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The Overture
les avis de Cinemasie
1 critiques: 3.75/5
vos avis
5 critiques: 3.45/5
Parfait film d’ouverture de festival
Si The Overture a fait l’ouverture du festival de Deauville 2005, ce n’est pas un hasard, et pas seulement du fait de son titre opportun. Wichailak nous plonge en effet en pleine Thaïlande traditionnelle avec les joueurs de ranate, cet instrument au son harmonieux proche du balafon et du xylophone. Il filme l’apprentissage d’un jeune villageois, Sorn, à cet art, et le confronte à l’expert dans ce domaine, le terrible Im Khun chouchou du prince : entraînement, découragement, persévérance, affrontement et reconnaissance, la trame de l’intrigue est des plus classiques, mais elle réserve des plans magnifiquement photographiés et surtout un duel musical des plus enthousiasmants où chaque joueur de ranate surpasse tour à tour son opposant avec pour enjeu le titre national. Les 2 acteurs principaux sont excellents et nous font découvrir les sonorités particulières de cet instrument avec beaucoup de plaisir.
Mais Wichailak ne s’arrête pas là : en replaçant son intrigue dans un contexte historique où la dictature menace, il fait de l’art musical le rempart ultime contre l’oppression, un espace de liberté absolu totalement intouchable et inviolable que nul militaire ou tortionnaire ne peut faire taire. Une leçon de vie d’autant plus appréciée lorsqu’un festival de 4 jours va suivre ensuite : on se sent, en tant que spectateur, garant de la liberté artistique de tous les cinéastes qui vont présenter leur œuvre… Quand je vous disais que le choix de The Overture n’était pas un hasard !
Très prenant
Je suis tombé sous le charme du début à la fin. J'ai trouvé passionnante l'histoire de ce musicien, mais c'est surtout les affrontements sans merci entre deux écoles que j'ai particulièrement appréciés. Ça m'a fait penser aux clashs d'aujourd'hui.
Muse-ique
Histoire vraie de l'un des meilleurs musiciens de ranad (instrument semblable à un xylophone en bois) traditionnel de la Thaïlande, le film concilie la fulgurante ascension au statut de la célébrité de Sorn à la fin du XIXe siècle et la repression mouvementée de tout ce qui était "tradionnel" en Thaïlande dans les années 1940s au nom du progrès.
Film magnifique point de vue de l'image et de la reconstitution historique, il sent pourtant le formatage pour une diffusion dans les festivals mondiaux. L'histoire est basique (l'entraînement acharné du jeune musicien talentueux pour "vaincre" LE maître en la matière) et déjà vue mille fois par ailleurs en d'autres disciplines (sport, musique, spectacle,...), mais il est impossible de résister devant le merveilleux son créé par l'instrument montré dans le film et les "affrontements" sont étonnants entre les différents personnages.
La partie décrivant la fin des jours de Sorn est particulièrement intéressante du point de vue historique : la repression des traditions au profit d'un "bond en avant occidentalisé" a été un épisode très douloureux pour le peuple thaï et très peu connu par le grand public. Le réalisateur ne fait aucune concession et décrit parfaitement le règne de terreur instauré par une milice nationale pour traquer tout musicien ou artiste "old school".
Film très plaisant et magnifique qui manque juste d'originalité pour en faire un chef d'oeuvre.