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L' Ile de la bête

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.45/5

vos avis

17 critiques: 3.32/5



Anel 3.5
drélium 2.75 Une adaptation stylée mais au rythme très mal géré. Un Chu Yuan mineur.
François 3.75 Cluedo et Indiana Jones sont sur un bâteau
Ordell Robbie 3.5 Le style Chu Yuan compense un scénario embrouillé
Xavier Chanoine 3.75 Intrigue parfois passionante et vrai petit spectacle
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Cluedo et Indiana Jones sont sur un bâteau

Legend of the Bat n'est certainement pas le Chu Yuan le mieux construit, ni celui le plus intriguant niveau scénario. Mais à l'instar d'un Le complot des clans dont le film reprend des personnages, le rythme n'est pas idéalement géré, l'intrigue apparaît parfois comme confuse, mais les délires fantaisistes finissent par emporter le morceau. Ce n'est certes pas le SB le plus débridé, mais voir chez ce réalisateur souvent assez sérieux des passages aussi kitsch que le final sur l'île de la chauve souris surprend toujours un peu.

En fait le film prend véritablement son envol lorsque la troupe embarque sur le premier bâteau. Le film commence alors à dévoiler ses classiques intrigues (qui a tué l'épéiste blanc dans le grand salon?), avec personnages mystérieux, décors véritablement à tiroirs (les bâteaux semblent plus grands que le Titanic vu de l'intérieur avec des corridors secrets partout) et renversements de situation à gogo (hop, je ne suis pas mort en fait). L'arrivée sur l'île transforme alors le film en véritable spectacle d'aventure kitsch qui fera le bonheur des fans des petits délires fantastiques de la Shaw. Eclairages de toutes les couleurs, effets spéciaux évidemment très moyens, délires fantastiques assez dépaysant (cave du feu, cave de la glace...), c'est complètement désuet mais fait avec toute l'envie et le sérieux du monde.

Comme le casting est évidemment très dense, les combats pas vraiment mémorables mais de très bonne facture et le scénario bien dense même si un peu bancal, on tient là un divertissement tout à fait honorable pour les soirées entre fans. Chacun des acteurs a fait mieux dans sa carrière, Chu Yuan aussi, mais l'originalité assure de passer un bon moment si l'aspect très kitsch de l'ensemble ne vous effraie pas trop.

06 mai 2006
par François




Intrigue parfois passionante et vrai petit spectacle

Bande annonce

Cet excellent film d’aventure toujours photographié par le grand Wong Chit a le mérite de marier les genres. Ou comment une aventure épique développe une intrigue de polar à la Agatha Christie avec comme théâtre des mystères un navire voguant à travers les mers embrumées. Endroit idéal pour insuffler à cette Ile de la bête une tension réelle, où les guerriers en mission tentent de trouver les réponses aux nombreux morts qui étrangement reprennent vie, tout en déjouant les nombreux pièges qui s’annoncent sur leur chemin : personnages extraordinaires (un jeune aveugle connaissant tous les arts-martiaux du monde, un tueur à gages silencieux, un épéiste reconnaissant son ennemi même masqué…), décors et antres surréalistes donnent un cachet particulier au film de Chu Yuan.

Visuellement superbe, le film témoigne d’une esthétique à la fois classique et baroque, tout en prenant des risques dans la création de décors liés à diverses mythologies. Ainsi, la grotte de la chauve-souris est arrosée dans tous les sens de couleurs vives, des ambiances dénotant clairement avec l’atmosphère obscure typique des films du cinéaste, plus proche ici des péplums fantastiques italiens : décors en carton pâte, trappes vicieuses, vapeur d’outre-tombe. La première partie est pourtant à l’opposé de ce côté superficiel, avec les éternels roses rouges parsemant un décor intégralement ténébreux. Reste que si L’Ile de la bête est un excellent divertissement ponctué d’enquêtes et de personnages captivants (l’intégralité de la partie qui se déroule en mer est passionnante), il n’apporte pas beaucoup à la filmographie d’un cinéaste qui aura davantage mieux fait briller Ti Lung qu’ici. En revanche, certaines idées restent réjouissantes, comme le long combat final entièrement plongé dans la pénombre. Les amateurs y trouveront leurs comptes, les autres se tourneront du côté du Sabre infernal ou du Poignard volant.



10 avril 2010
par Xavier Chanoine


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