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The Spirit of the Sword

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3.25/5

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4 critiques: 2.94/5



drélium 3.25 Immuable voyage dans la fantaisie. A voir pour le show graphique.
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Immuable voyage dans la fantaisie. A voir pour le show graphique.

Inévitablement pour un Chu Yuan tardif qui persiste a rester dans les adaptations de Gu Long, la mécanique de ses wu xia à tiroirs se retrouve trait pour trait, les faux semblants deviennent déjà vus, les divers objets empoisonnés habituels, les retournements beaucoup moins surprenants et dissimulés. Chu Yuan rabâche, il n’y a pas d’autres mots. Mais il le sait et propose en contrepoids un esthétisme plus énorme que jamais. Les fleurs par centaines, la fumée omniprésente, les décors multiples et hyper chargés qui pullulent, les éclairages travaillés voir assommants, la nuit omniprésente de bout en bout pour l’atmosphère féerique et les étoiles scintillantes dans le faux ciel, les palais improbables juchés en haut de montagnes inaccessibles, le tout entièrement filmé en studios. Chu Yuan décide de plonger à fond dans la fantaisie pour Spirit of the sword et délivre sans doute son film le plus outrancier au moins au niveau du gigantisme des décors.

L’histoire est assez simple et se place dés le départ dans le pur fantastique avec une présentation de 5 clans colorés, les 5 éléments, qui se disputent tous les 5 ans la place de leader du monde des arts martiaux. Le film débute même en présentant les anciens héros développés dans les précédents wu xia de Chu Yuan, et insiste sur la réalité tangible de ces parcours glorieux que le spectateur avait pu suivre. Le monde présenté ici se veut au contraire purement mystique, similaire sur bien des points à Zu et empruntant au précédent Clans of intrigue.

Donc, en cette année imaginaire, un mystérieux samouraï japonais (Yuen Wah , comme dans Clans of intrigue) empoisonne le favori du tournoi et le chef actuel, le leader de l’élément de l’eau campé par Yueh Hua. Son fidèle serviteur (Anthony Lau Wing), accompagné de son page (Sun Chien), va immédiatement entamer une quête à la recherche de l’eau sacrée qui pourra guérir son maître avant la date fatidique du tournoi qui désignera le chef suprême de ce monde martial. En attendant, Yueh Hua va se protéger très efficacement et passer tout le reste du film enfermer sous l’eau dans une sorte de submersible en métal qui rappelle un certain Jules Vernes. Le scénario se résume donc à un voyageur qui va de place en place, tourmenté par les quatre autres clans qui sont évidemment plus ou moins de mèche. A l’arrivée, on obtient un croisement entre Magic blade et Clans of Intrigue qui a un peu de mal à trouver sa propre identité scénaristique.

Deuxième point, les grands acteurs de la Shaw sont aux abonnés absents. Yueh Hua est dans sa cage avec les poissons et Lo Lieh, chef de l’élément du feu, est particulièrement effacé et ne se montre vraiment qu’à la fin. Anthony Lau remplace le héros Chu Yuanesque ultime qu'était Ti Lung, et il est très loin d’avoir la même classe, tout comme dans Duel of the century où il était déjà le héros. Au lieu du charisme d’un Ti Lung si imprégné et imposant, même embourbé dans une tonne de complots, Lau Wing est littéralement ballotté d’un lieu à l’autre et poursuit sa mission sans avoir l’air de maîtriser quoi que ce soit. Même en acquérant des pouvoirs magiques dans un temple sacré reculé au fond de ce royaume imaginaire, il a d'avantage l’attitude d’un héros comique que d’un grand guerrier.

Toutefois, le foisonnement intense de décors fastueux hyper chargés, de techniques magiques (lancés de glace, de feu, disparitions, câbles , drogue indienne hallucinogènes et j’en passe), et cette ambiance si particulière aux wu xia fantastiques de Chu Yuan fait encore son effet, mais ses grands chefs d’oeuvre sont définitivement derrière lui. Ce Spirit of the Sword (titre très étrange) le montre bien tant il peine à développer si ce n’est la rigueur des personnages, au moins une intrigue un minimum poussée. Hélas, pas vraiment. Chacun a beau être magique et superbement costumé, le relief psychologique qui en parfaisait naguère l’épaisseur n’est plus qu’un vague souvenir et les subtiles retournements de situation d’antan sont ici bien trop prévisibles. Toutefois la maîtrise de Chu Yuan, la dose de fun, les plans magnifiquement composés avec des décors, véritables tableaux de maître, et les personnages hyper colorés suffisent à le placer dans les belles petites réussites tardives de la Shaw typiquement Chu Yuan à mi chemin entre ses grosses réussites et ses délires tardifs comme Web of Death, Heaven sword and dragon sabre, Bastard Swordsman et autre The Enchantress.

11 mai 2005
par drélium


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