Seul contre tous !
Zatoichi est cette fois confronté à la coopération pernicieuse de deux chefs de clan ainsi que l'intendant qui vise à condamner un innocent à mort (décidemment, quelles fripouilles ces administrateurs).
Le passage qui m'a le plus plu dans cet épisode est sans doute lorsque le fils béta de ce condamné usurpe l'identité de Zatoichi. C'est l'imitation parfaite du rôle de KATSU Shintaro, un régal car évidemment bien comique :)
Zatoichi est encore plus mal mené que jamais, les combats dont désormais de vraies batailles rangées. Comme les rumeurs sur les exploits de Zatoichi ont fait le tour de la région, ses adversaires savent à qui ils ont à faire et ainsi s'arment plus lourdement et tendent plus de pièges... Bref, le coup du "je suis juste un simple masseur aveugle" ne marche plus !
I am legend
Sur une trame une nouvelle fois classique, les scénaristes se sont cette fois intéressés à la légende du célèbre bretteur. Déjà évoqué comme une véritable malédiction au cours des précédents épisodes (notamment le 7), Ichi – et d'autres – vont s'en jouer.
Preuve en est le concours du tir à l'arc, rajoutant, au mot propre, une autre corde à l'arc du bretteur, ne ratant aucune cible mouvante. Pour la première fois, Ichi donne une preuve totalement "gratuite" de son talent, sans sembler réellement avoir besoin d'argent, ni à être confondu à un défi.
Sa légende le précède une nouvelle fois, lorsque des adversaires, mortellement touchés, crient son nom avant de rendre leur dernier soupir, ou d'autres lui tendent un piège en fin de film. Pour la première fois, ses ennemis s'organisent et tentent de le maîtriser à l'aide de nœuds coulants et de filets de pêche pour l'empêcher de dégainer l'épée.
Dans son sillon, des hères usurpent de son nom, soit en se faisant passer pour lui (dans une hilarante imitation) ou en se revendiquant sa maîtresse; rien pour lui faire gagner des nouveaux amis au cours de sa longue route solitaire.
"L'homme maudit" semble donc moins le condamné à mort, que le bretteur lui-même, condamné à sillonner le pays, incapable de se poser en paix, toujours sur ses gardes pour accorder sa confiance à autrui et dans l'impossibilité d'aimer. Une sur-vie, plutôt qu'une vie réellement remplie, à laquelle le masseur aveugle aimerait bien pouvoir échapper, comme en témoigne sa fascination pour la mer (métaphore d'évasion et de liberté) et son paysage de paix.
