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moyenne
3.49/5

OCTB

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 3.45/5

vos avis

38 critiques: 3.6/5



Alain 2
Anel 4
Arno Ching-wan 3.75 Merci Cap'taine Kirk!!
drélium 3 Un sous heat plus noir, plus HK, mais plus lourd... Trop lourd.
Flying Marmotte 4 Un Bonnie And Clyde musclé made in HK... A voir !
François 3.75 Bon polar noir assez désabusé
jeffy 3.75 Bon petit film
Junta 3.75
Ordell Robbie 3.5 un très bon Kirk Wong
Ryoga 3
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Merci Cap'taine Kirk!!

BANG!Il y a quelques temps déjà, lorsque l’on recherchait avidement des informations sur ce qui se passait à HK niveau polar, 3 noms jaillissaient des bouches et stylos de nos joyeux jalousés connaisseurs. Le fer de lance John Woo attirait l’occident avec son monstrueux « The Killer », Ringo Lam et son jouissif « City on Fire » étaient cités par Tarantino à l’époque de son non moins jouissif « Reservoir Dogs », puis chez nous la revue HK prenait le relais, développait ces quelques informations puis annonçait quelques titres dit « phares » afin que la lumière divine montre le chemin aux néophytes, ajoutant ainsi Kirk Wong à la liste (HK n°1) & de la bave à mon menton (de néophyte, également, à savoir « Néo » pour « Matrix » « phyte » pour « phyteness », ce qui nous donne un menton moderne, volontaire, élancé et à l’épreuve des balles). Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et aussi de mon plafond, mais ça on s’en fout. Pour le reste, j’ai un bavoir. Un peu plus tard, Ringo Lam a ajouté à son palmarès un triptyque de taille (Full Alert/The Victim/The Suspect), les néo-polars de Johnny To/Patrick Leung ont flingué nos rétines (The Longest Nite/Expect the unexpected/ROOT/The Mission/PTU…), et le duo Andrew Lau/Alan Mak complète ce registre chargé de leurs IA 1,2 et 3. La bave a été épongée en grande partie par nos yeux rassasiés, d’ailleurs, ça va, en ce qui me concerne je vais beaucoup mieux merci.

 

Alors avec tous ces nouveaux films, une nouvelle génération d’acteurs & l’assimilation progressive de ce cinéma, que reste t’il d’un film dit culte comme « OCTB » ? A l’occasion de sa sortie en DVD z2 chez nous, je me pose cette petite question et je vais tenter, en étant le plus bref possible (ça commence plutôt mal) d’apporter un semblant de réponse.

 

La mise en scène de Kirk Wong est sèche et efficace, comme toujours. Pas de fioritures dans la narration, c’est du point A-point B direct, sans dispertion. Etrangement la BO est plutôt bonne, ils ont d’ailleurs dû le penser également puisqu’ils ont gardé le thème principal tout le long du métrage, mixé différemment en fonction des évènements (speed, mélancolique, reggae… euh, non, pas reggae). Des scènes impressionnantes s’enchaînent, pour les plus marquantes : les membres de l’OCTB qui torturent sans scrupules les bad guys. Hallucinants, ces instants présentent un léger humour noir complètement (mais alors complètement !) déplacé et immoral. Les flics déconnent comme Riggs et Murtaugh tout en tabassant allègrement youkaïdi-aïda des truands. Les bœufs carottes locaux passent pour des empêcheurs de tourner en rond, sans pour autant que les objectifs de l’OCTB n’aient été clairement exposés au préalable. « Police-des-polices=gros lourds », c’est tout. Pour les charges retenues, on a droit à 3 photos et quelques meurtres racontés par Danny Lee mais rien de plus. Pour couronner le tout, la PdP se fait taper également dessus à la fin, ça défoule et l’OCTB se marre. Honteux… Qui a dit rafraîchissant ? Deux autres scènes, plus sérieuses et moins « bis », emportent le film vers les hautes sphères des bons polars. La première c’est cette scène intimiste qui voit le couple de truands, traqué, se réfugier dans un cimetière à l’extérieur de la ville. Assoiffés par la poursuite, ils découvrent de l’eau stagnante sur une bâche qui leur sert de toit. Là, émus, on voit soudain nos deux tourtereaux se rafraîchir et jouer avec l’eau comme des gosses. Un des rares instants calmes de ce film ultra nerveux, un havre de paix au milieu du chaos ambiant, un court instant, une scène qui range le spectateur définitivement du côté de ces deux là. Enfin, le massacre final est un des plus violents et efficace dans le genre. Magistralement filmé et découpé (ah ce petit travelling en hauteur, discret pourtant, mais marquant), ce final n’a rien à envier à celui (once again) de « Heat », le panard total. Comme à l’accoutumée Antony Wong assure, on (re) découvre Roy Cheung dans un rôle de bras droit efficace, ce qui n'est pas le cas de Danny Lee, sorte de « wanna be Alain Delon » sans aucune nuance dans son rôle et peu inspiré. Véritable boulet d’OCTB, à lui seul il plombe le film de ses mimiques et exagérations inadaptées. Il en fait clairement trop, à tel point que lors du final, le dialogue des flics à propos du parallélisme entre la poursuite et un jeu de cartes frôle carrément le ridicule. Certes ça n’est pas lui le scénariste, néanmoins cela sent trop les concessions faites à une star qui ramène tout à elle. Antony Wong c’est le méchant voleur, Danny Lee c’est le gentil policier. A lui tout seul il donne un sacré coup de vieux au film, un coup de frein émotionnel, à lui tout seul il tente d’orienter ce petit chef d’œuvre vers une histoire de flics cent fois rabâchée, ce qui n’était manifestement pas le cas ici, à l’origine, mais ça il n’avait pas l’air de le comprendre (Cf. à ce sujet le flic de « Breaking News », pendant moderne de ce type de comportement immature et franchement préjudiciable à tout polar adulte). Stop, arrêtons nous là.

