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Casket for rent

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Bastian Meiresonne 1.25


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Mise à mort d'un genre

Dans un article qui aurait paru dans le prochain numéro du – maintenant – défunt KUMITE, je me penchais sur la l'actuelle résurrection du "Cinéma vérité philippin" initié par les pères fondateurs Lamberto V. Avellana (Child of Sorrow, 1956) et l'immense Lino Brocka (Insiang, 1976) et brillamment prolongé par Jeffrey Jeturian, Jim Libiran ou encore Brillante Mendoza.
Ces films témoignent d'une volonté affirmée d'une (plus ou moins) jeune génération de réalisateurs philippins de rendre compte d'une certaine réalité sociale à l'aide de technologies peu coûteuses et capables de se faufiler dans les ruelles étroites des dizaines de bidonvilles foncièrement différentes autour de la capitale. A la différence des autres pays asiatiques, ces films sont pour la plupart financés par des gros studios commerciaux, qui voient un certain intérêt à conquérir un marché festivalier et – donc – international et à puiser des idées plus "indépendantes" pour les re-injecter dans leurs projets commerciaux; un peu le schéma des gros studios nippons des années 1960.
A avouer, que dans le tas des films à se faire, il y a à manger et à boire…et "Casket for rent" penche indéniablement vers l'exemple à ne PAS suivre. Tout y sonne faux, depuis la location, en passant par les acteurs, jusqu'à la représentation d'une certaine pauvreté pour faire pleurer dans les chaumières. Le son n'est pas en prise directe, créant dès le départ une certaine distanciation par rapport à des situations, qui se veulent "réalistes". Certains acteurs paraissent enduits expressément de boue et de crasse pour paraître plus "pauvres", leurs vêtements en lambeaux…et puis il y a ces rats omniprésents, mais toujours placés à des endroits "stratégiques" de l'image pour susciter le dégoût.
Les histories sont intéressantes en soi et j'adorais le début, qui se moquait gentiment de la mort – omniprésente – avec la figure de la mère maquillée avec un rouge à lèvres "noir", parce que la maquilleuse n'avait plus d'autres couleurs sous la main; mais Neal Tan dérape trop rapidement dans une surenchère de situations misérables et ne semble rien avoir appris des biens meilleurs exemples de ses aînés, qui avaient justement compris de donner dans la retenue pour exacerber les effets dramatiques. Du coup, sa "reconversion" depuis des comédies scabreuses ("Campus Scandal", "Check Inn") en passant par l'horreur ("Hex") semble davantage motivé par une volonté opportuniste de profiter d'un genre en "vogue", plutôt que d'une véritable démarche artistique.


25 avril 2008
par Bastian Meiresonne


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