Xavier Chanoine | 3 | Amusant, distrayant et tendre |
Cette fois, Tora va de nouveau avoir de sacrés soucis. Son voisin de chambre n'arrive pas à faire taire son enfant, un bébé âgé tout juste d'un an, et décide de s'en séparer en le laissant à Tora-san et en le priant de s'en occuper dignement. L'utilisation de l'enfant, au sein d'un Tora-san est assez merveilleux. L'on pense au début que Tora ne s'en sortira pas avec l'enfant, incapable lui aussi de gérer ses pleurs, mais il tombera finalement sous son charme (l'instinct paternel) et sur celui d'une infirmière qui s'est occupé des soucis de santé de son beau-frère Hiroshi. Si Tora tentera à maintes reprises (non sans succès) de charmer la belle, son grand coeur prendra le dessus. Mais si chaque Tora-san cache en lui romance, drame et chronique sociale, il ne délaisse pas pour autant les fondamentaux plus "sérieux" comme ici en l'occurrence, l'abandon d'enfants. Peut-être un poil plus sérieux que les précédents opus, plus travaillé aussi car davantage mûr, ce Lullaby est l'un des meilleurs épisodes. Tora enchaîne toujours les émotions et les nuances d'expression avec brio, son cadre familial fait toujours preuve d'un grand naturel même si les années passent (une Baisho Chieko amaigrie, les vieillissants oncles et tantes, un Ryu Chishu en prêtre toujours aussi sec mais constamment formidable), il est d'ailleurs tout aussi bon de retrouver l'intégralité du casting au cours des prochains épisodes jusqu'au dernier. On note aussi une petite quantité de séquences amusantes comme la chorale qui vire au cirque, les plans dragues miteux de Tora, ou d'autres plus tendres comme lorsque le directeur de la chorale, alors mis rond, témoigne de son amour pour l'infirmière. Quoiqu'il arrive, ce quatorzième opus apporte suffisamment de nouveau souffle à la saga pour la redorer. Omedeto!