ma note
-/5

Tora-san 26 : Foster Daddy, Tora!

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

1 critiques: 3.25/5

vos avis

0 critiques: -



Xavier Chanoine 3.25 Papa poule
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Papa poule

On peut toujours compter sur la saga Tora-san pour passer un bon moment. Clairement. Année après année la série prend de l'ampleur, une certaine importance dans le registre de la tragicomédie avec une vague saveur de mélodrame bien fait. Mais il fait sourire, ce Tora. Il fait sourire parce qu'il cherche le contact lors de son retour à Shibamata, parce qu'il repart après chaque prise de bec pour trouver la personne qui le fera revenir sur les lieux. Ici, la jeune Sumire est sans doute la fille qu'il n'a pas et qu'il n'aura pas, transformé en papa cheerleader, Torajiro n'est plus le vil séducteur malgré lui des épisodes passés, quoique Yamada tente de bousculer la tendance en confrontant amour paternel et amour qu'un homme peut donner à une femme. Tout l'intérêt de l'épisode réside justement dans cette confrontation des sentiments opposant une jeune fille orpheline de son père décédé et Torajiro qui se trouve justement être un ancien ami du père de la gamine. La séparation des deux êtres va les rapprocher un peu par le biais du hasard, comme souvent dans la saga, sur un vieux port de pêche. La petite aimerait travailler à Tokyo, sorte de rêve des grandeurs témoignant du contraste de la vie rurale et urbaine au Japon, malheureusement elle n'a pas un bagage scolaire suffisant pour tenter l'expérience, c'est pourquoi Torajiro décide de l'inscrire au cours du soir pour booster ses chances de réussir ses examens. Une belle complicité va naître et à Yamada de dresser le portrait d'un Torajiro qu'on n'a jamais vu sous cet angle. Alors certes cet énième épisode ne bouscule guère les conventions qui ont fait son succès, à coup de matraquage de scenarii moralisateurs, de dialogues de la vie de tous les jours et de situations d'un quotidien devenu banal. Du Ozu sous cellophane en quelque sorte, car si Yamada reste admirateur des travaux se son grand ami, il ne sait pas aussi bien filmer le "vide" malgré cette même manie de rendre chaque film intéressant malgré une structure très souvent similaire opposant les générations, les amours et les sentiments les plus sombres. Le cheminement vers les larmes -ou les rires- sont à peu de chose près identiques chez les deux hommes, bien que Tora-san reste avant tout du divertissement programmé, de commande, image-type du film estival qui contient néanmoins quelques beaux moments de cinéma : belle séquence émotion lorsque Sumire rejoint Torajiro sur les quais pour lui annoncer la réussite de ses examens, séquences de cours de poésie amusantes car pittoresques, réflexion sur l'argent transformée en blague pas drôle avec la séquence des 20 000 yens finalement volés à l'assistant cinglé du prêtre du temple Taishakuten, mais la formule marche parce que le spectateur est conscient de ce qu'il a devant les yeux. Tora-san reste clairement l'un des meilleurs exemples du film totalement formaté pour des évènements estivaux, possédant bien plus de qualités que la moyenne.



09 juin 2008
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus