Comment rester de marbre devant ce trio d'artistes (j'ajoute "la demie femme", comme dit de lui-même l'acteur d'opéra). Le "Roi des Masques", comme dit sur cette page, manipule fort bien les sentiments grâce à son script à la limite, parfois, de l'excès de pathos sans y tomber vraiment aidé par un casting fort convainquant. Un peu moins de musique "tire larmes" (néanmoins jolie) n'aurait pas été de trop également. Mais bon, que cela ne vous face pas renoncer à visionner ce film plein de tendresse pour ses personnages car il le mérite.
28 juillet 2020
par
A-b-a
"C'était très beau, on a beaucoup pleuré."
Si quelqu'un sait de quel film (japonais des années 40 ou 50) sort la réplique "C'était très beau, on a beaucoup pleuré" (prononcée par une mère et une fille sortant du cinéma), je lui paie des prunes salées.
Le Roi des Masques m'a rappelé combien j'avais versé de larmes en lisant
Sans Famille, sauf que là les saltimbanques ne sont pas napolitains et que le héros est une fille, comme sur les affiches de propagande du planning familial. Je ne pense pas qu'une adaptation de
Sans Famille tournée dans les Pyrénées-Atlantiques ferait de nos jours un tabac, même avec Philippe Noiret dans le rôle de Vitalis et un quelconque affreux jojo dans celui de son faire-valoir. Les acteurs de moins de dix ans suscitent invariablement des critiques élogieuses, je ne vois pas du tout pourquoi (je fais partie de ceux qui attribuent les extraordinaires performances de Jackie Coogan et de Jean-Pierre Léaud enfant au génie de Chaplin ou de Truffaut); j'ai trouvé que la petite fille du
Roi des Masques jouait comme un pied, ce qu'on ne saurait lui reprocher à elle, mais au metteur en scène, oui.
Ni vu, ni connu
Drame ultra-primé sachant parfaitement manipuler les sentiments de ses spectateurs, "Le Roi des Masques" est pourtant un rare portrait des difficiles conditions dans la Chine des années noires de al dépression juste avant l'invasion des japonais dans les années '30s.
L'art du "masque" est véritablement bluffant, un réel art se transmettant encore aujourd'hui de génération en génération par quelques rares artistes.
Au-delà de la magnifique reconstitution - incluant un terrible marché d'enfants "esclaves", c'est bien évidemment la relation entre le "grand-père" et sa "fille" qui remporte toute l'adhésion. Subtile étude de mœurs, les deux acteurs sont une pure merveille et réussissent la parfaite alchimie sur grand écran. Tous deux ont de larges cicatrices à travers leurs cœurs écorchées et finissent finalement par mutuellement panser leurs plaies ouvertes. Même si les ficelles peuvent paraître un peu grosses, le retournement final un peu "too much", l'action est pourtant trépidante et le spectateur entraîné dans un pur mélodrame de la belle époque de films chinois de la fin des années '80s.
Indéniablement un petit classique.
UN FILM ENVOUTANT ET TOUCHANT
Beau et vraiment attendrissant. Ca vaut vraiment le coup d'oeil.
Rien que du bonheur??
Eh bien voilà un film bien attendrissant! J'aimerais voir plus souvent des films aussi simples et touchants que celui ci.
Certes pour certains l'histoire peut être "gnan gnan", ici pas d'effet spéciaux, ni de sang mais simplement de l'émotion!
Les sentiments sont à fleur de peau dans une Chine ou la misere et l'injustice est reine. Les deux personnages sont magnifiquement joués et on ne peut faire autrement que de s'y attacher...
Le roi des masques n'est pas une chef d'oeuvre mais plutôt un vrai coup de coeur!
Un bon film, avec un fabuleux vieillard
L'histoire est très bien mené, les 2 acteurs principaux sont TRES TRES bons. On suit avec interêt leurs aventures, à travers la politique (le mépris de la société chinoise pour les petites filles, l'attitude du gouvernement...), les injustice, les espoirs du vieillard et de la petite fille, la malveillance des personnages rencontrés sur leur chemin.
C'est en quelque sorte un "Rémi sans famille" version chinoise et le spectateur occidental adhère sans problème d'autant plus que cette oeuvre lui permet de découvrir un nouvel art (montreur de masque, c'est vraiment très esthétique et joli à regarder...même si l'on se dout un peu du secret de la manipulation)...
Le problème de ce film réside dans le fait que l'on a l'impression quelquefois que les émotions sont forcées...C'est à dire qu'il y a des moments où l'intrigue tourne façon "happy end américaine" où chaque malheur est compensé-ou annulé- par un bonheur...
Mais dans l'ensemble ce film est plus que correct et mérite amplement d'être vu.
Bonne ambiance mais on reste sur sa faim
Le Roi des Masques apparaît d'aord comme un film d'ambiance. Le temps d'exposition est suffisamment long pour qu'on entre dans l'époque, pour qu'on se rapproche des personnages, particulièrement du Roi, tout à fait prodigieux. Puis l'intrigue se noue peu à peu et le film avance, sans grande suprise. Tous les éléments ont été clairement donnés dès départ, de manière un peu téléphonée, si bien qu'il n'est pas possible d'être surpris par le développement de l'histoire.
Mais là n'est pas le problème, car le lien avec les personnage est si bien construit que le spectateur se satisfait de les voir vivre et réagir aux péripéties. Ce qui est regrettable est la dernière partie du film, où les ellipses se multiplient à outrance. Certes, tout est tellement convenu qu'il n'est pas besoin de tout expliquer. Mais le phénomène est tel qu'on a l'impression que le réalisateur lui-même zappe les scènes pour arriver plus vite au bout. Chaque scène n'est plus que l'évocation d'un événement. On perd le lien avec les personnages. On les voit s'éloigner à grande vitesse alors qu'on censé vivre une sortie de climax. C'est dommage. ça ressemle presque à la bande annonce d'un deuxième épisode qui aurait été collé à la fin du premier.
En résumé. L'histoire n'est pas originale, mais on ne le lui demandait pas. Le film est attachant, c'est sa grâce, mais le montage final est bâclé, il laisse une drôle d'impression de précipitation. Comme une invitation forcée à quitter l'ambiance du film avant le générique de fin. Dommage.