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Dhoom

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visiteurnote
Bastian Meiresonne 2
steed 2.25


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Running out of ideas

Le réalisateur Sanjay Gadvhi ne cache nullement son profound amour pour le cinéma hollywoodien. Si son précédent, Mere Yaar Ki Shaadi Hai (My Friend's Wedding) a été un pompage éhonté de l'américain "Le mariage de mon meilleur ami", "Dhoom" bouffe à des râteliers tels que la franchise des "Fast & Furious", "Torque", mais également à ceux de la série des "Ocean Eleven" ou de son petit frère "Italian Job". A l'origine, le film était même pensé contenir des folles séquences avec des grosses cylindrées, avant que les producteurs n'imposent des motos, plus propices à montrer "le visage de leurs acteurs"…et parce que c'était leur "passion" (tel que dit lors d'une conférence de presse). En attendant, ces livreurs de pizza d'une nature particulière rappellent du coup ceux du premier "Taxi". "Dhoom" a été dit – par certains critiques et spécialistes – un nouveau tournant dans l'Histoire de la cinématographie indienne – et effectivement, il est malheureusement fort à craindre, que même l'impérial Bollywood finisse finalement par succomber à ce formatage clinique des actuelles superproductions mondiales, au même titre que les blockbusters chinois…ou même les ridicules efforts bessonniens à coller à un certain modèle américain. Le cinéma indien commercial et grand public est depuis toujours celui de l'exacerbation des sentiments et de la flamboyance de ses costumes et décors – mais pourquoi absolument vouloir adopter cette esthétique clinquante publicitaire, qui veut se faire déhancher des femmes en petite tenue (de nuit, comme de jour; à la plage, comme sous la pluie en ville), leurs cheveux agités au vent? Mettre en scène des ballets minutieusement chorégraphiés de voitures ou de motos en plein dérapage? Le geste d'enlever des lunettes de soleil enfumées (roses) – là aussi au ralenti et vu des plusieurs angles différents?!! Filmer du vide, comme le savent si bien faire quelques actuels yes-men américains dans des produits de pacotille remplis de bruit et de fumée – histoire de faire diversion sur leur pauvre contenu. Car si du popcorn movie peut être franchement fun et plaisant à regarder (je suis le premier à plaider coupable, en me poilant devant un affligeant "Tiger Blade"), un clip publicitaire prenant son audience pour des vrais abrutis est une véritable insulte au public actuel. Passage en revue de quelques-unes des plus petites "incohérences" du scénario: - Des policiers censés escorter un fourgon transportant des millions s'arrêtent tranquillement à un feu de route, permettant à des livreurs de pizzas high-tech de dépouiller le camion - Les autoroutes ultra bouchonnées de Mumbai sont étonnamment vides de tout véhicule (rien que pour ça, le film vaut le coup d'œil!) - Malgré le lancement d'un sérieux avertissement, des organisateurs d'une œuvre de charité agitent des liasses de monnaie sous le nez de lerus nombreux invités (et suspects) - Le supposé super-intélligent ACP Jai Dixit (en réalité con comme un manche) est tellement imbu de sa personne, qu'il marche quasiment main dans la main avec son plus sérieux adversaire en fin de film, au lieu de l'arrêter vite fait, bien fait – et s'étonne que l'autre se fasse la malle. En même temps, il leur restait encore une bonne demi-heure à tenir pour arriver à 120 minutes de film – forcément qu'il leur fallait un rebondissement…A ce niveau d'une telle bêtise, que personne ne s'attendait à CA! Bref, bien évidemment un spectacle grand public sans aucune prétention, tellement mauvais, qu'il en devient de nouveau bon, avec quelques scènes d'action d'honnête augure (notamment en fin de film) et un nombre incroyable de plans totalement inutiles (dont les "split screens"). Du bon cinéma n'importe nawak, comme les hongkongais ne savent plus en faire (et auquel certains réalisateurs thaïs aimeraient prétendre).

07 mars 2007
par Bastian Meiresonne


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