "tout le monde il est gentil") ou la forme (majorité du métrage en fond vert, incrustation ratée des personnages), tout juste peut-on pester contre un manque de rythme surtout au vu de la -une nouvelle fois- longueur du film dépassant allègrement les deux heures.

Si l'on n'est pas allergique aux monstres colorés jusqu'à s'en exploser la rétine, il faut aussi accepter le fait que Yokai War sous son image de film pour enfants "avertis" n'est pas du tout le conte de fées effrayant tant attendu, la faute à un déroulement supra basique et cliché (le petit garçon faible deviendra fort, les méchants trépasseront parce qu'ils sont méchants) et à un visuel tellement abominable qu'on ne peut pas s'identifier à quelconque personnage tout comme on ne peut pas prendre son pieds devant les combats qui se réduisent à "je tape dans le vent" sauf si l'on est véritablement friands de ce genre de cinéma finalement superficiel car "faux". Ne parlons même pas de la direction d'acteurs "humains" avec une pauvre Kuriyama Chiaki (qui n'aura été sympa que chez Fukasaku et Tarantino), un triste Endo Kenichi (lié sous contrat à vie avec Miike?) ou encore un grand Sugawara Bunta plutôt effrayant. Seule la princesse Kawahime arrive à émouvoir par sa triste mélancolie, ce qui fait bien peu dans le lot. The Great Yokai war n'est donc clairement pas à conseiller, surtout quand on sait que Miike est capable de mieux avec un budget identique. Simplement, à trop vouloir varier son style et donc à se vautrer, est-ce que le réalisateur du flamboyant Bird People of China trouverait ses limites dans le polar et le drame social? L'avenir nous le dira avec la revisite de Django de Corbucci...

Esthétique : 1.5/5 - La première heure est globalement maîtrisée, mais les affrontements de fin en décors virtuels, écoeurent. Musique : 2/5 - Musique souvent présente mais sans aucune identité. Interprétation : 2.5/5 - Un personnage émouvant, un môme tout juste attachant et une grande quantité de bouffons. Scénario : 2/5 - Tentative de Miike de verser dans l'heroic-fantasy, plutôt ratée.

02 mars 2007
par Xavier Chanoine


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