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Floating Life

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Ghost Dog 3.25 Où c’est, chez moi ?
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Où c’est, chez moi ?

Le phénomène date du siècle dernier, et il est souvent à l’origine de problèmes identitaires et sociétaux aussi indémêlables que fascinants : il s’agit de l’expatriation, et son corollaire, l’intégration dans le pays d’accueil. Clara Law nous fait ainsi partager à travers son film les pérégrinations d’une des familles composant l’immense diaspora chinoise de 60 millions d’âmes, une famille éclatée aux quatre coins du monde (Allemagne, Australie, Hong Kong) en proie à de graves pertes de repères culturels.

Si l’aspect purement cinématographique est un peu limité, Floating Life vaut surtout pour sa grande justesse de ton, son authenticité des situations relatées, et la précision de ses discours servis par de très bons acteurs. Car quiconque a déjà effectué un séjour long à l’étranger ou vécu avec une étrangère se retrouvera à coup sûr dans les réflexions des personnages. On s’attache en effet à Yen, cette chinoise mariée à un Allemand qui avoue sur l’oreiller que, plus elle est heureuse en Allemagne, plus elle se demande où se trouve véritablement son chez-elle, ou bien au comportement de Bing, débarquée jeune en Australie, qui a du se construire seule dans un environnement qu’elle ne connaissait pas, et qui est devenue dure, exigeante, comme si elle avait du amputer une partie d’elle-même pour devenir quelqu’un.

Face à ses 2 soeurs mal dans leurs baskets (tout comme leur frère pourtant resté à Hong Kong), l’élément modérateur vient de la sagesse des parents, partis habiter un temps en Australie. A la faveur de retrouvailles familiales, certains doutes seront dissipés sur le « qui-suis-je » qui les tourmente, comme dans cette magnifique scène où Mme Chang prie ses ancêtres et s’excuse de ne pouvoir venir nettoyer leurs tombes, devant les yeux émus de Bing. C’est sans doute la leçon à retenir de ces 90 minutes : même si on habite dans un pays étranger, on reste malgré soi un enfant de son pays d’origine, avec lequel il ne faut pas se couper totalement au nom de la sacro-sainte intégration exigée par certains.



22 août 2003
par Ghost Dog


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