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The Drummer

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Anel 3.5
Xavier Chanoine 2.75 Agréable parcours mais sans aucune surprise
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Agréable parcours mais sans aucune surprise

Lorsque les petites frappes font tout à leur tête, quitte à s’attirer les ennuis des gangsters influents d’Hongkong, la seule opportunité possible de les remettre dans le droit chemin c’est de les envoyer dans un monastère perdu dans les collines verdoyantes de Taïwan. Telle est l’idée de Kwan pour sauver son fils, Sid, d’une punition bien légitime. La faute ? Le gamin a décidé de se payer une nuit agitée après un concert avec la fille d’un certain Stephen Ma, gangster et ami de longue date de Kwan. Pour réparer cette faute, Ma espère recevoir rapidement les mains du petit caïd livrées dans un sac plastique avec de la glace. C’est la règle. Kwan ne l’entend pas de cette oreille et décide donc d’exiler la petite frappe loin, très loin, sous la surveillance de son homme de main. Au départ réfractaire face à cette nouvelle vie l’amenant bien loin de son rythme habituel (entre virées nocturnes en SLK et divers concerts donnés à Hongkong), ce dernier va vivre autre chose qu’une simple épreuve de rédemption au sein d’un monastère bouddhiste : le lieu, perdu dans les montagnes, est en fait le repère de batteurs zen particulièrement doués en la matière et dont la philosophie de vie paraît bien plus saine que celle de Sid. Mais une fois arrivé, il est sèchement accueilli par une jeune femme qu’il avait rencontrée un peu avant dans la ville alors qu’il tentait de protéger un chien des coups d’un gamin insolent. La jeune femme pensant qu’il en avait contre le gosse lui fila une raclée humiliante, ironisant alors sa situation de petite frappe pas effarouchée par des gangsters mais qui ne fait ici pas le poids face à une frêle jeune femme. Cette séquence est un peu le point de départ de son parcours initiatique vers la zenitude.

Le contraste entre les montagnes Taïwanaises et la ville clinquante d’Hongkong est dépeint de manière saisissante par Kenneth Bi, peut-être même trop : les mouvements amples et précis des batteurs zen dans une flore luxuriante sont la réponse directe aux accès de rage de Kwan, personnage survolté, maniaque et pervers interprété par un Tony Leug Ka-Fai cabotin et révoltant. Rarement filmé de jour, les scènes à Hongkong semblent se dérouler dans une toute autre dimension, fermée et exigüe, monde parallèle et sans grande perspective d’avenir pour ceux qui croient en l’entourloupe, motivée par la prise de pouvoir quitte à faire descendre les copains. Cette dimension gangstérienne est d’ailleurs une des parties intéressantes du métrage, mais elle manque de consistance et de cohérence sur la longueur, l’ensemble étant expédié rapidement alors que les épreuves de Sid requièrent davantage l’attention du cinéaste. Un des autres facteurs intéressants dans la partie sombre du métrage réside dans l’ambigüité du personnage de Kwan, tour à tour féroce, sanguinaire et pervers mais qui semble trouver une dimension presque humaniste lors de son séjour en taule, avant que les choses ne se compliquent et que l’on ressente comme une sorte d’empathie pour son personnage désireux de voir son entreprise perdurer avec le temps.

Malheureusement, les séquences se déroulant chez les batteurs zen manquent de piment et de générosité, sans doute doit-on cela à la froideur de ses occupants, malgré quelques éclairs humanistes. Même la prise de bec entre Sid et la jeune femme, qu’il désire sans réciprocité, n’atteint pas un minimum de tension. Reste la belle séquence du pardon qui surviendra un peu plus tard, hélas quelque peu entachée par le manque de présence de Jaycee Chan à l’écran. Son manque de charisme évident n’en fait même pas une crapule classe comme avaient pu l’être Andy Lau ou Kaneshiro Takeshi aux grandes heures du cinéma Hongkongais. De plus, The Drummer se repose un peu trop souvent sur ses bases, non pas que l’histoire soit inintéressante mais la linéarité du récit rend les débats ternes, comme s’il manquait un peu d’épices pour parfumer le tout et en faire un film que l’on retient. Ca manque d’audaces, tout bêtement, malgré une réalisation élégante et une bande-son aux couleurs locales affichées.



18 mars 2009
par Xavier Chanoine


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