Till death do us part

Excellente BO pour le compositeur attitré de Daniel Lee

Après une première BO de qualité (Moonlight Express, antérieure à celle-ci mais achetée plus tôt), voici une autre réussite pour un des bons compositeurs Hong-Kongais du moment. Les bandes originales ne sont pourtant pas le fort des films de l'ancienne colonie britannique.

En bon artiste, Daniel Lee sait s'entourer et il a trouvé avec David Lai un complément de choix à ses images. Ses mélodies ne sont certes pas très chinoises dans l'âme (rien à voir avec les mélodies d'un James Wong), mais elles accompagnent très bien le film. Ici elles s'articulent autour de deux axes : un style très enfantin, et un style plus dramatique et tendu.

Les morceaux dramatiques ne sont pas les meilleurs du CD, surtout au début. Ce ne sont pas vraiment des mélodies qui s'écoutent seules (exemple évident, la plage 8). Cependant, ils s'améliorent à partir du milieu du CD pour finir en beauté. Les morceaux plus enjoués sont bien plus intéressants, notamment la superbe mélodie de la plage numéro 2, ainsi que le petit morceau à la flûte de la plage 7 (qui clôt aussi le film).

Le CD débute étonnament par une chanson qui ne m'avait pas marqué dans le film, alors que la chanson du générique est absente. Damned ! On trouve ensuite les morceaux dans un ordre plus ou moins chronologique. La maîtrise aux cordes du sieur David Lai (guitariste faut-il le rappeler, oui probablement) est à nouveau évident sur le magnifique morceau du bar (plage 5). On trouve une chanson intercalée au milieu des morceaux instrumentaux (plage 10), qui ne me rappelle pas grand chose dans le film, mais reste sympathique.

La diversité est également de mise, avec une très belle mélodie au piano (plage 11) après des morceaux à cordes et à vent. La plage 12 commence à mettre en place les nappes de synthétiseur qui sont aussi la signature de David Lai. Les trois plages suivantes sont moins intéressantes, puis la 16 lance le final déchirant du film avec des cordes superbes. La plage 17 revient à du piano très doux, puis le chant d'opéra de Turandot envahit la plage 18. On conclut sur la même chanson qu'à la première plage, mais probablement en mandarin.

Signalons aussi la très jolie pochette entièrement en carton qui se déplie et fait preuve d'un design très réussi. Je ne sais pas si Daniel Lee a été impliqué dans ce travail, mais cela ne serait pas étonnant.

Par François email