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Trigun

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.88/5

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10 critiques: 2.75/5



Astec 3.75 Un spectacle divertissant
Ikari Gendo 4 Difficile de ne pas accrocher...
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un spectacle divertissant

Précédée d’une bonne réputation et honorablement comparée à Cowboy Bebop, la série Trigun arrive enfin dans nos contrées pour nous permettre de réaliser qu’elle ne partage finalement pas grand-chose avec son supposé modèle. Cela ne remet en rien en cause les qualités « intrinsèques » de Trigun mais permet de relativiser quelque peu certains avis enthousiasmés.

Bien que prenant place dans un futur indéterminé où l’humanité s’est vue contrainte de fuir son berceau pour trouver refuge dans les étoiles, l’histoire de Trigun s’apparente fortement à un western futuriste. Que ce soit au niveau du « décorum » qui évoque un Ouest sauvage (villes frontières, sheriff, saloon, chasseurs de primes...) croisé aux paysages désolés digne d’un Mad Max (avec galerie de persos correspondantes), ou dans l’omniprésence de combats qui font la part belle aux gunfights, Trigun est une série fortement référencée. Tous cela aurait pu rester banale, ou « déjà vue », n’eut été le travail de design inspiré du manga d’origine fourni par le staff de Mad House, en particulier pour ce qui touche aux personnages masculins (les filles ne sont pas vraiment à leur avantage en comparaison). Normal étant donné que l’intrigue tourne essentiellement autours des quatre personnages principaux que sont Vash, Wolfwood, Knives (le frère du héros) et Legato, l’âme damné de Knives. Chacun de ses personnages représente, ou plutôt symbolise, un choix de vie (morale) dans le monde impitoyable de Trigun. : Vash représente l’innocence et la paix (« Peace and Love » est son leitmotiv) quel qu’en soit le prix, Wolfwood est plus pragmatique et cynique tandis que les deux « bad-guys » se partagent les caractéristiques du nihilistes fou et du rejeté faisant un sérieux complexe de supériorité. De tous ces personnages c’est Wolfwood, le prêtre chasseur de têtes, qui se révèle le plus intéressant par l’ambiguïté de son rôle dans l’intrigue, mais surtout par « l’humanité » de sa personnalité qui échappe au caractère un peu stéréotypé des autres protagonistes. Ce n’est donc pas vraiment étonnant si une des meilleurs scène de la série (et la plus sombre), si ce n’est la meilleur, mette en scène le prêtre torturé par ses choix passés. A ce propos, s’il convient de noter toute la symbolique religieuse (chrétienne) auquel fait appel Trigun, cela n’en reste pas moins de l’ordre de l’exotisme comme dans de nombreuses autres séries japonaises. On sent que c’est avant tout dans un souci de dramatisation et de style, plutôt que comme sujet en tant que tel, que ces éléments sont présents.

Côté mise en scène Trigun réserve tout de même une surprise de taille vers la fin de la première saison puisqu’une rupture de ton évidente survient à ce moment de l’histoire. En effet, commencé sous le ton de la comédie forcenée l’ambiance de la série s’assombrit grandement, notamment lorsque le récit plonge dans le passé trouble de Vash pour en exhumer tous les mystères. A partir de ce moment les SD et quiproquos si comiques à propos de l’identité réelle de Vash (storyline des premiers épisodes) et du décalage entre son caractère manifestement inoffensif (voire loufoque) et sa réputation assassine, se font plus rares. Ils cèdent la place à des scènes qui vont aller toujours plus loin dans le drame, mettant notre héros face à des choix chaque fois plus difficiles, toujours plus cornéliens... tout ça entre deux combats, bien entendu. Ces derniers vont aussi s’intensifier avec l’arrivée sur le tard d’une galerie de seconds couteaux chargés de mettre des bâtons dans les roues du héros : les Gun Ho Guns aux techniques de combat supérieures et particulières. D’une certaine façon nous avons donc deux séries en une quand on regarde la totalité des épisodes : une première saison loufoque et délire manifestement bien rythmée et une seconde saison « grâââve et drâââmatique » qui promet au départ mais s’essouffle quelque peu sur la fin en comparaison des éléments narratifs proposés, se perdant dans une certaine grandiloquence à force de tirer sur la corde du drame de Vash. Cela est d’autant plus manifeste que les promesses de l’intrigue quant au passé trouble des deux frères ennemis (Vash et Knives) restent sous-exploitées, se réduisant surtout aux stéréotypes qui sous-tendent ces deux personnages. Cela ne tire pas Trigun du côté du mauvais, le spectacle étant toujours divertissant, cependant cela laisse un goût de déception eut égard aux prémices du scénario (à noter que le manga est toujours en cours de parution au Japon).

