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Nuit et brouillard au Japon

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.06/5

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13 critiques: 3.54/5

visiteurnote
Samehada 3.75
zybine 3
sumisu-san 4
shaman 1.25
Pikul 3.75
Bama Dillert 5
hkyume 3.25
Anel-kun 3.5
Miyuki 3
Fusako 4
OshimaGosha 5
Mounir 4


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Une curiosité

Etrange film que ce "Nuit et brouillard au Japon". Passé un petit quart d'heure où nos étudiants discourent sans trêve sur le matérialisme historique, la lutte des classes et la place de l'avant garde dans le mouvement prolétarien (laps de temps pendant lequel le spectateur se demande à quel moment il sortira de la salle), le rusé Oshima bifurque et nous fait passer sa pilule par un bon vieux whodunit des familles : ici, un mouchard de la police a été capturé à la faculté puis s'est enfui, un des étudiants révolutionnaires mourant peu après. Y a-t-il lien de cause à effet ? l'étudiant était-il un mouchard ? qui a aidé le mouchard à s'enfuir? Non content de cet insuffisant sirop concédé aux spectateurs amoureux de fiction, Oshima ajoute aussi quelques rivalités amoureuses pour conserver ses spectateurs et passer le message : dans la lutte révolutionnaire, le danger permanent de l'avant-garde est son embourgeoisement, auquel ont d'ailleurs succombé le parti et les anciens staliniens qui le dirigent. Idée brutalement surlignée dans la scène finale qui voit nos héros ployer littéralement sous un discours du secrétaire de section qui leur tombe dessus comme une chape de plomb. Pourquoi voir aujourd'hui ce film qui sent si bon les années 60 ? Eh bien, pour le style. Si cette histoire rappelera à certains le Marie Octobre de Duvivier (les anciens combattants se déchirent dix ans après, autour d'un whodunit), le traitement n'est évidemment pas qualité française 50es. On commence par une caméra fixe qui nous fait des panoramiques à 180° autour de la table de mariage, on embraye (40 ans avant Dogville) par des scènes en fond noir, on s'amusera à compter les arrêts sur images, zooms arière ou les fondus enchaînés plus subtils que la moyenne - et on subit du Chostakovitch (le sample du Teachers are afraid of the pupils de Morrissey, pour les amateurs d'indé) sans aucune interruption pendant 1h47. Le film a fait son petit effet en 1960 ; on comprend pourquoi. On peut s'amuser à le revoir aujourd'hui, plus par curiosité que dans l'esprit de voir une grande réussite.

03 septembre 2007
par zybine


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