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Swordsman 2

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 3.97/5

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34 critiques: 3.67/5



Alain 4
Anel 3.5
Arno Ching-wan 4.75 Cloclo : « C’était l’annéeeeeuh – tinlinlinlin - quatre-vingt-douze ! ! »
drélium 4.25 Un pur délire HK
jeffy 3.75 Plus sérieux que le 1er mais aussi plus terne
Junta 4.25 Complètement hystérique, totalement compliqué, 100% Tsui.
MLF 3.25
Ordell Robbie 4 Asia l'invincible, on ne t'oubliera pas!
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Cloclo : « C’était l’annéeeeeuh – tinlinlinlin - quatre-vingt-douze ! ! »




En mille neuf cent quatre-vingt-douze,
Les bons films se téléscopaient,
C'était une putain d'partouze,
Le ciné HK explosait !







J’ai la banane de partout ! J’ai pris un panard intégral ! Dans la série « il n’est jamais trop tard pour bien faire », ayé j’ai vu Swordsman II. J’ai un mot d’excuse, en son temps mon DVD import était foireux et, du coup, j’avais laissé tombé l’affaire. A raison, parce que découvrir une perle comme celle-là via le DVD qui vient de débarquer dans l'Hexagone revient à se prendre pour un privilégié honteux de l’être à ce point. Qualités visuelles et sonores de folie, sous-titres français... Ce bijou n’a pas vieilli d’un poil. Ca bouge tout le temps sans oublier de rester lisible, Jet Li est frais comme un gars dont le gardon est frais comme Hugues Aufray, sa binôme des OUATIC, Rosamund Kwan, est de la partie, c’est beau à en pleurer, la musique de Romeo Diaz et James Wong a la pêche… Rhaaaaa ça fait du bien !

Mes camarades ont raison : Brigitte Lin Ching Hsiaaaaarghl nous offre là l’un des vilains les plus mémorables du ciné mondial. Avec son ambiguïté sexuelle qui n’en est finalement pas une, son existence propre et sa liberté de choix en font une sorte de martyr gay comme on en voit que très rarement. Etirer le « champs de l’emprise » de The Blade revient ici à obtenir une ouverture d’esprit politique beaucoup plus encline à la nuance. L'ouverture d'esprit sexuelle semble favoriser une vision du monde tout sauf manichéenne.

« Méchant réussi = film réussi » lit-on souvent. Le vilain l’est tellement qu’il – elle – en devient un véritable héros tragique au même titre que le guerrier poète Lingwu Chung (Jet li) et ses compagnons d’armes. Le scénario possède une richesse thématique monstrueuse sans oublier de conserver la simplicité inhérente à tout bon feuilleton d’héroic fantasy qui se respecte, les combats sont nombreux et de qualité, les instants de poésie ne sont pas en reste : c’est du Tsui Hark pur jus ce film là ! Il y a tout là-dedans ! En voyant cette péloche j’avais l’impression de découvrir un vieux-nouveau film en même temps que j’avançais en terrain connu. Tout est là, comme par exemple le jeu amoureux sexuel masqué « sous l’eau » lors d’une rencontre mémorable entre notre héros heureux de vivre et la vilaine Asia l’Invincible, jeu que l’on retrouve dans Green Snake avec son moine tout autant gêné de se découvrir un désir pour une femme, bêtement, au milieu d’un lac. The Blade s'invite aussi, en masse. Certains plans y font écho, comme cette femme qui, les yeux brillants, épie au travers d’une palissade en bois, comme la photographie nocturne qui joue parfois des mêmes fameuses teintes rouges, comme ces épées, bien sûr, comme ces costumes, mais aussi via cette rage et ce prégnant champs de l’emprise avec ces femmes qui désirent cet homme qui désire cette pseudo-femme, un homme castré - joué par Brigitte - l’étant devenu pour posséder les pouvoirs de Kung Fu formidables du « Canon du tournesol » évoqué dans le premier volet. Simple prétexte tordu histoire de contourner l’évidence même ? Et un paradoxe : un homme détruit son kung fu en se coupant un bras tandis qu'un autre, plus tard, invente un nouvel art martial pour palier ce même membre coupé. Dans The Blade, évidemment, mais ce héros y subit l'amputation de force contrairement à notre invincible Asia et son ex-stouquette qu'elle choisit elle-même de... bref.

