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Sonatine

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les avis de Cinemasie

14 critiques: 4.05/5

vos avis

77 critiques: 4.13/5



Alain 3.25
drélium 2.5 Le film qui m'a fait comprendre que je n'aimais pas kitano...
François 4.25 Beaucoup d'humour pour ce polar qui vous étonnera sûrement. A voir assurément
Ghost Dog 4 Le film qui a fait découvrir Kitano à l'Occident, un polar violent et froid
jeffy 3 Oui mais non
Junta 4.25
Marc G. 5 Fantastique, beau, touchant, violent … les mots me manques
MetalSeb 3.25 Les jeux de plage
MLF 4.25
Ordell Robbie 4.75 Un classique du cinéma japonais des années 90.
Ryoga 5
Sonatine 5 Une expérience traumatisante
Tenebres83 4
Xavier Chanoine 4.25 Un grand polar, violent et fragile.
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Le film qui m'a fait comprendre que je n'aimais pas kitano...

Contemplatif, lent, pompeux. Gratuitement, instinctivement et finalement inutilement violent sous ses airs faussement poètiques. Quoiqu'on en dise, portant au culte le pouvoir et les flingues. Glacial, malsain, inutile, avec comme toujours l'humour plat ou croque-mort, au choix, l'air impassible, limite zombie... Ses films sont kitano, kitano est ses films, on aime ou on aime pas le yakuza.... Mention pour la musique qui, comme dans tous ses films, est superbe et aussi rare...

par drélium




Beaucoup d'humour pour ce polar qui vous étonnera sûrement. A voir assurément

Sonatine fait assurément partie des meilleurs films du grand Kitano, et donc assurément des meilleurs films asiatiques et mondiaux. Il représente tout ce qu'on aime chez lui : un film original, qui sort largement des sentiers battus et arrive à mêler violence, humour et musique en décalage. Le style Kitano ne peut se comprendre en lisant simplement l'histoire du film ou en regardant des photos. Je n'avais pas été voir le film au cinéma car je n'avais vu aucun extrait du film mais simplement des photos et un résumé.

Le film mérite donc d'être découvert, car il surprendra tous les novices et enchantera les fans. La touche d'humour est ici le point fort du film, mais elle ne transforme pas le film en comédie familiale bon marché. Au contraire, grâce au talent des acteurs, elle rend le film vivant et poétique.

La magnifique musique de Joe Hisaichi contribue énormément à donner son ambiance au film, et permet de faire mieux passer les réactions parfois étranges des personnages. Elle donne un ton léger au film, loin des musique classiques de polar.



22 octobre 2000
par François




Le film qui a fait découvrir Kitano à l'Occident, un polar violent et froid

On retrouve ici Kitano dans son exercice préféré, à savoir un savant mélange entre violence à la fois abstraite et réaliste, et des éléments de comédie très efficaces auxquels il est habitué avec sa longue carrière de clown à la télé.

Il est vrai que la première demi-heure peut en rebuter plus d'un. Nombreux personnages, beaucoup de dialogues assez décousus entre yakusa, difficile de tout piger du premier coup, surtout pour un novice des films de Kitano. Mais lorsque toute la bande entreprend de partir pour un bled pourri près de la mer, soi-disant pour régler un vieux conflit entre 2 branches yakusa pacifiquement, on commence à se régaler. Car il s'agit d'un complot; se retrouvant livrés à eux-mêmes, à ne pas savoir quoi foutre, ils se mettent à inventer des gags idiots et hilarants sur la plage, que Kitano filme avec une simplicité sidérante. Le plaisir ne se dément pas jusqu'à la fin, même quand la violence reprend ses droits.

A noter quand même que Kitano a une façon très particulière et très dérangeante de représenter des scènes de fusillades. La violence qui s'en dégage n'est pas gratuite, mais paraît accessible à tous, à tel point qu'à chaque personnage qui parle un peu trop fort à Takeshi, une balle dans le buffet ne nous choquerait pas outre mesure. Dangereux? A chacun d'apprécier...



22 octobre 2000
par Ghost Dog




Oui mais non

La maîtrise de Kitano mérite certainement tout les éloges qu'il reçoit, mais je ne peux m'empêcher de penser "tout ça dans quel but?". Sous la surface, il est difficile de sentir le moindre frémissement de vie sauf peut-être dans les scènes de plage qui sont le seul moment du film a apporter un peu de chaleur humaine. Pour le reste c'est aussi proche du musée de cire que du cinéma à mon goût. Ce n'est pas le fait que le film n'avance pas, ce n'est pas cet aller-retour perpétuel des événements qui sont en cause, Wong Kar Wai utilise les mêmes principes avec un tout autre résultat. Non, c'est plutôt l'indifférence de Kitano pour ses personnages qui est contagieuse. Le coeur s'est arrété il y a longtemps et le sang est maintenant glacé. Sonatine, c'est le vent du nord qui souffle et qui vous donne envie de vous recroqueviller sur vous-mêmes. Malgré tout il y a une chose admirable dans Sonatine, c'est la perfection de l'adéquation entre l'image et la musique. Mais est-ce cela qui donne la chaire de poule ou le souffle glacé d'un film qui n'a finalement rien à dire? A chacun de juger.

14 octobre 2005
par jeffy




Les jeux de plage

Pour reprendre les mots de Kitano, ce film est une comédie cauchemar !

10 juillet 2002
par MetalSeb




Un grand polar, violent et fragile.

Peu avant son accident qui lui coûta une paraylisie locale, Takeshi Kitano nous pondait Sonatine, drôle de petite bombe à retardement mêlant des genres logiquement diamètralement opposés, la sensibilité et la violence.

La guerre des gangs éclate (c'en est presqu'une habitude) et un yakuza plutôt fantasque du nom de Murakawa (Kitano) est envoyé en mission pour aider les proches d'un de ses patrons. Un pitch à l'ancienne, un classique des polars asiatique, ici sublimé devant et derrière la caméra par l'un des maîtres du genre, Takeshi Kitano.

D'amblé le style est imposé, le genre est presque né, Kitano est un grand. Pas encore reconnu du grand public en Occident, Sonatine est peut-être le déclencheur de sa notoriété. L'univers des Yakuza n'est pas traité comme celui d'un Fukusaku, où les subordonés ne sont que des pantins articulés par les têtes des clans. Ici, les hommes sont décontractés, chemise détachée (certains optent pour le style hawaïen) et passent leur temps à jouer et à déconner. En témoignent deux scènes extraordinaires où deux ados yakuza s'entraînent à pierre-feuille-ciseaux avec Murakawa, ce dernier n'hésitant pas à jouer à une roulette russe pour le perdant, ou bien lorsque le groupe simule une danse de sumo sur la plage.

Le climat respire la sérénité puisque nous parlions de la plage. Ce n'est pas une nouveauté avec Kitano, ses espaces sont toujours extrêmement aérés, faits de verdure et de mer. Un contraste hallucinant avec la violence présentée. Les tirs pleuvent, les impacts sont à bout portant et entre les deux yeux s'il vous plaît, le tout filmé avec un naturel et une sensibilité renversante. Le contraste devient alors encore plus fort.

Les hommes se regardent mourrir, sans broncher, les émotions transparaissent uniquement grâce à la musique d'Hisaishi. Un style particulier fascinant et plutôt intéressant. Rarement la mort n'aura été traité avec autant de pudeur et de sensibilité. Un plan fixe, un corps debout, béhant, attendant la mort, une balle lui traverse le crâne. Le style de Kitano est lancé, les chefs d'oeuvre vont tomber.



25 mars 2006
par Xavier Chanoine


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