Un autre voyage plein d'humour
[Avis Express]
Le périple de De Maximy en Chine est passionnant. Cet Ultraman d'un jour, nommé ainsi par une jeune chinoise rencontrée une fois de plus au hasard, permet de voir différentes facettes du pays, aussi bien dans la Chine moderne (Pékin, Shanghai...) que celle plus reculée, où les paysans charitables logent sans sourciller tout inconnu sous peine que celui-ci les aident à déterrer quelques précieuses fèves. De Maximy a tout le loisir de questionner les habitants, entre les paysans curieux et les jeunes étudiants dynamiques, sur ce qu'est la Chine actuelle. A noter la faculté de l'habitant à accueillir à bras ouverts l'étranger. A t-il eu de la chance? Est-ce véritablement ainsi? La courte durée du voyage ne permet pas de répondre à ces questions mais propose d'y réfléchir. Rythmé par quelques séquences étonnantes (dont une où de jeunes chinois avouent passer
"Hélène, je m'appelle Hélène" lors des mariages!) mettant l'accent sur la bonne humeur et l'ouverture d'esprit des "acteurs d'un jour", ce voyage en Chine donne réellement envie, comme le souligne Ghost Dog, d'y déposer ses valises.
Séduisant portrait de Chine
Une idée simple et un peu culottée suffit parfois à lancer un concept télévisé réussi. Dans le cas présent, un frenchie s’amuse à parcourir le monde tout seul avec 3 caméras (2 fixés à sa ceinture, 1 mobile) en ayant pour objectif de manger et de dormir à l’œil chez un quidam pris au hasard dans la rue. Cela surprend un peu au départ (c’est quoi ce type ? Il est gonflé !), mais on s’y fait rapidement et cela se transforme bientôt en jeu à suspense (Dormira ? Dormira pas ?) auquel on devient accroc au bout de 2 ou 3 épisodes. D’autant que le routard Antoine de Maximy a une bonne bouille, joue efficacement les grands naïfs paumés et curieux, possède un sens de l’humour certain et préfère toujours mettre en valeur ses interlocuteurs plutôt que lui-même. Un type bien en somme, courageux mais pas téméraire, ne craignant pas d’aller au contact tout en fuyant les situations délicates (cf. les mémorables prises de bec au Vanuatu ou en Bolivie), et qui, en tant qu’ambassadeur de la France à l’étranger, renvoie finalement une image sympathique et ouverte d’esprit.
Cette escapade en Chine parvient à donner une idée de certaines mutations dans la société chinoise, et de traits caractéristiques de sa population, directe et accueillante. Invité à bras ouverts à se joindre à une cérémonie et à partager le repas et la nuit, de Maximy rencontre ensuite un jeune couple qui sait apprécier la vie, drôle, moderne et attachant (surtout la fille ! :-) ), et lui apprend à compter sur les doigts à la chinoise dans une franche partie de rigolade. Un épisode qui, peut-être plus que les autres, donne envie de faire ses bagages sur le champ…
Partie de (la) campagne
Le principe de l'émission d'Antoine de Maximy est vraiment bien trouvé: grâce à une habile installation de caméra (à laquelle il faut un tout petit temps d'acclimatation, de voir ainsi l'animateur et ses vis-à-vis de biais), il parcourt la France, puis l'étranger pour faire des curieuses rencontres, puis tenter de se faire inviter chez l'habitant. A avouer, que la présence de la caméra y doit être pour beaucoup dans l'hospitalité offerte par certains individus – mais au contraire d'un "Pékin Express", elle réussit souvent à rentrer davantage dans l'inimité des gens.
Toutes les rencontres ne s'avèrent pas très passionnantes – mais de Maximy a de la ressource, passant l'ennui avec des commentaires franchement drôles ou coupant rapidement court pour repartir le lendemain pour d'autres aventures. Et une nouvelle fois, un constat universel: ce ne sont pas les riches, qui vont partager le plus de choses, loin de là; en revanche, le cœur des démunis sera également le plus gros et partageur…
Le périple chinois est franchement drôle – et notamment le dernier épisode à la campagne. De Maximy varie bien les différents points de vue actuels entre la Chine ultramoderne (Pékin, mais surtout Shanghai) et la campagne plus traditionnelle (la ville de Xining). Un petit regret: que ce périple ne donne pas davantage dans la nouveauté ou des regards inédits; en revanche, les rencontres sont toujours aussi curieuses.