D'un point de vue narratif c'est une vraie suite. Si pour (tenter de) tout comprendre il est nécessaire de regarder le premier opus, jamais je n’ai vu deuxième volet enterrer à ce point son prédécesseur. Swordsman 2 n’est pas le brouillon d’un autre film, il est puissant tel qu’il est, il se suffit, même si lui aussi se nourrit de ceux d’avant en même temps qu’il nourrit les suivants. La filmo toute entière de Tsui Hark sert l’adage « nulle progression n'est possible sans une régression préalable ». Avec de sacrés bas – son dernier Missing est paraît il le pire des pires – et des hauts qui tutoient les Dieux. Tranquilles pénards, Tsui Hark, ses comparses et quelques Dieux se boivent une bonne bouteille tout en se baladant ,en rigolant, sur la cime des arbres, de préférence au ralenti et dans de grands costumes flottants. L’ivresse repose les âmes, noie le pourquoi du comment qu’on se met sur la gueule et permet de faire l’amour en oubliant tout des normes et autres bassesses résultant de la vie sur terre. La fin est belle à en pleurer avec son bien bel au revoir et enfin - enfin ! - une autre chanson que le leitmotiv musical de la série s’envole, émouvante, pour finir par se mélanger subtilement à ce poème récurrent de l’œuvre, cette belle leçon de vie de deux philosophes entendue dans le premier Swordsman.

Cette même année 1992 sortait le remake tout aussi décapant de L’auberge du dragon. Entre les deux mon cœur balance, avec un champs de l’emprise qui se complique puisque la belle Maggie Cheung entre dans la danse et que Brigitte Lin, l’éternel(le) androgyne, s’en mêle encore. Que tout ceci est troublant et galvanisant !

01 août 2008
par Arno Ching-wan




Un pur délire HK

Hormis le rythme de l'histoire assez particulier (au hachoir), quelques lenteurs bien soporifiques et beaucoup de combats de nuit un brin trop obscurs, le reste est une pure merveille qu'il ne faut surtout pas manquer.

L'histoire souvent taxée d'incompréhensible est finalement loin d'être inextricable une fois que l'on a compris qui est qui. "Swordsman 2" fait suite au premier du nom avec la même frénésie du début à la fin, mais en mieux, avec des combats titanesques, un casting de rêve et un duel final que l'on espérait même pas. En effet, le film semble se terminer sans que le duel tant attendu entre Brigitte Lin, divine et le mot est faible, et Yen Shi Kwan (le méchant ultime, j'adore ce mec) n'ait eu lieu, le générique de fin fait mine d'approcher et puis ça repart, comme si ching Siu Tung voulait nous dire : "vous ne pensiez pas que j'allais terminer sans le combat que tout le monde attend".

1h50 de bonheur, de chorés frappées à coups de bobines de fil à coudre, de soulèvement de terrains, d'absorption d'énergie par les paumes, de sectionage X-Or, etc, une ambiance fantastique et frénétique du spécialiste en la matière Ching Siu Tung et une galerie de personnages cultes.

J'était déjà fou de Brigitte Lin avant mais la voir dans la peau du célèbre personnage de l'androgyne que l'on retrouvera dans l'animé Ninja scroll avec la même froideur, doublé du charme de l'actrice, c'est royal. Ajoutez Jet li dans un vrai bon rôle de Drunken master, Rosamund Kwan et le colossal Yen Shi Kwan visuellement proche du rôle de l'empereur qu'il interprète dans Iron Monkey : royal, je vous dis.

par drélium




Plus sérieux que le 1er mais aussi plus terne

Point commun avec le numéro 1, la chanson, sinon pas grand'chose avoir. On troque le mélange des genres qui faisait l'intérêt du premier, pour une ambiance plus sombre (et une image aussi d'ailleurs) que le personnage joué par Jet Li n'arive pas vraiment à égayer faute d'un développement suffisant. Aux conflits externes succèdent les conflits internes à la secte, la chorégraphie des combats reste quand même interessante grace à au nombre important d'intervenants. Le véritable intêret à mes yeux de ce film vient du personnage joué par Brigitte Lin et à un final d'une belle intensité. Un film à voir mais pas impérissable.

15 mai 2004
par jeffy


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