 

Bilan des courses-poursuites :

Avec le temps et malgré « The Killer », Danny Lee reste une erreur de casting. N’est pas Lau Chin Wan qui veut. Encore une fois, et à l’instar de « The big heat », les orientations bis du métrage l’empêchent finalement de s’épanouir totalement, ce qu’avaient réussi ultérieurement «Full Alert » et même « ROOT ». Qui plus est, manquent quand même quelques scènes où on nous expliquerait le pourquoi du comment, les raisons des Bad Guys et les motivations réelles de Danny. Ces dernières sont abordées subrepticement via une femme qui se sert de lui, une courte scène qui nous présente le vide affectif du flic méga star, star qui aurait gagné à s’en montrer un peu plus affectée…. « Prends un Danny, ça ira mieux? » : pas toujours, pas toujours… Bref, on peut ajouter que le statut culte de ce film était en partie justifié par le fait que peu de personne l’avait vu à une certaine époque. Remember (et dans une mesure encore plus grande) le pseudo mythique mais vraiment foiré Le Syndicat du Crime 3(*).

Un excellent film que ce OCTB, avec toutefois quelques (menues) casseroles au train. Là c'est vrai, ça relève du chipotage, mais du culte ça se mérite.


(*) Commentaire au 12/11/2008 : revu depuis, en version longue et en vo. J'ai clairement retourné ma veste à son sujet.

 



14 octobre 2004
par Arno Ching-wan




Bon polar noir assez désabusé

OCTB est un polar qui a le mérite de se détacher un peu des conventions "commerciales" du genre. Au lieu du schéma classique "gentils policiers" contre "méchants voleurs", Kirk Wong impose une vision plus nuancé du rapport de force. Deux choses ressortent: la frustration des policiers qui finissent par utiliser des méthodes peu légales pour arriver à leurs fins, et la relation houleuse entre le chef de la bande des malfrats et sa maîtresse. Deux points d'intérêt qui relèvent grandement l'attrait de ce long métrage autrement peu original si l'on s'en tient au fil conducteur principal.

Le principal risque de ce genre d'approche est le manque d'identification du spectateur aux personnages. Les flics sont soit des têtes brulés prêt à tout pour arrêter les criminels (y compris à utiliser le butin du cambriolage pour "financer" leur enquête, ainsi qu'à torturer les accusés), soit des "boeufs carotte" à cheval sur le réglement. Les voleurs sont évidemment brutaux et capables d'abattre des innocents, avec à leur tête un chef qui s'envoie des prostitués pendant que sa petite amie va lui chercher des médicaments. Il ne reste finalement que le personnage de Cecilia Yip qui soit un peu plus "moral", même si son viol la fait pencher du mauvais côté de la balance.

Si le film n'est donc pas vraiment commercial, il offre des rôles marquants à ses interprètes principaux, d'un Danny Lee très à l'aise dans son rôle fétiche de policier à la volonté de fer à un Anthony Wong excellent dans un rôle ambigüe comme il les adore. Cecilia Yip est une nouvelle fois excellente dans un rôle très dramatique comme elle les apprécie également. Les seconds couteaux manquent un peu de développement par contre, on aurait aimer que Roy Cheung ou Fan Siu-Wang aient plus de temps à l'écran, mais Kirk Wong n'est pas Michael Mann et livre des films plus courts et "secs". Pourquoi cette comparaison à Micheal Mann? Tout simplement parce qu'OCTB rappelle tout de même beaucoup Heat, principalement sur le fond (équilibre entre les portraits des deux "adversaires"), mais aussi sur la forme (avec une fusillade finale qui rappelle un peu le morceau de choix du film de Michael Mann). Avouons qu'il y a bien pire comme référence que le chef d'oeuvre d'un des plus grands cinéastes américains contemporains.

Au niveau technique le film est évidemment peu surprenant pour du Kirk Wong: c'est sec, violent, sans chichi, avec quelques ralentis mais autrement une réalisation très dépouillée. La photographie est typique de l'époque à Hong Kong, càd très naturelle, de même que la bande son assez moyenne (malgré un thème principal assez réussi).

Il ne manque pas grand chose pour faire un grand polar. Les policiers semblent un peu trop monolithique face à des malfaiteurs beaucoup plus touchants. Danny Lee récite sa gamme avec la volonté qu'on lui connaît, mais on aurait préférer que le personnage dévoile quelques faiblesses. Le niveau technique global aurait également pu être plus soigné (la photographie étant plus simpliste qu'autre chose). Reste au final un polar réaliste qui ne fait aucune concession commerciale et livre un portrait assez désabusé de deux groupes opposés mais pourtant si proches. Conseillé donc.



22 octobre 2000
par François




Bon petit film

Deux bons acteurs et une histoire qui ne nécessite pas de réfléchir, voilà ce qui marque le plus avec ce film. Désolé de ne pas accrocher plus à Kirk Wong, mais la mise en image me gène un peu, surtout le genre "je colle un plan carte postale là où ça n'a rien à faire". Reste que l'histoire se suffit heureusement à elle-même. Mais ça reste assez loin des réferences du genre.

14 octobre 2004
par jeffy


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