Coup de sang 
Autant le personnage de Bey Logan (fort, fort sympathique au demeurant) pouvait avoir de quoi diviser sous le règne des Weinstein en ayant été capable des ¾ des sorties asiatiques sur le sol ricain de la dernière décennie, mais en ne faisait rien non plus à s'opposer à la politique stupide, irresponsable et déshonorante des deux frangins producteurs / distributeurs à charcuter systématiquement chacune de leurs sorties, autant, il s'engage franchement sur une sacrée pente savonneuse avec ses premières productions en solo.
Disposant d'un sacré réseau de contacts et d'amis, Logan a donc tôt fait de rebondir après sa démission des Weinstein pour fonder sa propre boîte et aligner les premiers titres, dont ce piteux "Blood Bond". Principalement soutenu par des fonds chinois, Logan a pensé et écrit (avec 4 autres personnes, sans doute des soirs de grande beuverie) ce produit de type "Z", qui rappelle le bon vieux temps de la Canon durant les années 1980s dans sa bêtise d'exécution. Confier la réalisation à Biehn pouvait sembler une bonne idée sur papier, depuis le temps que ce vieux briscard des séries B et Z roule sa bosse, mais s'avère finalement…une énorme faute de casting. La réalisation est ca-ta-stro-phique, certainement pas été par un scénario tout aussi mauvais et une postproduction à se tordre de rire. Acteurs asiatiques pour la plupart maladroitement doublés par des voix rappelant – là encore – l'âge d'or de la vidéo américaine opu même française, où les asiatiques semblaient tous doublés par les mêmes trois personnages aux accents pitoyables…Ben, rebelote dans le présent film et ce dès la séquence d'introduction à l'image de la catastrophe, qui suit. Michael Biehn se donne le "beau rôle" d'un bidasse sur le retour, genre Jack Bauer du pauvre, alcoolo et camé un plan, puis bondissant partout dans le plan suivant…'tain, déjà que le lendemain de fêtes arrosées, faut pas venir me parler, qu'est-ce que ça serait, si devais exploser des hélicoptères ?!! Là encore, sur papier, hein, car les moyens sont extrêmement limités et les séquences d'action réduites au strict minimum – quand on arrive à voir ce qui se passe à l'écran avec une catastrophique mise en scène minimaliste.
Y a guère Simon Yam pour se raccrocher, qui prouve une fois de plus, qu'il est l'acteur HK le plus cabotin de tous les temps, mieux encore qu'Anthony Wong, si seulement on le laisse en parfaite roue libre. Il l'est assurément, jusque dans le pitoyable dénouement.
Et puis à quoi bon gâcher son temps à écrire une chronique, après en avoir déjà perdu suffisamment à regarder cette daube. Franchement, avec des titres tels que "Harlem goes east", mon envie de suivre les prochaines étapes de ce bougre de Logan est proche de zéro.
