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Spring Koto

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2 critiques: 2.75/5

visiteurnote
Kokoro 4
Mounir 1.5


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L'amour est aveugle

La grande Idole de la chanson japonaise des seventies Momoe YAMAGUCHI a dans le même temps été la vedette de 10 films avec son partenaire à l’écran (et rapidement à la ville) Tomokazu MIURA, histoires d’amour que ce couple idéalisé incarnait à la perfection. La majorité de ces productions furent réalisées par Katsumi NISHIKAWA, dont nombre de sujets historiques en costumes. Après le grand romancier Yasunari KAWABATA pour LA DANSEUSE D’IZU, c’était au tour d’un autre grand écrivain nippon contemporain, Junichiro TANIZAKI, de se voir adapté au cinéma. SPRING KOTO se base sur la longue nouvelle titrée L’HISTOIRE DE SHUNKIN (parue en France dans le recueil DEUX AMOURS CRUELLES) et la version proposée ici s’avère assez fidèle à son modèle littéraire. Ainsi, le jeune Shinsuke est dévoué corps et âme à sa maîtresse (terme à prendre dans tous les sens possibles !). De cette histoire de passion amoureuse d’abord platonique puis plus assumée entre une jeune aveugle et son serviteur évoluant d’une manière inattendue et dramatique, le film élimine un peu de la précision initiale et fait l’ellipse sur certaines situations. Mais cette production de cinéma populaire et en aucun cas assimilable à des œuvres plus intellectuelles, a le mérite de respecter l’esprit du livre et de ne pas se contenter de lisser une intrigue originelle plutôt tordue. Si la réalisation ne se permet pas de fantaisie, se contentant de donner le plus de limpidité au récit,les deux personnages principaux ne sont jamais présentés tels de gentils tourtereaux comme pour certains autres films du couple,et l’ambiguïté de leur relation reste au contraire au centre du sujet. La reconstitution de l’époque de Meiji est très soignée, tant par les décors que le choix des costumes, les kimonos de la sublime Koto resplendissant grâce au beau travail du chef opérateur. Tout concourt à crédibiliser le sujet, l’interprétation n’étant pas la dernière à saluer : Momoe YAMAGUCHI a toujours cette beauté triste et fascinante, idéale pour ce rôle de jeune femme tyrannique et intraitable. Véritable drame passionnel, dont le final cruel est parfaitement assumé par ses protagonistes, ce film ou le bouquin de TANIZAKI aura peut-être inspiré Takeshi KITANO pour DOLLS et son sketch sur le fan amoureux de la chanteuse pop. Quoiqu’il en soit, ce SPRING KOTO est à figurer parmi les meilleurs long-métrages du tandem YAMAGUCHI-MIURA, et sa façon inspirée de traiter une œuvre magnifique mais difficile, lui fait dépasser le cadre du simple spectacle de divertissement. Pour devenir un bien étrange mais authentique film romantique élégant et pudique.

14 août 2005
par Kokoro


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