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Pulse

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1 critiques: 0.25/5

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Ghost Dog 0.25 Gros tape-à-l’oeil, résultat minable
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Gros tape-à-l’oeil, résultat minable

Comme toujours avec cette mode des remakes instantanés, il y a 2 catégories de public : ceux qui n’ont pas vu l’original japonais (sans doute la plus grande partie des spectateurs), et ceux qui l’ont vu. Quand les premiers découvriront une séduisante histoire de fin du monde liée aux nouvelles technologies, les autres seront bien forcés de comparer les 2 films point par point en arrivant à la conclusion qu’il n’y a pas photo : le Kurosawa est immensément meilleur.


Dans Kaïro, le pari était de travailler sur l’isolement d’individus retranchés derrière leur écran, de jouer sur le thème du vide, du silence, sur la lente contamination des esprits et des corps, de décrire une jeunesse anesthésiée, presque incapable de se révolter. Et un sentiment de peur, de malaise arrivait progressivement à envahir le spectateur, troublé par des effets spéciaux utilisant la suggestion et le hors champ plutôt que le déballage d’épate visuelle et sonore. Sans doute effrayés par le risque commercial d’un tel choix artistique, Wes Craven et Jim Sonzero ont adopté un style radicalement différent pour leur Pulse, au mépris de toute la substance étrange, décalée et mystérieuse de leur modèle ; ici, on ne conçoit pas de pouvoir faire peur sans de gros effets spéciaux spectaculaires, sans des fantômes qui vous sautent à la gorge, sans une musique pompière omniprésente qui accentue les violons et les tambours aux moments opportuns, sans un scénario bien compréhensible par tout le monde, et encore moins sans des personnages au cœur de l’action, maîtres de leur destin.


On aboutit donc à un générique proche de celui de Seven, à une reprise plan pour plan de certaines scènes marquantes de Kairo (la chambre de Taguchi, le fantôme qui marche lentement dans la pièce, le suicide du haut d’un château d’eau, le crash de l’avion,…) noyées dans un teen-movie à l’américaine évoquant Road Trip ou Scream, au retour de la domination masculine (le personnage de Kawashima complètement à côté de la plaque donne naissance à celui de Dexter, petit génie de l’informatique) et à l’apparition de nouveaux personnages (cf. le prédicateur dans le bar) comme gages d’explications rationnelles de l’intrigue. En somme, 2 conceptions du cinéma d’horreur radicalement opposées, dont la symbolique se trouve d’ailleurs dans le film : Pulse, c’est un Kairo « loque » sans joie ni sens après qu’un esprit vengeur (Hollywood ?) lui ait aspiré toute sa richesse thématique et visuelle, un résidu filmique contaminé par les marques noires de la standardisation et de la rentabilité, une chose sans âme qui finit par disparaître de nos souvenirs en y laissant une trace sombre, celle d’avoir perdu 80 minutes de notre temps.



11 mai 2007
par Ghost Dog


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