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L' Homme de la tempête

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les avis de Cinemasie

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Xavier Chanoine 2.5 Film musical mineur mais pas désagréable
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Film musical mineur mais pas désagréable

Quand on lit ça et là que L'homme de la tempête date de 1957, on croit à l'erreur. Film d'anticipation pop jazz n'ayant rien à envier aux meilleurs Suzuki dans un registre purement "coloré", l'oeuvre de Inoue suscite aussi bien l'intérêt pour son aspect formel maîtrisé que pour son rythme endiablé une fois passé la première heure. On y trouve tout ce qui fait et fera l'essentiel du studio Nikkatsu pour ses films populaires à l'esprit résolument pop et dans l'air du temps. La fin des années 50 est intéressante puisqu'elle fera émerger trois cinéastes au parcours différent. Masumura pour Les Baisers et Furukawa pour La Saison du Soleil juste un an avant, deux films partageant des traits communs où leur réalisateur respectif prône la modernité où les corps se découvrent, se mettent au soleil, écoutent du rock, fument et où les femmes troquent leurs kimono traditionnels pour des vêtements et des lunettes hors de prix. Cette "génération du soleil" n'est pas réellement évoquée dans L'homme des tempêtes puisque son seul souffle de "modernité" est à mettre à l'actif d'une passion commune pour le rock et ses influences occidentales.

Le film s'oriente d'ailleurs principalement autour de ce thème, le spectateur suit le parcours difficile de Shuichi vers la reconnaissance de la scène musicale pour ses talents de batteur hors paires. Inoue articule son récit autour des inénarrables jalousies, thématiques ô combien torchées du fait de rebondissements à la volée, c'est aussi ce que recherche le public. On ne lui en voudra donc pas pour son manque de prises de risque, son absence de vrai projet de mise en scène, cette génération de réalisateurs audacieux ne tardera pas à arriver. Toujours est-il que si le filmage manque de folie, il reste parfaitement honorable, les principales séquences musicales étant pêchues et colorées, bien aidées par un montage nerveux et ces nombreux articles de journaux parsemant l'écran. Et qui dit film populaire dit aussi une pincée de romantisme et d'amour presque impossible, rien de mieux pour satisfaire la ménagère de moins de cinquante ans et la jeunesse en recherche d'émotion cool. Finalement, si il ne révolutionnera pas le genre, L'homme de la tempête centralise toute l'abnégation d'une jeunesse talentueuse freinée par la "mafia" locale, mafia du showbiz, la peur des parents à la fois heureux d'un tel succès professionnel mais désolés de savoir leur petit dans les mains du showbiz (la mère de Shuichi ira jusqu'à le renier). A cette époque, la folie de Broadway avait presque envahit les coins chics du Japon, les premiers plans du film mettant l'accent sur les enseignes lumineuses ne fait que trop le confirmer.

06 octobre 2007
par Xavier Chanoine


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