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Cycling Chronicles

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Xavier Chanoine 2 Ballade du courage et de l'ennui
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Ballade du courage et de l'ennui

Dans un style très proche du docu-fiction, Cycling Chronicles permet à Wakamatsu de signer un retour très calme sur le devant de la scène nippone indépendante. Non dénué d'intérêt, le film pêche par une linéarité très appuyée et par une absence totale de suspense ou d'implication de la part du spectateur qui suit un jeune homme parcourant le Japon sur son vélo, récemment accusé par la presse d'avoir massacré sa mère à coups de batte de baseball. Autant être clair tout de suite, on ne connaîtra pas les motifs, c'est pourquoi les niveaux de lecture et d'interprétation peuvent être différents selon le feeling du spectateur transporté ou non dans ce conte rural contemplatif au souffle libertaire d'une jeunesse en proie au mépris et aux griffes de la société. Asphyxié, le jeune homme a clairement besoin d'une longue, très longue ballade pour fuir ses vieux démons, fuir le système et ceux qui sont à ses trousses. Wakamatsu adopte un point de vue très libre pour mettre en scène ce road-movie à deux roues : à la fois filmé de manière subjective, classique, ou entre deux fondus enchaînés, la réalisation opte aussi bien pour la contemplation que pour le filmage du vide symbolisé par la nature, véritable élément de la narration. Mais à défaut de varier son discours, Wakamatsu filme la nature sans conviction, plan-plan vaguement auteurisant indépendant à la DV, angles crochus ou particulièrement répétitifs ne bousculant étrangement pas les codes du cinéma. C'est pourquoi la dynamique du film ne repose que sur le héros que l'on voit évoluer de gauche à droite de l'écran, filmé de plein face, de dos, en panoramique et basta.

Ponctué par les rencontres de personnages atypiques et inquiétants, symbolisant le danger permanent aux yeux craintifs du jeune homme au casier judiciaire à présent bien fourni, on fera la rencontre d'un vieillard qui lui parlera du Japon sous l'occupation et ses jeunes qui se fichaient de la mort, de quelques pêcheurs aux discussions de comptoir, d'une vieille dame expatriée de sa Corée natale depuis son adolescence et des apparitions spectrales de la mère du jeune homme symbolisant à la fois l'importance maternelle du cinéaste et le vieux démon qui s'accroche à sa proie, à son bourreau. Si le choix de faire un road-movie aurait pu laisser augurer du meilleur à la fois par le genre lui-même et par son vent de liberté assuré, Cycling Chronicles ennuie et ne réveille que lorsque la bande-son s'affole au rythme d'une chanson acharnée. Point de discours supra théorique de la part du cinéaste, juste un sentiment de révolte, d'effort et de combat imagé par l'acharnement du jeune homme à parcourir son Japon dans des conditions parfois extrêmes ou lorsqu'il affronte des côtes décourageantes. En voilà un de film qui divisera ceux et celles qui auront le courage de passer outre l'extrême linéarité du récit, cette 1h20 bien longuette et pas toujours justifiée sur la longueur du fait de sa répétitivité et son absence de véritables rebondissements. Un Wakamatsu vraiment mineur.



29 avril 2008
par Xavier Chanoine


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