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Little Heart

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Bastian Meiresonne 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Creve Coeur

Il est tout simplement hallucinant de mesurer l'impact du succès des "Entraîneuses" (aka "Gai Nhay") de LE Hoang sur le récent cinéma vietnamien. L'un des tous premiers films à avoir joui de la levée de l'interdiction de réaliser des films avec des capitaux privés, LE avait réussi à battre tous les records d'affluence (toujours tenu à ce jour) en raison d'une savante campagne de marketing et surtout en raison de son sujet racoleur et la promesse de voir du cul et du sein nu (une première dans le cinéma vietnamien): au-delà du simple marketing, il faut tout de même reconnaître, que Le a su délivrer un vrai message – surtout dans la séquelle. 
En revanche, in ne compte plus le nombre de pauvres ersatz a être sortis depuis – et il est d'autant plus étonnant de voir l'Etat profiter du succès en permettant à Nguyen Thanh Van ("La vie de sable") à s'attaquer à un sujet relativement similaire. Bien sûr, il pourra toujours s'en défendre en argumentent s'être inspiré d'une historie vraie lue dans un journal….mais les parallèles sont trop évidents pour ne pas évoquer au moins une profonde inspiration, voire un quasi-plagiat.
En revanche, ce film est financé par l'Etat – et il faut donc préserver un certain sens de la morale…et c'et là, que "Little Heart" devient carrément intéressant…et rappelle furieusement un cinéma thaï engagé à la fin des années 1970 (voir les films de Yukol des années 1980).
Car la terrible odyssée de Mai devient ainsi l'exemple à ne pas suivre pour ces milliers de jeunes à déserter les campagnes pour tenter leur chance à la ville. Bah ! La ville, c'est vilain et signifie débauche et mort (avec des personnages, tous atteints du sida, qui tombent comme des mouches – une représentation finalement très peu en phase avec la réalité). On rejoint donc le discours communiste du retour aux terres et surtout le spectre du système capitaliste, incarné par les grosses villes (la même chose s'applique toujours de nos jours par rapport à la ville de Bangkok en Thaïlande). Que les événements se passent à ex-Saigon, ancienne capitale du Vietnam anti-communiste, n'est certainement pas très anodin non plus.
Même si le film véhicule donc des idées tout sauf réjouissantes et "ose" des scènes véritablement choquantes pour l'actuel cinéma vietnamien, le message est quand même extrêmement candide et très mal mis en valeur par le jeu relativement exécrable de la plupart des comédiens.
A voir comme une sacrée curiosité – surtout par le fait de récupérer le succès du "privé" pour en faire une sorte de message propagandiste.


05 juin 2008
par Bastian Meiresonne


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