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Tora-san 03 : His Tender Love

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3.5/5

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Xavier Chanoine 3.5 Une suite admirable
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Une suite admirable

Troisième opus des aventures de Tora-san, cette fois-ci sous la houlette du méconnu Morisaki Azuma qui ne prolongera pas l'aventure par la suite, Yamada reprendra plus tard la série pendant près de 25 ans, réalisant une quantité assez phénoménale de suites totalement inconnues sur le territoire français et c'est bien dommage puisque dans le fond, les Tora-san sont géniaux, du cinéma simple et évident, burlesque et social, portrait d'un vagabond qui mérite plus que son statut d'imbécile comme sa famille aime souvent lui faire comprendre. Ici, Torajiro quitte Tokyo pour retrouver son oncle et sa tante dans un petit village nippon. Contrarié parce que leur neveu n'a toujours pas d'épouse, ces derniers tentent de le motiver pour qu'il daigne enfin à trouver l'âme-soeur. Cela débute donc par un monologue formidable où Torajiro parle de la femme modèle. La femme qui prendra soin de lui, qui devra connaître sur le bout des doigts le rituel du sake, qui ne dira jamais des mots déplacés bref une femme parfaite à ses yeux. En revanche ce qu'il ne sait pas encore, ce qu'il ne tardera pas à arranger un mariage à ses dépends, mais comme Torajiro est un modèle de générosité et d'humilité, il ne dira mot et affichera un sourrir radieux, ce dernier n'hésitant même pas à financer une partie du mariage de ses hôtes, ce qui provoquera hélas des querelles intrafamiliales. Car ici l'argent est l’un des éléments clés de l'oeuvre, il crée la tension, les bagarres sur un coup de tête entre Torajiro et son frère, puis le départ de ce premier.

Mais là où His tender love recycle les bons ingrédients des premiers épisodes, c'est dans les nombreuses réapparitions de Torajiro, toujours là où il ne faut pas comme lorsqu'il se retrouve nez à nez avec sa famille dans une auberge. N'oublions pas non plus les éternels petits passages à vide du personnage de Torajiro, souvent droit et rentre-dedans tel un rouleau compresseur, mais plus sensible qu'il n'y paraît. Là est tout le talent de Atsumi Kiyoshi, une fois de plus admirable dans le registre du tragicomique. Au niveau de la mise en scène, on ne note pas de grandes différences avec l'opus de Yamada, Morisaki ayant pour le moins bien appris ses leçons et reprend les chansons habituelles de la série, toujours bien interprétées par Atsumi Kiyoshi, lequel enchaîne de la même manière les gaffes souvent drôles, les passages larmoyants comme il faut (afin de respecter le quota de mélo que la spectatrice raffole) et les moments de bravoure télévisuels dans une des dernières séquences particulièrement humanistes. Tora-san respire donc le cinéma simple, gorgé de références (Ozu n'est pas loin) et de clins d'oeil subtils comme cette apparition d'une dizaine de seconde du grand Ryu Chishu en fin de métrage. Franchement, l'ombre d'Ozu n'est assurément pas loin.



06 juin 2007
par Xavier Chanoine


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