Projet(s) de fin d'école?
Hormis quelques blagues éparses de ci de là, plus ou moins drôles selon notre propension à hurler de rire facilement, on ne découvre rien de véritablement enchantant dans ces "short film animation". En voici quelques segments assez résistibles: un dessin de carré qui se transforme en dessin d'escalier, un type qui fait caca en pâte à modeler marron ou bien encore un halogène qui saute en guise de clin d'oeil à la lampe de
Pixar, autant d'idées géniales qui poussent à revoir un
Shrek 2 à la hausse.
Au fur et à mesure, on assiste stupéfaits à l'alignement de bidules amateurs, tout droit sortis d'une école d'art d'animation très jeune. Images de synthèse, animation classique, pâte à modeler (donc)... Tout y passe et rien ne reste vraiment. Grâce à l'obligation qu'elles ont d'être courtes, ces mini-oeuvres ne sont jamais vraiment désagréables ou mauvaises, simplement l'imagination générale est assez pauvre et les outils techniques semblent moyennement maîtrisés.
Sortant du lot, le sketch sur un pilote d'avion qui se fait agresser par des oies sauvage est relativement amusant. Elles s'en allaient, vers le midi, la méditerranée, et bien que la chute soit ultra prévisible (il tire de sa tourelle pour flinguer les oies sur son aile, devinez donc ce qui va suivre...), la fraîcheur de cette petite farce est plutôt bienvenue.
La jeunesse de l'ensemble devient flagrante lorsqu'à la fin d'un court en pâte errant (enlevez ce pet), les auteurs choisissent de se montrer autour du plateau pour clôturer la chose. Ben c'est vraiment des gosses, y'a pas photo. Ou si, des photos qui bougent, mais là c'est un film et un jeune sur une photo reste toujours un jeune sur des photos qui bougent. A l'inverse, un jeune qui bouge sur une photo toute seule, ça ne se voit pas trop en fait. Au mieux l'impression de mouvement est conservée, au pire c'est flou, du reste on s'en fout complètement.
Pouf, pouf.
N'ayant pas de potes parmis les auteurs et n'étant pas non plus de leur famille, le critique cinemasien est alors peut être en mesure d'affirmer (pas trop fort quand même) que tout ceci est moyen-moyen. Gonflé, il peut même ajouter que si ces "animations" sont représentatives de la Corée, les européens font nettement mieux en la matière (cf. par exemple le festival
Imagina).