Techniquement Trigun ne s’en tire pas trop mal même si on est pas dans le haut du panier côté animation. Certains passages ou épisodes restent plus soignés que l’ensemble sans néanmoins jamais étalonner le reste de la réalisation. Ce n’est donc pas sur ces qualités que s’est faîtes la bonne réputation de la série, ce qui est déjà une grande différence par rapport à Cowboy Bebop qui propose sur ce plan un travail bien plus remarquable à format égale. Idem en ce qui concerne la mise en scène, bien qu’elles n’usent pas des mêmes techniques de narrations, plus équilibrée et échappant aux stéréotypes dans la série de Sunrise (plus mature aussi) là où la production de Mad House pêche par une accumulation de « phatos » en guise de caractérisations psychologiques. Si les deux séries ne jouent donc pas dans la même catégorie, Trigun possède assez de peps et de variété pour se poser en tant que bon divertissement pour un public lambda et objet de « fan attitude » pour ceux qui tomberont sous le charme du look du héros et des « bad guys » assez réussis qui lui sont opposés.



19 décembre 2002
par Astec




Difficile de ne pas accrocher...

Western animé futuro-fantastique, Trigun laisse tout d'abord à penser qu'il s'inscrit dans la droite ligne de séries illustres, comme le mythique Cobra ou le nom moins culte mais beaucoup plus récent Cowboy Bebop. On retrouve ainsi un bestiaire original et des montures tout à fait dans l'esprit de Cobra, cette atmosphère de l'Ouest qu'avait aussi reprise Cowboy Bebop, et bien sûr les bandits de tout poil, les villes si particulières et leur saloon, les shérifs et autres autochtones typiques. Bref, tout ce qui a fait le succès du Horse Opéra et des deux classiques cités ci-avant...

Pourtant, même si l'on ne peut que difficilement s'empêcher de trouver des références, il faut reconnaître que Trigun sait développer une atmosphère unique et trouver sa propre voie. Avant tout tourné vers l'humour et l'action, cette série s'avère très dynamique. Pas de temps mort et des moments purement hilarants et jouissifs. C'est un véritable festival qui vous permettra à coup sûr de vous détendre et d'oublier une longue journée. Mais à côté de ces loufoqueries et de ces gags à n'en plus finir, Trigun essaye aussi de distiller quelques messages sur la vie... Bref, une série menée à 200 à l'heure, qui vous promet vraiment de très agréables moments, même si vous ne souhaitez pas trop réfléchir aux quelques messages qui peuvent traverser le DA !

Du côté de la réalisation, c'est correct, sans plus. Certes, la musique est discrète et loin d'être inoubliable. Certes, l'animation n'est pas la plus fabuleuse de l'histoire (peu de couches animées, beaucoup de plan fixes, certains dessins pas très réussis...). Certes, certains personnages peuvent manquer d'originalité. Cependant il est difficile de résister aux mimiques de Vash et à quelques plans particulièrement réussis. La réalisation ne laissera pas sa marque comme celle de Cowboy Bebop ou NGE, mais elle se situe dans la bonne de l'animation Japonaise, c'est à dire déjà fort respectable !

Au final Trigun s'affiche vraiment comme une série à découvrir, à l'humour ravageur, au scénario bien construit et plus profond qu'il n'y parait de prime abord. Si vous n'êtes allergiques ni aux westerns ni à l'humour un peu déjanté, alors Trigun est fait pour vous !



04 septembre 2002
par Ikari Gendo


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