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Sophie's Revenge

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 1.94/5

vos avis

5 critiques: 2.5/5

visiteurnote
Phildu62 2.75
JUKA 3.25
Fred30 2.5
cityhunter 1.5
Bastian Meiresonne 2.5


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Le choir de Sophie

 
L'industrie cinématographique chinoise fait de pas de géant dans son actuelle conquête du marché local, asiatique et plus généralement mondiale. Voici donc venir l'une des toutes premières grosses coproductions entre la Corée (toujours à l'affût de la moindre chance d'exportation en marge de sa présence au Cambodge, au Vietnam et en Thaïlande) et la Chine dans un projet chaperonné par la star internationale Zhang Yiyi, qui s'est investi à toutes les étapes du film et a très certainement su faire profiter l'équipe technique de sa propre expérience avec les Etats-Unis notamment.
 
"Sophie's revenge" est une comédie romantique ultra formaté, qui puise autant dans la profonde expérience coréenne dans ce type de produits, que dans son grand modèle, l'Amérique ("Addicted to love" someone ?!!). Le résultat, forcément nunuche et attendu, distancie pourtant de très loin d'autres tentatives récentes du même type, dont l'affligeant "All about women". Les personnages sont rapidement identifiables, les situations comiques nombreuses et le happy end bien au rendez-vous après le classique ultime rebondissement absolument pas prévisible (bien que finalement très peu important).
 
Le casting est généralement très bon avec des nombreux caméos de vedettes (la top-model Jacquéline Zhao) et techniciens (du film) avec une mention spéciale pour Zhang Yiyi, qui réussit le tour de force d'incarner un personnage contemporain crédible, très loin de ses figures historiques généralement interprétées et de sa personnalité d'hyper chieuse dans la vraie vie (et je peux en témoigner pour tenter de l'avoir interviewé pour "The Banquet" il y a quelques années). Elle minaude à loisir, réussit à faire preuve d'une large palette d'émotions et à tenir un timing comique indispensable à ce type de productions. Les gags sont également nombreux et variés, depuis des jeux de mots intraduisibles, en passant par les sempiternels malentendus, des gags lourds et vulgaires jusqu'à la délicieuse situation vaudevillesque, où Sophie est obligée de trouver els cachettes les plus improbables dans l'appartement investi par son ennemie jurée rentrée plus tôt que prévue.
 
Le trait est volontairement grossi avec des décors, costumes et personnages mille fois grossis, versant parfois même dans un côté slapstick manga-esque, volontaire pour celui qui connaîtrait déjà l'univers de la réalisatrice Jin Yimeng (aka Ema Jin, réalisatrice d'un premeir "Dinner, Sailfish", aka Eva Jin, pseudi pour la réalisation de "Sophie's Revenge" et par ailleurs musicienne et auteure de trois BD publiés en 2001).
 
Le film réussit même le tour de force de filmer une ville imaginaire (tournage repartie entre Pékin et Tianjin) fort semblable à un New York contemporain avec des putain d'apparts grandioses, habités par des jeunes gens plus riches que nature, des rues désertes, une neige blanche comme de la coke, des feuilles d'automne parfaitement disposées dans des parcs là encore vides et toujours un seul et même taxi de la même marque de voiture, qui va et vient selon les besoins des protagonistes. L'Amour ne peut décidemment résister à toutes les épreuves de la vie que dans un monde parfait fait de guimauve et de carton-pâte.


01 mai 2010
par Bastian Meiresonne


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