| Alain | 2 | |
| Anel | 2.75 | |
| François | 2.75 | Quelques originalités pour une comédie romantique de bonne facture |
| jeffy | 2 | Manque d'imagination |
| Ordell Robbie | 0.75  |
Humour très lourd, mélange des genres raté |
Le problème avec les comédies du nouvel An chinois, c'est qu'elles sont souvent tellement formatées (happy ending, valeurs familiales mises en avant) qu'il est difficile d'être agréablement surpris. Love For All Seasons ne part justement pas avec beaucoup d'avantages. Johnnie To, Milkyway Image, oui, mais une énième comédie romantique, ça commence à faire. Louis Koo et Sammie Cheng, c'est du déjà vu. Un titre gnangnan, une jaquette encore plus cruche, aïe. Heureusement la touche Milkyway est encore là, avec quelques bonnes idées et une efficacité certaine.
Première bonne idée, ancrer le film dans la culture chinoise. On évite donc la comédie romantique à l'américaine sans aucune surprise. L'idée de mixer arts martiaux et sentiments est bonne, l'humour est typiquement cantonais (càd pas toujours très fin, ça bave souvent), les décors d'Omei rappellent Legend of Zu. Voilà clairement le gros intérêt du film. De même, le scénario joue assez bien sur le petit jeu des sentiments, tournant un peu en ridicule son propre genre. Rien d'exceptionnel bien sûr, mais ce minimum d'originalité est vraiment le bienvenu.
On retrouve d'autres qualités des productions du studio de Johnnie To. L'interprétation est correcte sans être géniale, avec un Louis Koo toujours aussi à l'aise, une Sammie Cheng pas trop mal même si pas très très crédible sabre à la main, Lam Suet qui en fait des tonnes. La réalisation est comme toujours assez soignée mais sans aucune originalité, l'efficacité étant privilégiée évidemment. On retrouve également avec plaisir l'auto-référence du studio à lui-même, avec une intro Running out of Time.
Qu'est-ce qui cloche me direz-vous ? En fait le film commence bien, à condition qu'on accepte l'humour à la cantonaise. Le second tiers à Hong-Kong est un peu moins original, car assez répétitif (Louis Koo tentant de briser le coeur de Sammie par tous les moyens, certains étant drôles d'autres un peu moins). Mais le dernier tiers manque un peu d'idées, et se termine surtout de façon un peu décevante, comme si aucune fin originale n'avait pu être trouvée. Bref, on retombe dans les travers des films du Nouvel An, alors que le début était plus original. Dommage donc, Love For All Seasons ne sera pas le Chinese Odyssey 2003, mais reste une comédie romantique très regardable.
