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Love on the Rocks

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4 critiques: 2.38/5

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Phildu62 3
Manolo 2.5
Bastian Meiresonne 2
Fred30 2


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La dilution de l'amour

Le faiseur de comédies populaires sans prétention (ni génie diront certains…) Chan Hing-Kar signe sa première véritable comédie romantique en retrouvant Louis Koo après leur précédent "Naked Ambition". Ce dernier est devenu immensément pantouflard et ne sait même plus comment surprendre et aimer sa fiancée. Un cours de soutien dans le "romantisme" s'impose donc d'urgence et c'est Charlène Choi, qui s'y colle, vu qu'elle semble déjà avoir un peu d'expérience après avoir été "mariée" à Ekin Chen dans "My wife is 18".
Le postulat posé, on se laisse aller en arrière dans son canapé, curieux de savoir, comment les auteurs vont pouvoir tenir les 80 minutes restantes avec une idée aussi mince…ben, ils n'ont pas su le faire, car ils embrayent tout de suite sur une première intrigue parallèle, celle de la conquête amoureuse AVANT celle – actuelle – de Louis Koo. Puis suivent quelques conseils pratiques de base de chez base, qui illustrent bien la curieuse conception que se font les jeunes pousses asiatiques de l'amour et de la vie à deux (se faire offrir un certain nombre de fleurs; rêver du prince charmant sur son cheval blanc et d'une robe de mariée, etc); et – hop – nouvelle digression avec la naissance d'une autre histoire d'amour entre Gigi Leung et Donnie Yen (Alex Fong ne fait que passer, histoire de l'habituer à la caméra avant de le lâcher dès l'année suivante dans un nombre incalculable de productions plus nulles les unes que les autres) ! Donnie, qui semble trouver pour l'une des premières fois de sa carrière un rôle à sa mesure (hors combats) dans la peau d'un riche héritier un peu pourri-gâté très sûr de lui. Il n'apparaît que quelques minutes à l'écran, mais se pose en sérieux challenger face à Louis Koo et en parfait amoureux pour cette abrutie de Gigi Leung, qui ne sait plus vraiment ce qu'elle veut et semble vouloir emprunter les chemins d'une future Madame Bovary. Il suffit d'une chandelle sur la table d'un restaurant de luxe, pour qu'elle fende comme neige au soleil…Donnie Yen, qui peut également faire preuve de son indéniable talent de pianiste, l'autre grande passion de sa vie et qu'il pratique depuis l'âge de 4 ans.
Cette "menace" posée, le film emballe aussitôt son histoire, après que Louis Koo ait encore vu d'autres "fantômes" de son passé, éprouve du regret et ne veut plus passer à côté de "l'occaz". Il s'en va donc réciter les 2 leçons de cours de soutien, fait fondre Gigi Leung comme neige au soleil et le tour est joué.
Dans l'état des choses, Louis Koo apparaît comme un pauvre con, qui n'a rien compris à l'amour, Gigi Leung comme la douce rêveuse et éternelle satisfaite – bref un couple sans aucune véritable alchimie et qui va se séparer à plus ou moins long terme.
Un scénario immature, pas assez romantique pour faire chavirer le cœur des adolescentes candides, ni assez drôles pour le grand public. 


13 octobre 2008
par Bastian Meiresonne


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