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Le Roi et le Clown

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 2.75/5

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30 critiques: 3.08/5



Elise 3.5 Baisse de régime
Junta 3.25 Du rire aux larmes...
Ordell Robbie 0.5 Acteurs médiocres, ambition formelle zéro, scénario pas corrosif pour un sou.
Xavier Chanoine 3.75 Belle revisite du film d'époque. Tranchant et superbement joué.
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Baisse de régime

The King and the Clown dépeint un roi de Corée dément qui accueille une troupe de théâtre se moquant de lui. Cette troupe aurait dû être exécutée pour son crime, mais arrive à troquer leur peine contre la possibilité de jouer leur pièce devant le roi et éventuellement de le faire rire. Réussissant ce pari dangereux, il se mettent à jouer des comédie satyrique devant la cour, révélant ainsi les luttes au sein du gouvernement. Lee Joon-Ik a décidé de montrer un roi emblématique par sa cruauté et son intelligence, qui doit sa démence à une enfance perturbée. En approchant le coté humain du roi, il tourne le film complètement de son point de vue, et cela montre pourquoi il est de plus en plus fou ; en effet, il est constamment comparé à son père qui fut un bon roi, et les ministres complotent sans cesse pour l'évincer du pouvoir, l'amenant à adopter des sanctions violentes envers certains hommes politiques.

Coté mise en scène, c'est comme à la parade disons ; c'est propre et lisse, comme tout ce qui se fait en général en corée, mais il n'y a rien d'origine ou d'osé. L'interprétation est elle aussi impeccable, rien à y reprocher. Comme dis auparavant, le film est bien calibré pour faire un carton au box-office coréen : un sujet historique intéressant, une mise en scène nickel et des acteurs charismatiques. Heureusement le film est tout de même passionnant, mais moins convaincant que le précédent film de Lee Joon-Ik, Once Upon a Time on a Battlefield, qui était bien plus osé dans le cynisme la manière d'aborder les personnages.



21 juin 2006
par Elise




Du rire aux larmes...

The King and The Clown, gros blockbuster en costumes comme la Corée en sort depuis quelques années déjà ne tient que partiellement ses promesses (c'est déjà ça !). L'histoire suit une troupe de spectacle itinérante des rues de province jusqu'au palais impérial de Yon San où se déroulera un drame. Durant la première heure, on assiste à la formation de la troupe ainsi qu'à plusieurs de leurs représentations, c'est clairement la partie la plus réussie du film. L'ensemble est drôle et plaisant, l'humour grivois, les costumes de qualité et l'interprétation correcte. Bref on passe un agréable moment, comme si on assistait aux spectacles en live. Puis vient l'arrivée des troubadours au palais et le début des emmerdes pour tout le monde, les protagonistes et nous. On tombe alors dans un mélodrame où tout le casting chiale et se sacrifie, ça pleure, ça geint, ça crie... bref c'est pénible. Cette fin lacrymale où des litres de sanglots sont versés (au moins on sait qu'ils ne pisseront pas au lit) gâche un film qui certes n'était pas révolutionnaire mais se laisser suivre avec un certain plaisir non dissimilé. Dommage.

09 avril 2007
par Junta




Belle revisite du film d'époque. Tranchant et superbement joué.

The King and the clown est la définition même du film manquant clairement d'ambition et qui s'avère être trop humble et retenu pour passer la porte du chef d'oeuvre. La notion du "gâchis" n'est pas la même que celle que l'on peut trouver pour un ensemble de films ratés ou autre, ici le "gâchis" est le constat du manque d'ambition de la part du cinéaste coréen, qui s'il s'était armé d'une équipe d'avantage ambitieuse -elle aussi- son King and the Clown aurait pu aboutir à un résultat juste grandiose. Car si dans le fond l'oeuvre de Lee Joon-Ik est extrêmement travaillée, voir presque intouchable dans son domaine -au vu des productions asiatiques en costume actuelles, c'est bien légitime-, la forme manque de consistance et d'ampleur. Ainsi la mise en scène ne fait pas preuve d'une grande originalité et le cadre manque de stabilité et de précision. C'est d'autant plus dommage qu'un véritable effort a été fait pour la reconstruction des costumes d'époques, les intérieurs respirent bon le bois d'antan, les couleurs sautent aux yeux, mais l'on sent qu'ils passent finalement au second plan, loin, très loin derrière le travail réalisé sur le jeu des comédiens et sur l'écriture d'un scénario aux multiples embranchements. L'histoire mérite que l'on s'y attarde de part son originalité et sa finesse d'écriture. Deux troubadours amusent le peuple dans un village somme toute banal. Pour leur humour noir et les vérités qu'ils dénoncent sous le trait du rire, ils sont conduits de force -après une escapade ratée- au palais du Roi Yeonsan. Arrivés là bas, ils proposent aux ministres de rejouer leur pièce de théâtre devant le roi et si ce dernier s'en amuse, d'être libérés aussi tôt. Mais c'était sans compter l'attirance du roi pour un des comiques, Gong-Gil et son visage d'ange, supplié de rester au palais pour distraire le roi à vie.

Ainsi, sous ses airs de fausse comédie grinçante, The King and the Clown se permet de remettre en cause toutes les traditions du royaume d'époque alors en place, jusqu'à rendre son roi faible, naïf voir complètement cinglé, confondant la réalité et le virtuel comme dans cette séquence dingue où ce dernier se met à perdre la raison en tuant deux des membres de sa famille après une pièce de théâtre peut être trop réaliste, jouée par la troupe de Jang-Sang. Désacralisation d'un roi qui n'a d'yeux que pour Gong-Gil, qui au passage remet en cause sa virilité et son imposant statut de "chef d'état" en le réduisant à un personnage homosexuel incapable de tenir tête à son peuple -un comble pour un homme dit cruel-. Mais le plus intéressant réside dans l'accomplissement tragique d'un scénario drôle sur le papier, mais en fin de compte bien plus grave qu'il ne laisse transparaître au premier abord, pour preuve ces dix dernières minutes cruelles et déchirantes dont on ne pensait pareille issue. The King and the Clown s'inscrit alors dans cette lignée de films qui ne paient pas de mine, mais qui se révèlent au final bien plus touchants qu'on ne pensait. Cette réussite est due en partie grâce à l'interprétation de grande facture du trio Gam Wu-Seong/Lee Jun-Gi/Jeong Jin-Yeong, tous absolument impeccables dans leur rôle respectif. Si elle ne demeure par exempt de reproches sur la forme (musique moyenne, filmage juste correct), l'oeuvre de Lee Joon-Ik remplit brillement son cahier de charges du film d'époque, décalé mais tranchant, amusant sans être vulgaire, justement récompensé à Deauville parce qu'on ne l'attendait pas forcément. Un outsider de grande classe à découvrir absolument.



09 avril 2007
par Xavier Chanoine


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